VIIe Législature : L’opposition parlementaire craint une décrédibilisation de l’Assemblée nationale
Les groupes parlementaires de l’opposition politique (Union pour le progrès et le changement, UPC ; Congrès pour la démocratique et le progrès, CDP et Paix, justice et réconciliation nationale, PJRN) ont co-animé, dans l’après-midi de ce lundi 21 mai 2018 à l’Assemblée nationale, une conférence de presse sur la première session de l’année 2018 et le fonctionnement de l’institution pendant ce premier semestre de l’année 2018.
Pour le président du groupe parlementaire UPC, Nicolas Dah (principal interlocuteur à cette conférence), assisté de ses collègues du CDP, Blaise Sawadogo et du PJRN, François Bacyé, l’objectif ici est de faire des critiques objectives et constructives, assorties de propositions objectives pour faire de l’Assemblée nationale une institution fiable et viable. Car, de leur avis, le travail parlementaire devrait se faire dans un climat serein où priment le consensus et le respect des divergences idéologiques et politiques des législateurs. Ce qui ne semble pas le cas particulièrement au cours de la première session ordinaire de l’année 2018. En effet, lit-on, le travail parlementaire (en cours) a été perturbé et l’institution a tendance à se comporter comme une « caisse de résonnance de l’exécutif ».
« Les groupes parlementaires de l’opposition politique notent avec amertume qu’au fur et à mesure de l’exercice de ce mandat, depuis le décès de son premier président, des faiblesses institutionnelles pèsent lourdement sur notre crédibilité, notre notoriété et notre visibilité », ont-ils affirmé avant d’énumérer les écueils.
Ainsi, sur la première session ordinaire de 2018 en cours, les députés de l’opposition disent relever de nombreux changements et modifications de l’ordre du jour de la session du seul fait du gouvernement (au moins cinq modifications de l’ordre du jour), le non-respect du délai du dépôt des projets de lois par le gouvernement (malgré l’existence d’un ministère en charge des Relations avec le parlement), le retrait des dossiers inscrits à l’ordre du jour de la session (témoignant du manque de sérieux dans le traitement des dossiers par le gouvernement), les reports intempestifs de certains projets de lois et des questions orales.
Toujours dans le même chapitre, il ressort que certains dossiers précipitamment enrôlés le 6 avril 2018 sont parvenus aux députés au compte-goutte ou pas du tout. « Le cas criard est celui du code électoral programmé pour être voté le 31 mai (2018) et qui tarde à être déposé à l’Assemblée nationale pour des raisons inavouées », indique la déclaration liminaire.
- Nicolas Dah, entouré de Blaise Sawadogo (à sa droite) et François Bacyé
Les questions orales et écrites adressées au gouvernement ne sont pas traitées avec sérieux, si bien que l’on peut s’interroger sur leur opportunité et efficacité comme mode de contrôle de l’action gouvernementale. Les députés de l’opposition ont également affirmé que pour les questions orales, ils constatent avec amertume que des ministres se permettent de ne pas informer la présidence de l’Assemblée nationale de leur absence aux séances qui y sont consacrées.
Aussi, certains membres du gouvernement ne respectent pas le calendrier des auditions des commissions générales de l’Assemblée nationale (absence non-justifiée ou retard) ainsi que la mauvaise organisation du travail parlementaire (qui joue sur la participation efficace des députés aux débats parlementaires).
Pour ce qui est du fonctionnement global au cours de 2018, le président de l’Assemblée nationale, Bala Alassane Sakandé, est chargé d’effectuer les voyages sans signaler à la conférence des présidents. Pour les dons qu’il effectue également, le président n’informe ni a priori ni a posteriori la conférence des présidents, poursuivent-ils. Toujours à ce niveau, les conférenciers apprennent que le Plan stratégique de l’Assemblée nationale ne semble plus une priorité pour les nouveaux dirigeants de l’institution parlementaire et disent noter aussi la remise en cause de la laïcité de l’Etat à travers l’organisation des séances de prières par le président de l’Assemblée nationale au sein de l’institution.
