LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Bassinko : Entre les larmes et la colère, le pont du désespoir

Publié le dimanche 3 juin 2018 à 22h35min

PARTAGER :                          
Bassinko : Entre les larmes et la colère, le pont du désespoir

La pluie de la nuit du 31 mai au 1er juin 2018 dans la capitale burkinabè continue de faire des vagues. Les habitants de certains quartiers comme Bassinko, durement touchés par les eaux ont manifesté dans la matinée du 2 juin leur désarroi. Ils n’en peuvent plus d’enterrer des morts après chaque averse. Cinq vies arrachées cette fois, alors que la saison des pluies ne fait que commencer, et surtout que le pont en construction censé les soulager, augmente bien au contraire leur douleur.

La route principale qui mène à Bassinko (sortie nord de la capitale dans arrondissement 8) à partir de la nationale n°2 est dans un état des plus piteux. Surtout après la pluie, des étangs s’étendent à perte de vue, obligeant les usagers à se frayer des passages devant les domiciles pour arriver à destination. Après ce difficile parcours, à quelques kilomètres, l’on se retrouve nez-à-nez avec un pont inaccessible qui subit la furie des eaux, avec tout autour de l’infrastructure en construction, des agrégats épars.

Sous le pont en chantier, une fois l’eau dégagée

Sur les monticules de terre rouge, une foule remue sa colère. Une fois encore, la pluie tombée la veille a arraché des vies en ces lieux. Cette fois, les habitants du quartier malgré la douleur qui les assaille, ne se contentent pas d’enterrer leurs morts. Un cas a particulièrement suscité cette saute d’humeur qui a conduit au blocage de la route nationale n°2. La mort de Rasmané Yaméogo.

Étudiant en fin de cycle à l’Université saint Thomas d’Aquin (USTA), il devait passer devant le jury le 19 juin prochain, pour la soutenance de sa thèse. Dans la nuit du 31 mai 2018, il est de garde quand il pleut sur la capitale. Au petit matin, il enfourche sa monture pour regagner son domicile. L’accès à son quartier, Bassinko, est difficile, encore plus avec les eaux qui inondent une partie du chemin.

Le bas de l’infrastructure grignoté par les eaux

Tout le monde se débrouille ainsi pour gagner sa demeure ou rejoindre son lieu de travail après chaque pluie. Mais Rasmané Yaméogo a eu moins de chance cette fois. C’est la fin de l’aventure, une vie emportée par les eaux, des rêves brisés. « Les gens sont au cimetière pour l’enterrer. D’ici, nous irons aussi », nous dit Jacques Ouédraogo, l’air désemparé.

Comme le jeune Rasmané Yaméogo, ils sont quatre autres habitants de Bassinko-village à avoir été entraînés par les eaux. Cette fois, c’en était de trop. « Depuis ce matin, aucune autorité n’est venue nous rencontrer. Ni le maire, ni un conseiller. Nous sommes abandonnés à nous-mêmes. C’est pour cela que nous avons opté d’aller barrer la route pour qu’on nous entende. Nous ne sommes qu’au début de la saison pluvieuse. Imaginez une forte pluie encore », poursuit Jacques Ouédraogo, au milieu de ses compagnons de lutte.

A Bassinko, après la pluie, ce n’est pas forcément le beau temps

Le pont de l’espoir a déçu

Le quartier Bassinko peut être vu en deux zones. Celle abritant la cité, construite après les inondations du 1er septembre 2009, et l’autre partie, lotie il y a plus de dix ans. C’est cette deuxième partie qui, selon les explications des mécontents, concentrent toutes les misères du quartier.

« On ne demande pas à l’État de venir construire nos maisons. Nous payons des taxes de jouissance, des taxes de résidence. Ce que nous voulons, c’est un pont pour arriver dans nos lieux de service et rentrer chez nous », vocifère pour sa part Omer Nestor Ouédraogo.

Et pourtant, un pont est en construction. Fruit de longues lamentations des habitants, il était censé sonner la fin de leur calvaire. La pluie de la nuit du 31 mai au 1er juin a emporté les agrégats, du coup, c’est un pont au milieu des abysses qui l’entourent. « Ça fait presque dix ans que nous crions tous les jours. Chaque année, il y a mort d’hommes sur ce pont. Finalement, quand on nous a annoncé la construction du pont, nous étions contents, et voilà le résultat. Avec l’entrepreneur, nous avons essayé de suivre les travaux, avec ceux qui connaissent bien l’endroit. On a dit que le pont était très petit, on ne nous a pas écoutés. Le lundi (Ndlr : 28 mai 2018), nous devrions le voir pour lui dire où est-ce qu’on pourrait faire des déviations. Comme toujours, il n’est pas venu », poursuit Omer Nestor Ouédraogo.

