« Réseautage et renforcement des liens entre les acteurs de la sous-région pour des échanges propices des produits agro-sylvo-pastoraux et halieutiques ». Tel a été le thème de la Conférence régionale sur les opportunités d’échanges des produits agricoles et agroalimentaires au Sahel et en Afrique de l’Ouest (CORPAO), édition 2018.

Il s’agissait, au cours de cette conférence régionale annuelle, de proposer des pistes pour l’émergence des chaînes de valeur de grands produits identifiés dans les différents pays de l’espace CILSS/CEDEAO, de susciter un intérêt pour les produits émergents à grande valeur potentielle pour le marché et la Sécurité alimentaire et nutritionnelle (SAN) : le cas des Produits forestiers non-ligneux (PFNL) de la zone soudano-sahélienne.

Aussi, il était en autres questions, de favoriser l’émergence d’un réseau des opérateurs économiques au Sahel et en Afrique de l’Ouest dans le but d’échanger les bonnes pratiques, de nouer des fortes relations de partenariat gagnant-gagnant entre les acteurs du secteur privé et d’informer les acteurs du privé sur les mécanismes d’accès au crédit abordable octroyé par les institutions financières locales pour soutenir les activités de production, de transformation et de commercialisation des produits agro-sylvo-pastoraux et halieutiques.

Jamais plus de conférence régionale théorique

Si l’objectif de la présente édition est de créer et développer un réseau d’opérateurs sahéliens et ouest-africains capables de partager leurs expériences et de prospecter les relations commerciales au Sahel et en Afrique de l’Ouest, Soumaïla Sanou, président du Réseau ouest-africain des céréaliers (ROAC), apprécie les recommandations issues de ladite rencontre. « Les acteurs ont souhaité que nous sortions des CORPAO techniques pour organiser des conférences pratiques. Il s’agit de faire en sorte qu’il y ait réellement des échanges commerciaux entre les acteurs », a-t-il noté, soulignant que les participants ont souhaité la tenue d’une journée consacrée aux échanges commerciaux lors des prochaines éditions.

Et pour un meilleur devenir de la CORPAO, les pays membres du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) ont suggéré la création d’un cadre de concertation après chaque rencontre en vue d’échanger sur la prochaine conférence.

Mohammed Abdellahi Ebbe, directeur général de l’Institut du Sahel (INSAH) pour sa part, a invité l’ensemble des acteurs à redoubler d’efforts et de cohésion pour mieux répondre aux attentes immenses des Etats sahéliens et d’Afrique de l’Ouest, en l’occurrence l’augmentation du volume des échanges intra-régionaux.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net