« Les différents disfonctionnements ci-dessus cités discréditent notre parlement qui, en raison des défis actuels de développement, de sécurité et de la relance économique de notre pays, devrait être beaucoup plus dynamique et plus efficace », estiment les députés de l’opposition. D’où leur appel à leurs collègues de la majorité afin qu’un travail soit fait pour redonner à l’Assemblée nationale « un visage plus responsable » face aux défis actuels du pays.
Au président de l’Assemblée nationale donc, l’opposition parlementaire appelle au strict respect de la séparation des pouvoirs avec l’exécutif pour plus de crédibilité du contrôle de l’action gouvernementale, au respect strict du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Aussi requièrent-ils l’opérationnalisation du Plan stratégique de l’Assemblée nationale 2016-2020, la relecture du règlement intérieur comme promis par le président de l’Assemblée nationale lui-même, l’installation du comité de vote électronique et effectivité dudit vote avant la fin de 2018 ainsi que l’information de la conférence des présidents (voire de l’ensemble des députés) sur les activités du président de l’Assemblée nationale, notamment ses déplacements en tant que président de l’institution.
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 22 mai 2018 à 03:31, par Tapsoba R(de H) En réponse à : VIIe Législature : L’opposition parlementaire craint une décrédibilisation de l’Assemblée nationale
Et il a fallu que vous vous absteniez sur le vote de la loi portant coopération judiciaire avec la France ,et le tollé général que cela a suscité,pour nous informer de ces manquements ? Pensez vous que cela absout votre faute politique vis à vis du peuple ,laquelle faute vous discrédite plus que ce que vous relevez ? Prenez nous au sérieux là.
Le 22 mai 2018 à 07:59, par Kôrô Yamyélé En réponse à : VIIe Législature : L’opposition parlementaire craint une décrédibilisation de l’Assemblée nationale
’’....pour les nouveaux dirigeants de l’institution parlementaire et disent noter aussi la remise en cause de la laïcité de l’Etat à travers l’organisation des séances de prières par le président de l’Assemblée nationale au sein de l’institution’’.
Mon type toi-même il faut te prendre au sérieux car il me semble que tu manques de jugeote. Est-ce que l’AN est un lieu de prière ? Il va falloir que les protestants aussi commencent à y vociférer pour ramener le PAN à l’ordre. Autrement dit, l’islamisme est rentré dans notre AN !
Par Kôrô Yamyélé
Le 22 mai 2018 à 16:01, par Tapsoba R(de H) En réponse à : VIIe Législature : L’opposition parlementaire craint une décrédibilisation de l’Assemblée nationale
Hi hi hi.On n a pas transformé l AN en lieu de culte,ils ont voulu seulement exorciser le lieu qui ,semble t-il, est hanté.C est tout .Ça ne se répétera plus.
Le 22 mai 2018 à 11:56, par YISSO En réponse à : VIIe Législature : L’opposition parlementaire craint une décrédibilisation de l’Assemblée nationale
M. TAPSOBA, de grâce vous n’êtes pas obligés d’intervenir, quel rapport il y a entre le contenu de la conférence de presse du reste très claire et l’abstention au vote de la loi sur la coopération judiciaire.ils ont eu le mérite d’attirer l’attention des citoyens lambda que nous sommes sur le "plus rien ne sera comme avant" c’est tout.
2. Le 22 mai 2018 à 04:02, par Henriette kouassi En réponse à : VIIe Législature : L’opposition parlementaire craint une décrédibilisation de l’Assemblée nationale
Même à l’Assemblée Nationale,C’est le mouta mouta et le yada yada ?Courage peuple du Burkina Faso. On pensait que le MPP était la solution, bref, hélas...
Le 22 mai 2018 à 11:30, par Mafoi En réponse à : VIIe Législature : L’opposition parlementaire craint une décrédibilisation de l’Assemblée nationale
Et pourtant car la critique est aisée mais l’art est difficile.Moi aussi j’adore vilipender ce gouvernement mouta mouta mais pas certain qu’à leur place,tu aurais mieux.Comme le Burkinabè est amnésique et/ou de très mauvaise foi,il oublie de souligner d’où l’on vient.Désolé même si ça te fera très mal,sous bilaise kouassi né compaoré,nous n’étions pas dans une république,nous avions en face un ramassis de mafieux à la tête de l’Etat burkinabè et si tu penses qu’on peut se débarrasser de telle tentacule bien implantée depuis 30 ans en un quart de tour,tu te trompes lourdement
Le 22 mai 2018 à 16:15, par Henriette kouassi En réponse à : VIIe Législature : L’opposition parlementaire craint une décrédibilisation de l’Assemblée nationale
Bonjour Mafoi,le pouvoir de Blaise, c’était le pouvoir de Rock, Simon et cie sans partage. Blaise n’avait jamais dit :si vous ne votez pas, il y a des arbres à Ouagadougou.,entre autres. Ce sont les mêmes qui qui ont obligé Blaise à vouloir modifier l’article 37,car eux aussi ne voulaient quitter leurs fonctions. Ils sont maintenant aux commandes. Merci de bien vouloir continuer le reste pour l’information du Peuple.