La qualité de l’infrastructure est également pointée du doigt. On y aperçoit des fissures, toute chose qui n’est pas pour rassurer les usagers. « Le pont en construction est mal dimensionné, l’eau commence même à ronger l’infrastructure, ce qui veut dire que ça ne va pas tenir », s’inquiète Jacques Ouédraogo.

Avant la mise en chantier de cette infrastructure, les populations avaient elles-mêmes entrepris de construire un pont de fortune. Il a tenu un moment avant de céder. Et l’autorité communale ? « Le maire qui dit n’avoir pas de moyens ». Effectivement, le maire de l’arrondissement, Kassoum Simporé a aussi le regard tourné vers l’État central. « Notre seul recours c’est l’État. Nous au niveau de la municipalité nous ne sommes pas dans les bonnes dispositions pour venir en aide à nos populations », confesse l’édile. Et le ministère en charge de la question ? « Nous sommes allés au ministère, rien n’a été fait », soupirent les habitants.

Les populations constatent les dégâts

Coupé de la ville

Sur les lieux du pont en construction, nous avons trouvé un véhicule de la Compagnie républicaine de sécurité bloqué de l’autre côté. Impossible de passer. « S’il y a des malades, on ne peut rien faire. Hier l’ambulance est venue et elle n’a pas pu passer », précise Jacques Ouédraogo, avant que son camarade Omer Nestor Ouédraogo nous explique qu’hier également, aucun fonctionnaire n’a pu aller au service.

Cette situation amène Moussa Yaogho, un autre habitant, à envier la période d’avant la construction du pont. « Quand il pleuvait, on attendait quelques heures pour que les eaux se retirent avant qu’on ne passe. Mais depuis deux mois, ils sont sur ce pont et rien n’est fait. C’est dans la semaine qu’ils sont venus déverser de la terre et voilà que l’eau a tout emporté ».

Comme tous les habitants de « l’autre Bassinko », Moussa Yaogho a une seule requête. « Nous demandons simplement aux autorités de venir construire un bon pont pour nous. Maintenant on ne sait plus quoi faire. Nos enfants ne peuvent plus aller à l’école, nos femmes ne peuvent plus aller au marché ».

En attendant, les frondeurs mobilisés et les cœurs serrés, ont fait route vers le cimetière pour l’inhumation du jeune Rasmané Yaméogo.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 3 juin 2018 à 15:07, par Sadjo Diallo de Moko En réponse à : Bassinko : Emporté par les eaux, Rasmané Yaméogo devait soutenir sa thèse le 19 juin

    Paix a l’ame des disparus. Que la terre leur soit legere. L’etat fait beacoup d’effort, mais, ce pont, est à l’image de celui reliant Balkuy au CSPS de Karpala.
    A voir les images, les travaux sont au meme niveau d’exécution. Rien que ce matin, entrainé sur les lieux apres un petit footing, j’ai constaté que les eaux de la même pluie ont emporte des troncs d’arbres je ne sais d’où, ainsi que des herbes truffés de serpents, tous bloqués au niveau de l’infrastructure en construction. J’ai compris que la veille, (hier) les ouvriers qui s’attelaient à dégager ces tas d’immondices se cherchaient. Ils ont du quitter les lieux, pris de panique après avoir réussi à tuer 8 serpents.L’entrepreneur est attendu avec un produit "qui fera fuir les serpents avant que les travaux ne continuent" . La longueur et la masse du tronc d’arbre emporté par les eaux et bloqué par le pont en construction ont beaucoup intrigué. Un vrai danger pour celui qui va s’aventurer sur les lieux après une pluie..
    Mais aussi comme a Bassinko, il est communément reconnu que la taille de l’ouvrage est assez réduite, pour ceux qui connaissent bien la zone et le débit de l’eau de cette rivière.
    On souhaite qu’il y ait de vraies études avec des ingénieurs qualifiés.

