LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Déclaration de l’Association Plateforme Re-Sources Internationale à l’occasion de la journée mondiale de l’Environnement de 2018

Publié le mercredi 6 juin 2018 à 20h35min

PARTAGER :                          
Déclaration de l’Association Plateforme Re-Sources Internationale à l’occasion de la journée mondiale de l’Environnement de 2018

Le projet « Plateforme Re-Sources » pour la gestion, la valorisation des déchets solides municipaux, ayant débuté ses activités en janvier 2013 au Burkina Faso, décide de pérenniser ses actions dans le domaine avec la création en juillet 2017 d’une association dénommée Association Plateforme Re-Sources Internationale. C’est une association Internationale de droit burkinabé dont le siège se trouve au Burkina Faso et regroupent des associations, des universités et des mairies, des entreprises privées de plusieurs pays d’Afrique, des Caraïbes et d’Europe. Elle a pour objet principal l’amélioration de la gestion des déchets solides municipaux en Afrique et dans les Caraïbes.

Célébrée le 5 juin de chaque année, la Journée mondiale de l’environnement a été instituée par les Nations-Unies et vise à encourager la sensibilisation et les actions mondiales en faveur de la protection de notre environnement. C’est une "journée pour tous", le but étant de faire quelque chose pour le bien-être de la Terre.

Le thème de cette année 2018 porte sur la lutte contre la pollution plastique. Il nous interpelle tous d’autant que le phénomène de la pollution plastique est devenu très préoccupant depuis un certain nombre d’années au Burkina Faso. Les déchets plastiques, dominés par les sachets de faible épaisseur et de basse densité de toute les couleurs envahissent chaque jour un peu plus les villes et les campagnes avec des conséquences dramatiques pour notre environnement et notre secteur agricole (presque 1/3 du cheptel est perdu chaque année en ingérant ces sachets).

Et ce, malgré les sensibilisations sur le fléau de ce péril plastique. Ceci a poussé le gouvernement, lors de sa réunion hebdomadaire du 18 décembre 2013 a examiné un projet de loi portant « interdiction de la production, de l’importation, de la commercialisation et de la distribution des sachets ou emballages plastiques non biodégradables ».

Cette loi entrée en vigueur depuis le mois de février 2015 et malgré les actions de communication, d’information et de sensibilisation, force est de constater jusqu’à nos jours que la situation des déchets plastiques au Burkina Faso ne s’améliore pas !
La Plateforme Re-Sources a initié plusieurs activités d’interpellation dont des ateliers de plaidoyer et de sensibilisation (à Ouagadougou, Réo et Pouytenga), un concours inter-villes, la production et la diffusion de deux notes de plaidoyer et une conférence de presse le 03 juillet 2015.

Aujourd’hui encore notre association tient à rappeler aux autorités l’urgence de mettre en application tous les textes et la nécessité d’accompagner les acteurs communaux et associatifs de la gestion des déchets. Pour cela, nous recommandons :

1) Dans un premier :

-  L’élargissement de l’interdiction à tous les types de sachets de basse densité et de faible épaisseur (<30µm) quel que soit leur utilisation ou leur destinée ;

-  la concertation avec l’ensemble des acteurs en vu de trouver des solutions pour l’application stricte de la loi ;

-  La mise en place d’un fonds de valorisation et d’élimination du plastique rejeté

-  La poursuite des actions de sensibilisation de la population et des petits commerces ;

-  L’équipement effectif et la mise en fonctionnement avec des cahiers de charges bien précises des centres de valorisation annoncés par le ministère en charge de l’environnement (Et éviter que ces centres ne deviennent des éléphants blancs au désespoir des acteurs de la filière)

2) Dans un second temps :

-  Trouver des alternatives au sachet plastique et les promouvoir,

-  Engager des réflexions pour l’interdiction pur et simple de la production, de l’utilisation et de l’importation des sachets qu’ils soient biodégradables ou non, oxodégradables ou non sur le territoire national

Pour notre part, nous continuerons notre plaidoyer pour une meilleure gestion des déchets, la formation des acteurs, et la sensibilisation du grand public et ceci à travers :

• L’accompagnement des communes pour l’organisation et la planification de la gestion des déchets solides

• Les réflexions et les recherches pour trouver des outils et équipements de valorisation (respectueux de l’environnement) du stock de plastique existant

• Le Plaidoyer pour l’élaboration d’une stratégie nationale de la Gestion des déchets solides

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Déchets plastiques : Ces « voisins » qui nous envahissent