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Procès du coup d’État manqué du 16 septembre 2015 : Le tribunal accorde une demande de liberté provisoire et rejette trois autres

Publié le samedi 26 mai 2018 à 13h26min

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Procès du coup d’État manqué du 16 septembre 2015 : Le tribunal accorde une demande de liberté provisoire et rejette trois autres

On le sait, le procès du coup d’État manqué du 16 septembre 2015 a encore été suspendu pour reprendre le 12 juin. Au cours de l’audience de ce vendredi 25 mai 2018, le tribunal a examiné quatre demandes de mise en liberté provisoire. Une a été accordée à l’accusé Abdou Compaoré. En revanche, pour ce qui est des demandes des détenus Fayçal Nanema, Jean Florent Nion et Lawoko Mohamed Zerbo, le tribunal a certes jugé les requêtes recevables dans la forme mais au fond, il les a rejetées parce que mal fondées.

Enfin l’accusé Abdou Compaoré a obtenu sa liberté provisoire. C’était en effet la troisième fois qu’il comparaissait devant le tribunal pour défendre ses droits. Les deux premières fois, des vérifications supplémentaires s’imposaient. Ce vendredi 25 mai, à l’audience, le tribunal a accédé à sa requête. Le militaire était allé en mission alors qu’il était en liberté provisoire. Ce qui l’empêchait de venir pointer chaque vendredi à la justice militaire. Il avait soutenu qu’il avait informé son chef. Ce dernier, dans un mail envoyé au parquet, a démenti avoir été au courant de la situation du soldat. Peu importe, le parquet militaire a estimé que le commandement ne peut pas dire qu’il n’est au courant des poursuites judiciaires à l’encontre du soldat. Le parquet ne s’est donc pas opposé.

Pas de chance par contre pour les trois autres accusés

Lawoko Zerbo a comparu à la suite de Abdou Compaoré. Il a demandé la liberté provisoire pour s’acquitter de certains rites coutumiers afin de permettre à sa mère veuve de réintégrer la cour familiale. Son avocat avance que la mère de son client erre dans la nature. Seul Lawoko Zerbo, le premier fils, peut accomplir les rites pour lui permettre de réintégrer la cour familiale. Ces arguments sont battus en brèche par le procureur militaire. Il rappelle que c’est suite à un accord de police à police entre la côte d’Ivoire et le Burkina que l’individu comparait aujourd’hui. Le parquet estime que l’accusé ne bénéficie d’aucune garantie de représentation. Mais à défaut de la liberté provisoire, le conseil de l’accusé a souhaité une autorisation de sortie d’une semaine.

L’éducation des enfants de Jean Florent Nion motive sa demande

En ce qui concerne Jean Florent Akoué Nion, il a laissé entendre que depuis sa détention (trois ans), l’éducation de ses enfants part en vadrouille. Il explique que sa première fille, depuis trois ans, n’arrive pas à valider sa licence. Il en est de même pour sa deuxième fille qui, depuis trois ans aussi, échoue au BEPC. La raison est qu’elles ne supportent pas la situation carcérale de leur père. L’autre aspect concerne sa vie professionnelle. Florent Nion dit avoir été arrêté au péage de Bobo-Dioulasso alors qu’il se rendait à son nouveau poste. Jusqu’aujourd’hui, il ne connaît pas son chef de corps. Il a bien peur que si le procès tourne au vinaigre, il ne puisse pas constituer ses dossiers pour sa pension de retraite. Sur ce cas, il ajoute qu’au moment de l’assaut des soi-disant loyalistes, ils ont brûlé leurs documents.

Le parquet toujours stoïque

Sur cette demande aussi, le parquet s’est opposé. Pour lui, Jean Florent Nion lui fait courir trois risques. Il s’agit d’abord de la garantie de représentation. Ensuite le parquet cite le risque de trouble à l’ordre public. Enfin, le parquet craint pour la sécurité de l’accusé lui-même. L’accusé et son conseil ont soutenu qu’il ne voulait pas se soustraire à la justice. Il se justifie par le fait qu’il a tous ses intérêts à Ouagadougou. Son conseil, maître Nion, s’étonne qu’on libère certaines personnes sans des troubles. Aussi, aucun des bénéficiaires de liberté provisoire n’a été agressé.

Fayçal Nanema a aussi demandé sa mise en liberté provisoire. Tout comme à l’audience passée, cette demande est motivée par des questions de santé. Seulement, l’intéressé ne disposait pas de certificat médical. Ce qui rend difficile la décision. Au vu des différents arguments, le tribunal a accepté la demande en liberté provisoire de Abdou Compaoré s’il n’est pas détenu pour d’autres faits. Pour ce qui des trois autres, il les a déclarées recevables dans la forme, mais au fond, il les a jugées mal fondées. Le tribunal s’est aussi déclaré incompétent pour décider de la demande d’une permission pour l’accusé Lawoko Mohamed Zerbo.

Ainsi a pris fin le présent épisode. Rendez-vous le 12 juin prochain pour la suite.

Dimitri OUEDRAOGO
Images : Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 28 mai 2018 à 10:07, par Achille De TAPSOBA En réponse à : Procès du coup d’État manqué du 16 septembre 2015 : Le tribunal accorde une demande de liberté provisoire et rejette trois autres

    HOMMAGE A NOS MARTYRS du 30, 31 Octobre 2014 et 16,17 Septembre 2015

    Les grands croient avec les reports, ils seront acquittés. Diendéré la machine à tuer des frères Compaoré Compaoré et "ange" Djibril sont des machines à tuer. Pour leurs intérêts personnels et égoïstes, ils sont capables de tuer le maximum possible et de détruire tout pour gagner. Les potentiels putschistes arrogants notamment la machine téléguidée à tuer des frères Compaoré Diendéré et "ange" Djibril se croyaient intouchables dans ce pays. Pendant 30 ans, ils se sont permis toutes les folies humaines(assassinats, trafics de tout genre, enrichissements illicites dans les zones de guerres, coup d’état,formation militaire des djihadistes et des rebelles, déstabilisation des pays voisins...). La machine téléguidée à tuer des frères Compaoré Diendéré et "ange" Djibril furent les grands trafiquants d’armes vers les zones de guerre(Liberia, Sierra-Léon, Cote d’Ivoire, Mali, Angola...) et aussi les grands trafiquants d’hommes précisément des combattants toujours dans les zones de guerres(Liberia, Sierra-Léon, Cote d’Ivoire, Mali, Angola...) endeuillant beaucoup de familles Au Burkina et en Afrique. Sous l’ère Compaoré, Henri Zongo, Boukary Lingani... ont été fusillés sous ordre de la machine téléguidée à tuer des frères Compaoré Diendéré avec la bénédiction de leur mentor Blaise sans le moindre procès. Ils pensaient naturellement que le BURKINA était leur propriété exclusive et les BURKINABÉ leurs sujets à qui ils avaient le droit de vie et de mort. Ces 2 généraux félons ne sont pas des enfants de chœur ou de gentils garçons. Faire couler le sang humain est un petit exercice pour eux.

    Ils étalent leur arrogance, leur zèle et leur mépris aux familles des Martyrs et le Brave Peuple.
    Ces généraux félons affairistes au comportement voyou ont littéralement politisé et corrompu notre armée sous l’ère Compaoré. Elle était républicaine sous l’ère SANKARA. Face à l’argent et au luxe du pouvoir, ils n’ont aucune pitié pour personne et aucun regret pour leurs actes criminels. Comment ces grands criminels peuvent-ils donner des leçons de morales à leurs petits fils s’ils ont passé toutes leurs vies à tuer les autres pour espérer gagner ? Dieu aime la justice et est du coté de la justice. Voici qu’ils croupissent en prison. Ce n’est pas seulement au Ciel qu’on paie tous nos péchés(crimes) mais naturellement sur terre on paie une bonne partie. Ils ont joué au casino et ils ont lamentablement perdu ainsi va la vie. Ils se prenaient pour des dieux, ils sont des prisonniers Merci SEIGNEUR car Vous êtes JUSTES et BONS.

    Ces grands criminels seront condamnés le plus sévèrement possible pour qu’ils comprennent définitivement que les enfants des autres ne sont pas les moutons de l’abattoir de Kossodo ou Ninieta qu’on tue facilement pour accéder au pouvoir.Qu’ils transmettent à leurs petits fils qu’au Burkina il y a des règles à respecter et qu’on ne braque pas la nation avec les armes du Brave Peuple pour prendre le pouvoir. Le Brave Peuple vous regarde attentivement pour dire le DROIT rien que le DROIT sans passion. A aucun cas, il n’acceptera un procès de complaisance pour faire plaisir aux grands criminels et ses supporteurs zélés.

    Chers juges, faites entrer les accusés au parloir. Que l’audience commence. Merci

    LA VÉRITÉ TRIOMPHERA SUR LE MAL OU L’IMPUNITÉ(le mensonge) UN JOUR

    A NOS MARTYRS QU’ILS SE REPOSENT EN PAIX. QUE JUSTICE LEUR SOIT RENDUE RAPIDEMENT

    JUSTICE POUR NORBERT ZONGO
    JUSTICE POUR THOMAS SANKARA
    JUSTICE POUR SALIFOU NEBIE
    JUSTICE POUR DAVID OUEDRAOGO
    JUSTICE POUR DABO BOUKARY

    VICTOIRE TOUJOURS AU BRAVE PEUPLE
    VIVE LA DÉMOCRATIE AU FASO
    VIVE LE BRAVE PEUPLE BURKINABÉ

    QUE LE SEIGNEUR BÉNISSE LE BURKINA QUE NOUS AIMONS TOUS.AMEN
    PAIX ET SUCCÈS A TOUS LES BURKINABÉS . AMEN

    ACHILLE DE TAPSOBA LE BOBOLAIS

  • Le 28 mai 2018 à 10:56, par tororoso En réponse à : Procès du coup d’État manqué du 16 septembre 2015 : Le tribunal accorde une demande de liberté provisoire et rejette trois autres

    Y en a même qui ont le temps de penser à l’éducation de leurs enfants ! c’est bien, même si pour les enfants morts des autres que vous avez peut être contribuer à faire, on ne peut même plus parler. Mais enfin, c’est cela aussi la présomption d’innocence. Félicitons le Burkina Actuel, rien que pour cela.

  • Le 28 mai 2018 à 16:06, par asbarka En réponse à : Procès du coup d’État manqué du 16 septembre 2015 : Le tribunal accorde une demande de liberté provisoire et rejette trois autres

    pour le nommé Jean Florent Akoué NION, les motifs invoqués pour demander la liberté provisoire ne tiennent pas car en 2016, le major du bac tout genre confondu avec 17 de moyenne au BF est la fille d’un prisonnier que l’observateur paalga en son temps a fait à la une de son journal """Hilda PARE la fille du prisonnier""" pour dire que la détention de son père n’a pas ébranlé sa réussite

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