  • Le 3 juin 2018 à 16:18 En réponse à : Bassinko : Emporté par les eaux, Rasmané Yaméogo devait soutenir sa thèse le 19 juin

    Au delà de ce drame évitable, une phrase retient toute mon attention :
    Cette situation amène Moussa Yaogho, un autre habitant, à envier la période d’avant la construction du pont. « Quand il pleuvait, on attendant quelques heures pour que les eaux se retirent avant qu’on ne passe. Mais depuis deux mois, ils sont sur ce pont et rien n’est fait... ».
    L’homme se croit au dessus de la nature et veut tout dominer. Le 1er septembre 2009 sera bien vite classé dans la catégorie des petites catastrophes. Ouaga ne fait que s’étendre au mépris du bon sens cher à nos ancêtres. Le changement climatique est déjà là et l’homme se comporte comme un véritable cochon qui passe son temps à boucher les caniveaux, fossés, mares, et rues en ordures et autres tas d’immondices. Ceux qui ont été déguerpis de ces zones inondables et à risques, sont depuis revenus s’installer dans ces zones. La vraie catastrophe du 1er septembre est à venir et finira par intervenir avec une pluie ne dépassant pas 100 mm contre plus de 270 en ce jour mémorable !
    Que dire de ces gendarmes couchés qui empêchent l’eau de circuler et créée d’énormes dégâts chaque année... Ne parlons pas du nombre de morts engendrés par ces derniers : je connais une personne décédée quelque part cette année et le gendarme mal positionné en avait déjà tués 7 personnes...Idem pour les ouvrages mal calibrés... Bref, l’argent facile et la cupidité de tous ne font que multiplier ces catastrophes.
    Il m’est arrivé de nombreuses fois d’être bloqué par l’eau en Afrique de l’Ouest et Burkina Faso, la sagesse m’a toujours enseignée la patience... de quelques heures à voire une journée...

  • Le 3 juin 2018 à 16:26, par Moi En réponse à : Bassinko : Emporté par les eaux, Rasmané Yaméogo devait soutenir sa thèse le 19 juin

    Qu’il repose en paix. Oh, que c’est dommage. Les gens doivent prendre au sérieux les prévisions (prédictions ?) météorologiques. Elles ne sont pas à 100% fiable mais cela pourrait aider dans certaines circonstances.

  • Le 3 juin 2018 à 17:55, par Georges En réponse à : Bassinko : Emporté par les eaux, Rasmané Yaméogo devait soutenir sa thèse le 19 juin

    "Idem pour les ouvrages mal calibrés..." et dimensionnes. Mais oui, puisque l esprit servile et imitateur du burkinabè, pousse tout le monde a être entrepreneur. Du jour au lendemain des pousseurs de charettes, sans aucune formation, se transforment subitement en entrepreneurs vite faits et sérieux. Aidés par des fonctionnaires véreux ventrus qui se ruent sur les décomptes a partager, les résultats sont inondant et ravageant !

  • Le 3 juin 2018 à 21:58, par sidbenere En réponse à : Bassinko : Emporté par les eaux, Rasmané Yaméogo devait soutenir sa thèse le 19 juin

    Qui va sauver Bassinko village et la Cité de Bassinko ?On a décrié pendant longtemps l’abandon de Bassinko par les autorités.Voilà qu’il y a morts d’hommes en ce debut de saison des pluies.Pardonnez bitumer l’entrée de Bassinko village et l’entrée de la Cité Bassinko sinon il y aura trop de pertes en vies humaines cette saison pluvieuse.

  • Le 3 juin 2018 à 22:40, par Maria de Ziniaré En réponse à : Bassinko : Emporté par les eaux, Rasmané Yaméogo devait soutenir sa thèse le 19 juin

    Paix à l’âme du futur docteur disparu. Un homme formé pour sauver la vie d’autrui qui meurt pour n’avoir pas su bien estimer les risques face à l’eau de pluie. Il faut avouer qu’on a des problèmes sérieux d’éducation générale dans notre pays : nos écoliers ne savent pas traverser les rues et se font écraser comme des poulets, nos étudiants de plus de 20 ans se font emporter par les eaux de pluies avec leurs motos, finalement je me demande si ce que la jeunesse ingurgite à l’école la prépare à faire face aux problèmes contemporains..