Vive le Burkina Faso.
Vive l’Afrique.
3. Le 22 mai 2018 à 07:23, par taali woto ti wind be poorin En réponse à : VIIe Législature : L’opposition parlementaire craint une décrédibilisation de l’Assemblée nationale
Vous savez quand on parle de médiocrité, de minabilité, il y a des gens qui ont un label et même un prix et un palmarès éloquent pour l’actuel gouvernement et de l’AN. Quand on parle de la bravour et du courage et ardeur dans le travail, on se rend compte que ces qualités ont foutu le camp dans ce pays, surtout dans ce regime. Ce que vous dites n’est pas étranger, demandez à certains proches de notre illustré PF quand il était à l’AN, quel était le sérieux dans le traitement des dossiers et surtout dans la qualité du management des hommes. L’essentiel n’est pas d’être perché la-haut et regarder les choses pourrir. Il faut être un homme engagé, travailleur et non paresseux.
4. Le 22 mai 2018 à 07:49, par yabore En réponse à : VIIe Législature : L’opposition parlementaire craint une décrédibilisation de l’Assemblée nationale
pour le non respect de l’AN par les membres du gouvernement : delà est un vieux débat . normalement le parallélisme dans la hiérarchisation des normes voudrait que toute activité souhaitée par l’ AN auprès d’un ministère soit par le Ministre lui même car le contrôle engage sa personne physique en tant que concepteur de l’action pendant qu’il a la charge de l’institution . si la conception est mauvaise, il en serait de même pour la mise en œuvre. certes il y a les conseillers techniques, mais les bons soumettent au moins deux scenarii (le mieux étant trois ) et recommande un scenario qu’il pense plus avantageux , quitte au décideur d’avaliser ou non. aussi dans la gouvernance moaaga on dit que le conseiller rendre chez le chef avec ses idées et ressort avec les idées parce qu’en avalisant, le chef devient le propriétaire. aussi dans le royaume du yatenga on entendra traiter le conseiller de "zima ou zita (pluriel=zimba) . littéralement ça donne l’ignorant . De ce qui précède,il aurait été normal que les actions de contrôle parlementaire fasse annuler les missions ou une demande de report argumenté pour plus présence responsable du titulaire. mais comme entendu sous la 3è législature, un député n’est rien ouvrant ainsi le complexe de supérioté du l’exécutif sur le législatif = un exécutif au dessus du peuple= un exécutif qui dicte ses lois pour gouverner et non gouverner selon les lois prétablies= crises perpétuelles.
5. Le 22 mai 2018 à 08:15, par Djibi En réponse à : VIIe Législature : L’opposition parlementaire craint une décrédibilisation de l’Assemblée nationale
Vous êtes tous comptables de ce qui sort de l’assemblée. Avant de venir embêter la population qu’avez-vous fait d’abord au sein même de l’AN pour redresser les choses ? Exprimez-vous la-bas d’abord si l’on ne vous écoute pas vous pourriez faire des conférences.
6. Le 22 mai 2018 à 08:32, par le paysan En réponse à : VIIe Législature : L’opposition parlementaire craint une décrédibilisation de l’Assemblée nationale
Je dis et je redis ; débrouillez vous pour que ce gouvernement n’échoue pas. Si le MPP échoue, c’est le CDP qui a échoué. Pourquoi parce que vous dites que les 1ers responsables du MPP viennent du CDP donc agit comme le CDP d’avant. Donc si vous montez c’est une continuité de la même gestion du pouvoir actuel. Vous n’êtes pas plus intelligent que ceux qui sont au pouvoir.Cela signifie que si le MPP échoue, le CDP va avec.
