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71e Assemblée mondiale de la santé : le Burkina Faso y a activement pris part

Publié le mardi 5 juin 2018 à 00h27min

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71e Assemblée mondiale de la santé : le Burkina Faso y a activement pris part

Le Burkina Faso, à travers une délégation conduite par le ministre de la Santé, Pr Nicolas Méda, a pris part aux travaux de la 71e assemblée mondiale de la santé de l’OMS, du 21 au 26 mai 2018, à Genève, en Suisse. Le thème retenu est : « La santé pour tous : s’engager en faveur de la couverture sanitaire universelle ».

Les ministres et les experts en santé du monde se sont réunis à Genève, à l’occasion de l’assemblée mondiale de la santé de l’OMS, pour mener la réflexion sur la couverture sanitaire universelle autour du thème : « La santé pour tous : s’engager en faveur de la couverture sanitaire universelle ». En effet, ils ont discuté entre autres sur les sujets comme l’environnement et le changement climatique, la lutte contre la pénurie mondiale de médicaments et de vaccins, la stratégie mondiale et le Plan d’action sur la santé publique, l’innovation et la propriété intellectuelle. Le Burkina était représenté par une délégation conduite par le chef de département de la Santé, Pr Nicolas Méda.

À la cérémonie d’ouverture, le président de la Confédération helvétique, Alain Berset, a souligné la particularité de cette 71e Assemblée mondiale de la santé (AMS). Ainsi, elle matérialise la célébration du 70e anniversaire de l’OMS fondée en 1948. Aussi est-ce la première assemblée après l’élection du docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus au poste de directeur général de l’OMS, le premier Africain à la tête de cette organisation onusienne.

« L’OMS n’a rien perdu de son importance, elle se situe au cœur du système onusien et au cœur de la mise en œuvre des objectifs de développement durable. À cet égard, l’amélioration de la collaboration au sein du système onusien, ainsi qu’avec les acteurs non étatiques, constitue un défi permanent pour nous. Nous encourageons la mise en place, à terme, d’une architecture de santé globale suffisamment flexible pour atteindre les objectifs en matière de santé globale », a-t-il expliqué.

Le Burkina était présent par une délégation conduite par le chef de département de la Santé, Pr Nicolas Méda. Les participants du Burkina ont pris part aux débats sur les questions en lien avec la santé publique, la gestion de l’OMS. Ils ont échangé avec des institutions et des groupes professionnels, des ONG et organisations entretenant ou voulant entretenir des relations de partenariat avec leur pays.

Vers la création de l’Agence africaine de médicament

En marge de cette assemblée, le ministre de la Santé, Pr Nicolas Méda, a participé à la rencontre d’échanges des ministres de la Santé de l’OMS, pour examiner le projet du traité de création de l’Agence africaine du médicament.

Cette agence a pour objectif principal d’améliorer l’accès à des produits médicaux de qualité sur tout le continent africain. Elle doit, à cet effet, assurer l’harmonisation des règlementations des pays membres et veiller à l’intégration et à la mutualisation des ressources disponibles sur le continent.

Les ministres de la Santé ont souhaité l’adoption du projet de traité pour la création de l’Agence, sous réserve des amendements. Le Burkina Faso souhaite vivement que l’agence soit une réalité. Selon le ministre de la Santé, Pr Nicolas Méda, notre pays a participé au processus depuis près de trois ans et il est vraiment temps pour que l’Afrique acquière son outil de régulation de médicaments. Le projet du traité de création de l’Agence africaine du médicament a été approuvé et adopté.

L’accès au médicament

La 71e assemblée mondiale de la santé a été aussi l’occasion de discuter sur l’accès aux médicaments et autres produits médicaux de qualité inférieure et falsifiés.
Selon le directeur général de l’ONUSIDA, cette tribune offre une opportunité d’intensifier le combat contre ce fléau. Et la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie, d’ajouter que l’usage des médicaments et autres produits médicaux falsifiés fait chaque jour des ravages. Elle a également qualifié le commerce des faux médicaments de « trafic ignoble et désastreux ». Comme solution elle propose le renforcement de la coopération entre les pays pour lutter contre ce fléau.

Le président de la République du Bénin, Patrice Talon, a invité les pays développés à la sincérité dans la lutte car 70 à 80% des médicaments falsifiés sont produits dans les pays développés. Pourquoi est-il si difficile de se mobiliser contre ce fléau qui tue plus que le paludisme ? Il a également souhaité que les pays africains s’unissent pour une lutte collective et non individuelle.

Par ailleurs, la Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie, Michaëlle Jean, a présenté aux participants les actions et les projets de son institution à l’endroit des jeunes. Il s’agit entre autres du programme de volontariat international de la francophonie, du concours de l’innovation numérique, du forum mondiale de la langue française sur l’innovation de la technologie de l’information et de la communication. Pour elle, ces actions sont des opportunités pour faire progresser la prévention et la promotion de la santé chez les jeunes.

DCPM/ Ministère de la Santé


Encadré : Les Pays du G5 Sahel se sont concertés

A la faveur de la 71e Assemblée mondiale de la santé, les ministres de la Santé du G5 Sahel, dans l’optique de trouver des voies et moyens pour garantir l’accès aux soins de santé de qualité aux populations des zones d’insécurité de leurs pays respectifs, se sont rencontrés à la Mission permanente du Burkina Faso à Genève. C’est le ministre de la Santé du Burkina Faso, Pr Nicolas Méda, qui a présidé la rencontre en présence de partenaires techniques et financiers. Il a précisé que l’objectif est de faire un plaidoyer pour la prise en compte des questions sanitaires lors des rencontres du G5 sahel. « C’est une priorité du Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, de reconstituer le mécanisme de financement de la Santé dans un contexte où l’espace sahélien demeure confronté à de vives menaces sécuritaires », a-t-il ajouté.

La rencontre a permis de lancer des idées pour l’élaboration des cas d’investissements pour chaque pays et pour le Groupe du Sahel dans son ensemble. Des échanges, la santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant, de l’adolescent et la nutrition se dégagent comme les priorités des cas d’investissement.

Les partenaires techniques et financiers (GFF, Banque mondiale, Bill Gates, le gouvernement de Norvège) se sont engagés à aider les pays dans la mobilisation des financements afin d’assurer aux populations des soins de qualité.

DCPM/ MS

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