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La contraception au Burkina Faso : Quelle conception des jeunes ?

Publié le jeudi 24 mai 2018 à 18h02min

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La contraception au Burkina Faso : Quelle conception des jeunes ?

Selon le PMA (Performance Monitoring and Accountability) 2017-2018, il y a au total 27% de naissances non désirées au Burkina. Selon ce même projet le taux de prévalence contraceptive en 2017-2018 chez les femmes non mariées est de 28%. Au Burkina Faso comme partout ailleurs, les jeunes rencontrent très souvent des problèmes liés à la sexualité mais peu se confient à la contraception malgré les différentes méthodes contraceptives qui se modernisent et qui sont de plus en plus ouvertes aux jeunes. L’ultime question c’est de se demander alors pourquoi son utilisation par les jeunes n’est-elle pas effective ? est-elle acceptée ou pas ? et pourquoi ?

Un entretien avec Mme ZOUNDI, sage-femme à la clinique siège de l’ABBEF, pour nous en dire plus sur la question contraceptive des jeunes

Yenenga.net : Pouvez-vous nous présenter l’ABBEF ?

Mme ZOUNDI : L’ABBEF (Association Burkinabè pour le Bien Être familial) est leader en PF (Planification familiale) et en soins de santé sexuelle et de la reproduction. Nous offrons plus de 30 services en matière de planification familiale. Nous avons une clinique jeune et une clinique siège à Ouagadougou, une clinique jeune à tendance mixte à Koudougou, une clinique jeune et adulte à Bobo et une clinique jeune à Koupela. L’objectif de l’ABBEF est que chaque citoyen Burkinabè vive pleinement sa sexualité tout en étant responsable de ce qu’il fait.

Yenenga.net : Quelles sont les tendances par rapport à l’utilisation des contraceptifs par les femmes ?

Mme ZOUNDI : La tendance est que les femmes en ville, en milieu urbain, utilisent plus les méthodes contraceptives que celles qui sont en milieu rural sans doute à cause de la non accessibilité à l’information. Voilà pourquoi notre stratégie consiste à déporter les contraceptifs en milieu rural, cela facilite l’accessibilité

Yenenga.net : Parlons des méthodes, comment le choix est-il fait ?

Mme ZOUNDI : C’est le patient qui choisit sa propre méthode. Lorsque la personne vient dans notre clinique nous lui présentons toutes les méthodes possibles et c’est à elle de faire son choix. Quand elle l’aura fait nous allons l’évaluer c’est-à-dire prendre des renseignements sur ses antécédents médicaux chirurgicaux, gynéco-obstétriques. Avec ses informations nous vérifions qu’elles répondent aux critères d’éligibilité de l’OMS c’est-à-dire si le patient peut rester en bonne santé avec la méthode choisie et nous lui prescrivons le produit.

Yenenga.net : Les méthodes contraceptives protègent-elles des IST ?

Mme ZOUNDI : Les IST prédominent partout. Les jeunes filles pensent qu’en adoptant une méthode elles ne risquent pas d’infections. Elles craignent juste d’être enceintes tout en oubliant que certaines méthodes ne protègent pas contre les IST.
La plupart du temps les patientes qui posent le DIU (Dispositif Intra-Utérin) pensent qu’il donne des infections or c’est surtout le fait de soigner un partenaire et de ne pas soigner l’autre qui donne des infections.

Yenenga.net : La ¨pilule du lendemain¨ fait-elle partie des méthodes contraceptives ?

Mme ZOUNDI : La pilule du lendemain est une contraception d’urgence, or on considère qu’en contraception il n’y a pas d’urgence. C’est juste une méthode qui permet de sortir une personne d’un danger de grossesse. C’est comme une personne qui se noie et que l’on sauve, normalement cette dernière doit chercher une solution pour ne plus se noyer. Lorsqu’une personne prend un contraceptif d’urgence ça doit l’amener à se poser des questions et à poser des actes pour ne plus tomber dans le même piège. Il faut savoir que c’est d’ailleurs une hormone à forte dose qui a un coup sur les ovaires. La contraception d’urgence perturbe le cycle et a une répercussion sur l’organisme.

Réalisé par Adjaratou TALL (stagiaire)


Témoignages

Les avis face au sujet sont partagés. Cependant les chiffres ressortis par le PMA de la 1re vague (2014) à la 5e vague (2018) montrent une croissance du taux de prévalence contraceptive de 15,7% à 26,4%. Le Plan National d’Accélération de Planification Familiale du Burkina Faso 2017-2020 prévoie un taux de prévalence contraceptive 28% en 2019 et 32% en 2020.

Mme Ouédraogo : J’utilise la méthode de l’injection, c’est après mon premier enfant que j’ai décidé de faire la planification familiale. A mon niveau je n’ai pas eu trop de problème. La première fois que je l’ai fait je ne voyais pas mes menstrues, ce qui m’inquiétait. Plus tard les médecins m’ont expliqué que c’était normal parce que le produit empêche les menstrues mais n’avait pas de conséquence négative. J’ai arrêté les contraceptifs quand je voulais un autre enfant.

Je conseille à toutes les femmes d’adopter les méthodes, moi quand je l’ai fait mon état physique se portait toujours bien. Avec l’espacement des enfants je ne me sentais pas fatiguée et même que certains en me voyant ne sauront pas que je suis mère de trois enfants. En plus la différence d’âge entre mes enfants permet à la plus grande de surveiller les plus petits quand je ne suis pas là.

Traore Aminata, étudiante, 21 ans

La contraception selon moi est une bonne pratique tant chez les femmes mariées que chez les filles célibataires, parce qu’elle permet de mieux gérer sa sexualité et éviter d’éventuels soucis à savoir les grossesses précoces, non désirés et les IST.

Pour me protéger j’utilise les préservatifs. Ils m’aident dans ma sexualité et c’est fiable à 98% en plus c’est sans effet secondaire. Selon moi le débat de la sexualité est relatif, et chacun est libre de quoi en faire. Cependant si j’ai un conseil à donner aux autres c’est que dès le début d’une relation amoureuse c’est toujours mieux de discuter avec son conjoint pour savoir comment s’y prendre sur sa sexualité.

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Vos commentaires

  • Le 24 mai 2018 à 22:27, par toolo En réponse à : La contraception au Burkina Faso : Quelle conception des jeunes ?

    Tres domage de voire des gens se mobiliser pour mettre un frein a la VIE

  • Le 25 mai 2018 à 09:13, par sylas En réponse à : La contraception au Burkina Faso : Quelle conception des jeunes ?

    les contraceptifs ne sont pas faits pour la jeunesse. On vous voit venir. En quoi est-il normal de donner des dispositifs de reproduction à quelqu’un qui vit chez ses parents.
    Un enfant ne doit plus être conçu hors d’un foyer conjugal. Est ce difficile de voter une loi pour recadrer ces personnes jouant avec leurs vies exposent ces enfants issus des grossesses indésirées à une vie médicocre, sans soutien et sans abri dans un monde violent ?
    Je ne suis pas content !

  • Le 25 mai 2018 à 10:18, par Kôrô Yamyélé En réponse à : La contraception au Burkina Faso : Quelle conception des jeunes ?

    - Madame ne vous fatiguez pas pour rien ! Il faut chaher de pubic-cible. Quand moi Kôrô Yamyélé je dis certaines vérités que tout le monde connait, il s’en trouve des gens pour me dire que je parle mal et qui me sermonnent copieusement.

    Mais Madame, on devrait parler de planification familiale qu’aux mossis et aux peuls seulement. Moi Kôrô Yamyélé je crois en effet qu’il faut s’adresser aux mossis et aux peuls seulement. Ce sont eux qui font trop d’enfants. Voyez dans les concessions des mossis ! Ça grouille de bambins poussiéreux partout ! Et que dire des peuls ? Observez les femmes peules qui vendent le lait ou la cola en ville ! Vous ne verrez jamais une femme peule sans un bébé au dos ou sans grossesse, voire les deux à la fois ! Dit donc ! A croire que les cases peules bruissent trop la nuit ! Il y a trop de mouvements dans les campements peuls et dans les cases mossis la nuit ! La nuit, ils manquent de sommeil dans les campements peuls et dans les cases mossis !

    Conclusion : Maintenant que ceux qui ne veulent pas de la vérité m’insultent. Mais elle est déjà dite.

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 25 mai 2018 à 17:01, par Opinion plurielle En réponse à : La contraception au Burkina Faso : Quelle conception des jeunes ?

    QUITTEZ DEVANT NOUS AVEC VOS CONTRACEPTIONS ET TOUT CE QUE VOUS VOULEZ.
    Soyons une fois pour toute assez dignes de nous-mêmes ; que vMoi je suis peux-je dire par être dignes d’être nous-mêmes, c’est parour ce que jusqu’alors, le constat je tfais, c’est que toutes nos reflexions nous sont dictées de l’exérieur BON SANG de bon sang ! ! !
    Comment peut-on admettre que tout ce que nous faisons ne decoule que de "pures reactions par rapport à ce qui nous vient de l’extérieur, cet exterieur qui n’est autre que ce damné d’occident ! ! !"

    Pourquoi je le dis ; suivez moi un peu car certains comme Koro Yamyele le souligne (et sur son opinion, je ne suis point d’accord et SUIS AUX ANTIPODES DE CE QUE LUI PENSE PARCE QU’IL SUIS EXACTEMENT CE QUE L’OCCIDENT VEUT DE NOUS DES FABRIQUER LES SPECIMEN D’ESCLAVES" dont ils ont besoin, des HOMMES ROBOTS qui obeissent aux ordres qu’ils leur donneront, qui sont TELECOMMANDABLES.

    Voici pour la petite illustration ce qui est attendu des futurs habitants du continent AFRICAIN : des hommes teleguidables ; l’occident par tout ce qu’il programme, n’a qu’un seul objectif, de ne plus avoir des Hommes naturels sur la terre d’Afrique qu’ils convoitent depuis des lustres, mais que OH ! BON DIEU le createur ne peut pas leur accorder de remplir ce si sombre DESSEIN ! !

    Après avoir esclavagisé, colonisé, neocolonisé, vous constater avec moi que les êtres africains ne sont plus ce qu’ils devaient être, des êtres noirs soucieux du devenir de leur terre mère, mais l’esclavagisation, la colonisation puis la néocolonisation a fait des hommes de cette terre, des NOIRS/blancs, qui s’occcupent des interets des occidentaux parce qu’ils sont formatés pour faire cela.

    En somme ils veulent des êtres sous leur contrôle, des êtres soumis, sujets, des ROBOTS mais qui sont corveables à merci.
    Tels sont les dits desseins de la dite civilisation qu’ils pretendent apporter ! !

    L’Afrique est le terreau fertile de l’experimentation du LESBIANISME, DE L’HOMOSEXUALITE, DE LA PEDOPHILIE, DE LA ZOOPHILIE ET DE QUE SAIS-JE ENCORE, tout ceci dans le but de controler le continent ;

    Aussi, Koro Yamyele, que cela bruisse, que cela grouille dans les cases des pas mossis peuls, seulement, mais autant des bobos, bwabas, markas, samos et gourmatchés etc. Telle est la vraie NATURE QUE DIEU NOUS A GENEREUSEUMENT donnée.

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