  • Le 4 juin 2018 à 05:59, par mogo En réponse à : Bassinko : Emporté par les eaux, Rasmané Yaméogo devait soutenir sa thèse le 19 juin

    Sous d’autres cieux les plus hautes autorités allaient se déporter pour apporter leur soutien aux populations affectées. Mais au Faso, on préfère aller se pavaner avec de longs boubous pour prendre des titres honorifiques. Que c’est déplorable !!! Aucun respect pour son peuple. Les ministres ou responsables chargés de ce dossier devraient rendre le tablier. On a toujours décrié la qualité de nos ouvrages. Rappelez-vous Gaoua 2017. Du n’importe quoi. On est sorti faire de grosses déclarations, mais plus rien. Que l’âme des disparus repose en paix

  • Le 4 juin 2018 à 07:26, par sheiky En réponse à : Bassinko : Emporté par les eaux, Rasmané Yaméogo devait soutenir sa thèse le 19 juin

    Paix à son âme. Une perte inutile encore une fois. Si on veut analyser, on risquerait de tomber dans le pessimisme et le négativité au Faso. Même si on dit qu’on n’a pas les moyens, il y a au moins certaines choses qui devaient être la priorité du gouvernement. J’avais évoqué ici la situation de Bassinko. Pour ceux qui ont vu le plan de cette zone incluant la cité, c’était vraiment un beau projet qui devait en faire une petite ville moderne. On se demande ce qui s’est passé entre temps. Je me réserve de conjonctures n’étant pas informé sur le sujet. Mais je me dis que les entreprises et le pouvoir public ont chacun une responsabilité. Les questions immobilières sont devenues mafieuses trop libérales à mon avis.
    Karpala est également un exemple de désarroi. j’y ai habité il y a plus de 15 années et je m’étonne toujours qu’il n’évolue pas du tout à l’intérieur malgré qu’il devient de plus en plus peuplé.
    Que Dieu nous assiste.

  • Le 4 juin 2018 à 07:54, par l’intrus En réponse à : Bassinko : Emporté par les eaux, Rasmané Yaméogo devait soutenir sa thèse le 19 juin

    Maria de Ziniaré, ce n’est pas toujours un problème d’enseignement à l’école. les plus gros drames viennent d’une erreur d’appréciation parfois due à la fatigue. c’est valable pour un pilote d’avion après plusieurs heures de vol (il vous arrive de suivre l’émission Mayday) et pour un médecin après une nuit de garde. Soyez plus compatissant s’il vous plait.

  • Le 4 juin 2018 à 08:09, par mili En réponse à : Bassinko : Emporté par les eaux, Rasmané Yaméogo devait soutenir sa thèse le 19 juin

    Maria de Ziniaré, si tu penses qu’aller à l’école empêche les accidents, c’est que toi même tu as raté ton école, enfin si tu en a fait vu ton raisonnement. Donc pour toi ne devaient l’objet d’accidents que ceux qui ne sont pas aller à l’école ? Dis le fort que la majorité des burkinabè qui n’a eu la chance d’aller à l’école t’entende et on verra si toi même tu es à l’abri des accidents !

  • Le 4 juin 2018 à 09:01, par Sidbéwendé Zoungrana En réponse à : Bassinko : Emporté par les eaux, Rasmané Yaméogo devait soutenir sa thèse le 19 juin

    Que c’est dommage pour ce jeune Cadre qui s’apprêtait à fournir à sa Nation ce qu’il avait appris sur les bancs. Cependant, on retiendra qu’il a vraiment de l’audace pour s’engouffrer dans cette flaque d’eau qui visiblement paraissait dangereuse. Il devait s’en être rendu compte. Mais, "Mort" si tu nous cherches, tu nous auras. Vraiment dommage. Compassion à ses parents et amis et Paix à son âme.

  • Le 4 juin 2018 à 09:24, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Bassinko : Emporté par les eaux, Rasmané Yaméogo devait soutenir sa thèse le 19 juin

    - Que l’âme de l’étudiant Rasmané Yaméogo repose en paix auprès du Seigneur tout puissant. Je ne suis pas méchant ni sévère mais moi je me demande toujours pourquoi les gens s’obstinent à traverser quand l’eau est beaucoup ?!