7. Le 22 mai 2018 à 09:47, par Matou à Sikassossièra En réponse à : VIIe Législature : L’opposition parlementaire craint une décrédibilisation de l’Assemblée nationale
Toutes les bonnes volontés ont baissé les bras. L’espoir que le BURKINA Faso a suscité après la chute de Blaise Compaoré s’est vite transformé en illusion. Macron , avait choisi notre Pays comme modèle, mais Le jeune Président Français s’est vite rendu compte de La déliquescence de notre société. Le comble fut atteint lorsque nos jeunes lui ont posé des problèmes de Clim en pannes dans nos amphis. Et lui même de parler de Mouta mouta. Notre société, notre Pays se meure . Et Le BURKINA a disparu de la carte des Pays Africains cité comme reference. Manque de vision et d’ambition de nos dirigeants. La paresse et La fainéantise sont La boussole de notre cité. Bref ..’ bref.. je suis très déçu
8. Le 22 mai 2018 à 10:22, par le citoyen En réponse à : VIIe Législature : L’opposition parlementaire craint une décrédibilisation de l’Assemblée nationale
Pauvre opposition burkinabé en perte de repère et de direction. comment voulez-vous que le peuple vous croit si les réactions portent sur des éléments de procès et d’activités et non de résultats de développement.
9. Le 22 mai 2018 à 10:38, par Yamasoaba En réponse à : VIIe Législature : L’opposition parlementaire craint une décrédibilisation de l’Assemblée nationale
Ne pensez pas que cette campagne de dénigrement va vous exhonerer d’avoir refusé de voter la loi sur l’entraide judiciaire et de porter ainsi un coup au dossier de Norbert Zongo. Finalement quelle alternative de changement pouvez-vous apporter ? Quelle offre ? Rien que de l’aigreur et du dénigrement
10. Le 22 mai 2018 à 10:59, par Thom’s En réponse à : VIIe Législature : L’opposition parlementaire craint une décrédibilisation de l’Assemblée nationale
Chers politiciens, cela n’engage que vous. L’opposition va où ça peut l’arranger, tout comme le pouvoir. Ne venez pas nous raconter des " bobards " ici. La politique est un art satanique.
11. Le 22 mai 2018 à 12:42, par Thom’s En réponse à : VIIe Législature : L’opposition parlementaire craint une décrédibilisation de l’Assemblée nationale
Chers politiciens, cela n’engage que vous. L’opposition va où ça peut l’arranger, tout comme le pouvoir. Ne venez pas nous raconter des " bobards " ici. La politique est un art satanique.
12. Le 22 mai 2018 à 13:30, par tiibo En réponse à : VIIe Législature : L’opposition parlementaire craint une décrédibilisation de l’Assemblée nationale
Il faut impérativema eviter de meler religion avec travail l’AN c’est pa la maison de klkun, vous etes kel genre de religieux partout on parle de vou ? Deja dans la rue c’est une pleiade de mendiants soit disant talibets, ds les etablissema cest des voiles a n’en point finir sans oublié des groupes islamik tant ki a revendiquer tel attaque .Le burkina est un pays laïc vou exercez votre liberté de culte chez vou et dan les lieux indikés c’est koi ca ?
Le 22 mai 2018 à 17:56, par Moumouni En réponse à : VIIe Législature : L’opposition parlementaire craint une décrédibilisation de l’Assemblée nationale
Toi on dirais que tu en veux au musulman en particulier. Soit les talibet ne mendit pas et ne marche pas dans ta bouche. Sil viennent mendier chez toi font leurs ce que tu veux et sache aussi que l’assemble n’appartient pas ni a toi ni a ta famille. Toutes les croyances ont priers mais ton aigreurs face a l’islam est du a quoi ? Yavwa fo pa rit sagbo
13. Le 22 mai 2018 à 15:07, par max En réponse à : VIIe Législature : L’opposition parlementaire craint une décrédibilisation de l’Assemblée nationale
héééééééééé c’est compliqué Zéph veut avaler Eddie.
Eddie veut avaler Zéph. l’un ferra mieux de devenir hippopotame au lieu de rester crocodile.