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 4 juin 2018 à 10:14, par A qui la faute ? En réponse à : Bassinko : Emporté par les eaux, Rasmané Yaméogo devait soutenir sa thèse le 19 juin

    L’obscurantisme a pris une place importante dans ce pays. Il suffit de dire que c’est la volonté de Dieu et tout est réglé. Donc personne n’est légalement responsable de cette situation ?

  • Le 4 juin 2018 à 10:49, par Wend na yi ’d songda En réponse à : Bassinko : Emporté par les eaux, Rasmané Yaméogo devait soutenir sa thèse le 19 juin

    Quelles grandes pertes ! Je voudrais d’abord regretter la tragique disparition de cet étudiant et des quatre autres et présenter mes profondes condoléances aux familles éplorées.
    Par ailleurs, je voudrais dire aux internautes "l’intrus" et "mili" qu’ils n’ont pas compris l’internaute "Maria de Ziniaré" qui a voulu tout simplement dire que les élèves et étudiants et même plein d’adultes n’utilisent pas leur intelligence dans la circulation et que l’éducation scolaire aurait pu les aider à s’en sortir mieux dans la circulation mais hélas ! Ils circulent comme s’ils n’ont pas fait l’école, donc leur scolarisation ne leur apporte rien. Je ne dis pas que ceux qui ne sont pas allés à l’école ne réfléchissent pas mais ceux qui y sont allés devraient avoir l’esprit plus ouvert et plus averti pour apprécier les dangers de la circulation et les éviter. L’école devrait leur servir. Même si notre destin ne nous appartient pas, nous devons lui donner des chances de mieux s’accomplir en minimisant aux maximum nos erreurs fatales par notre intelligence, notre éducation, notre flair, et notre religion.
    Encore une fois, je présente mes profondes condoléances aux familles éplorées. Que Dieu lui-même nous console, nous aide et nous protège.

  • Le 4 juin 2018 à 11:50, par Z.S En réponse à : Bassinko : Emporté par les eaux, Rasmané Yaméogo devait soutenir sa thèse le 19 juin

    Rock et son équipe sont-ils là pour aider la population ou pour augmenter leur souffrance ? A Koulwéoghin également secteur 18 (Ex secteur 24), l’entrepreneur qui a construit la route qui quitte le maquis appelé Titis et qui va à la clinique Notre dame de la paix (Clinique de Jean Baptiste) n’ a pas mis de dalles devant certaines cours alors que le fossé construit devant les portes mesure près de deux (02) mètres de largeur. Pire, la construction a été tellement mal faite que l’eau déborde le fossé et rentre dans les cours. Là aussi, un semblant de pont a été construit mais le problème demeure. Les eaux de la dernière pluie sont rentrées dans les cours devant lesquelles le fossé n’est pas couvert. Les habitants de la cour qui est juste à côté de la mosquée de vendredi (mosquée de vendredi de l’ex secteur 24) ont vu tous leurs chambres envahies d’eau et tous leurs documents mouillés à cause de l’eau du fossé qui y rentre. Si le Ministère des infrastructures ne fait rien pour couvrir le fossé je suis convaincu que s’il y a une grande pluie, des cours seront inondées dans ce secteur aussi.
    Pourquoi quand on attire l’attention de ce gouvernement, il ne réagit pas. Pourquoi attend-il que la situation entraîne un problème pour réagir ? Tchrrrrrrrrrrrr !

  • Le 4 juin 2018 à 12:19, par Helas ! En réponse à : Bassinko : Emporté par les eaux, Rasmané Yaméogo devait soutenir sa thèse le 19 juin

    Eclairez ma lanterne. Y’a t-il une seule route qui soit construite comme il faut dans le Burkina Faso ?

  • Le 4 juin 2018 à 15:39 En réponse à : Bassinko : Emporté par les eaux, Rasmané Yaméogo devait soutenir sa thèse le 19 juin

    Conclusion : l’étroistesse des ouvrages , bref des infrastructures est à l’image de l’étroitesse d’esprit de ceux qui conçoivent ces projets, les routes étant les exemples les plus patants !

  • Le 4 juin 2018 à 18:19, par MIMI En réponse à : Bassinko : Emporté par les eaux, Rasmané Yaméogo devait soutenir sa thèse le 19 juin

    Qu’il repose en paix ! C’est terrible, une telle mort ! Elle doit interpeller tout le monde ! Et faire AGIR ! Il faut lotir ce qu’on peut amenager et surtout bien amenager pour les habitants !

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique