LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Sécurité transfrontalière Bénin, Burkina, Ghana, Togo : 202 personnes interpellées dont 2 soupçonnées de terrorisme

Publié le samedi 19 mai 2018 à 15h00min

PARTAGER :                          
Sécurité transfrontalière Bénin, Burkina, Ghana, Togo : 202 personnes interpellées dont 2 soupçonnées de terrorisme

La porosité des frontières est une source d’insécurité pour les pays de l’Afrique de l’Ouest. Pour remédier un tant soit peu à cette situation, le Bénin, le Ghana, le Togo et le Burkina Faso ont mené conjointement une opération coup de poing dénommée « Koudanlgou 2018 », du 15 au 18 mai 2018.

L’opération « Koudoulgou 2018 » (amitié en langue gulmacéma), conjointement menée par les quatre pays frontaliers, a mobilisé 2 902 forces de défense et de sécurité (sur une prévision de 3 430 personnes), 167 véhicules légers, 128 motos et deux hélicoptères. Lors de la cérémonie de clôture intervenue ce vendredi 18 mai 2018 au poste frontalier de Cinkansé dans la région du Centre-Est, le chef du Poste de commandement opérationnel, le colonel Blaise Ouédraogo, a livré les résultats de l’opération, en présence du ministre de la Défense du Bénin, le général Nouat alain Fortuné ; du conseiller national à la sécurité du Ghana, le général Emmanuel Okyene et des ministres de la Sécurité du Togo et du Burkina, respectivement le général Damhame Yark et Clément Sawadogo.

623 motos saisies

L’opération dont le Poste de commandement opérationnel (PCO) était basé à Cinkansé (frontière Burkina-Togo) avec des Postes de commandement avancés (PCA) à Tanguéta (Bénin), Bwaku (Ghana), Dapaong (Togo) et Pama (Burkina), a permis de saisir en somme 40 baguettes d’explosifs, 38 fusils, 17 sacs de chanvre indien (cannabis), 47 fûts de cyanure, 623 motos d’origine frauduleuse, 2 000 litres d’alcool et 2 050 litres de carburant frelaté. Aussi, 202 personnes ont été interpellées dont deux soupçonnées d’appartenir à des mouvements de terrorisme. Pour l’heure, a affirmé le chef du PCO, les enquêtes se poursuivent.

Première du genre et malgré les difficultés (transmission d’ordre, insuffisance d’effectif) cette opération a permis aux quatre pays frontaliers de connaître leur capacité à opérer ensemble, de renforcer les liens de coopération entre les forces de défense et de sécurité. D’où les recommandations suivantes : planifier deux opérations par an, avoir un cadre juridique pour les prochaines opérations, faciliter l’inter-opérabilité des moyens de transmission, prévoir des exercices de PCO.

Ces résultats ont été jugés satisfaisants par les autorités des pays présentes pour la circonstance. Pour le général Damhame Yark, ministre togolais de la Sécurité, se mettre ensemble et mutualiser les forces pour sécuriser et tranquilliser les populations est un passage obligé pour les pays. « Nous avons les mêmes réalités et si au niveau des délinquants ils n’ont pas de frontières, il ne nous appartient pas de bâtir des frontières politiquement », a-t-il indiqué.

Faut-il le rappeler, cette initiative a été prise suivant les directives des chefs d’État depuis l’Appel d’Accra en septembre 2017. Selon le ministre Clément Sawadogo, les résultats qui ont été présentés montrent de manière éloquente la pertinence de cette opération. « Sa conduite opérationnelle très efficace et ses résultats sont donc de nature à rassurer les populations, dans un contexte où la criminalité transfrontalière est de plus en plus manifeste », a-t-il souligné. Il a félicité les différentes forces de défense du Bénin, du Ghana, du Togo et du Burkina pour leurs efforts afin de venir à bout de la grande criminalité transfrontalière et du terrorisme.

Marcus Kouaman
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 18 mai 2018 à 14:45, par Le Faso d’abord En réponse à : Sécurité transfrontalière : 202 personnes interpellées dont 2 soupçonnées de terrorisme

    Félicitations. Mais il fallait commencer ce type d’opération vers le sahel aux frontières Mali, Burkina, Niger car c’est la zone la plus menacée par le terrorisme. On nous tue régulièrement au Nord au lieu de prioriser là-bas, c’est au sud vous partez. Je paris que la plupart des personnes interpellées sont des trafiquants. C’est bien de les arrêter mais au nord, c’est urgent et c’est une question de souveraineté nationale. Terrassez-nous rapidement ce taureau qu’on vient de prendre par les cornes hier. Vous avez mon soutien.

  • Le 18 mai 2018 à 15:35, par caca En réponse à : Sécurité transfrontalière Bénin, Burkina, Ghana, Togo : 202 personnes interpellées dont 2 soupçonnées de terrorisme

    Avec le respect que je vous dois, je ne trouve pas un intérêt dans cette communication. Si vous avez fait une opération conjointe de sécurisation, c’est une bonne chose, mais est-ce que le citoyen a besoins de savoir le nombre de personnes interpeller ? Les terroristes, eux quand ils font leur opération, ils frappent et c’est après que vous réveillez avec les phrases "les individus armés non identifiés", et ils ne seront jamais identifiés. Ce que le citoyen veut savoir, c’est simple la sécurité point barre. Je suis d’accord que l’opération était secrète,mais une fois réussie pourquoi vouloir communiquer ? Étant donné que les personnes interpellées ne sont pas coupables d’un acte terroriste. On a simplement trouvé des armes chez eux. Au ministre de la sécurité burkinabè faite la même choses au Nord avec l’armée malienne et nigérienne. Je vous assure que vous allez trouver des chars de combat détenus par des terroristes. Que voulez vous qu’on vous fasses ! Les félicitations ? Non, pas du tout, le peuple a besoin de l’assurance.

  • Le 18 mai 2018 à 15:36, par Bouba En réponse à : Sécurité transfrontalière Bénin, Burkina, Ghana, Togo : 202 personnes interpellées dont 2 soupçonnées de terrorisme

    Bravo ! Ça au moins c’est du concret. Simon Compaoré ne faisait que du boucan, ce qui avait un effet contreproductif sur le moral, l’organisation et la patriotisme des FDS. On espère qu’il répondra devant la justice pour ses menaces avec kalachnikov. Monsieur Tranquillos devrait être même poursuivi pour trahison à la tête de la sécurité

  • Le 18 mai 2018 à 16:12, par BATIIGA En réponse à : Sécurité transfrontalière Bénin, Burkina, Ghana, Togo : 202 personnes interpellées dont 2 soupçonnées de terrorisme

    Félicitation à nos dirigeants mais comme l’a dit mon co-internaute je souhaite la même opération à la frontière Mali Burkina Niger.Que dieu vous accompagne.On vous soutient !

    • Le 18 mai 2018 à 20:08, par Nobga En réponse à : Sécurité transfrontalière Bénin, Burkina, Ghana, Togo : 202 personnes interpellées dont 2 soupçonnées de terrorisme

      Arrêtez mes amis ! Vous n’êtes pas plus tacticiens de la sécurité que nos amis de la sécurité. Pensez-vous que c’est au nord seulement qu’on.passe pour attaquer au nord ? Laissez les techniciens faire leur travail. A chacun son domaine de compétence. Allez-y donner des leçons aux patrons de la CIA où les terroristes continuent de frapper malgré leur puissance intellectuelle, matérielle et financière.

      • Le 20 mai 2018 à 09:34, par caca En réponse à : Sécurité transfrontalière Bénin, Burkina, Ghana, Togo : 202 personnes interpellées dont 2 soupçonnées de terrorisme

        Internaute Nobga ! Il est vrai que ce n’est pas seulement le Nord du Burkina qui a besoin d’une sécurité nationale accrue, mais les attaques terroristes répétées me semble indiquer le contraire. Internaute Nobga, vous êtes me semble-t-il en contradiction, personne ne dit que cette opération inter-état est mauvaise. C’est une opération qu’on devait faire chaque jour et jusqu’à détruire toute les force du mal. Mais ce qui est déplorable c’est la communication publicitaire du gouvernement burkinabè. Je ne sais pas combien de soldats l’État burkinabè a déployé pour cette opération, tandis le Nord burkinabè vit presque le quotidien des attaques et selon la nouvelle carte sécurité tout le Nord est rouge. Vous devez comprendre que personne n’est contre le gouvernement, mais les critiques ont un but thérapeutique à donner une conviction démocratique aux gouvernants que ses actions sont bien suivies par les citoyens. S’il n’y avait pas d’urgence dans le nord burkinabè, j’approuverais cette sortie médiatique. Il me semble que tout ce qui concerne le Burkina, il devait y avoir une mobilisation importante au Nord actuellement que le reste du pays. Chaque jour des opérations d’envergure devait être déployer sans les opération du G5 sahel. La France déploie chaque jour 10 milles soldats dans la sécurisation du pays appelée "Sentinelle". Je pense dans le cas du Burkina 3 milles soldats déployer chaque jour peuvent sécuriser le pays. On connait de plus en plus le foyer de la gravité des attaques, d’où ils viennent niquer le pays. Je ne suis pas l’ennemi du pouvoir, mais je m’inquiète que mon pays soit chaque jour l’objet des attaques terroristes.

  • Le 18 mai 2018 à 17:15, par Raso En réponse à : Sécurité transfrontalière Bénin, Burkina, Ghana, Togo : 202 personnes interpellées dont 2 soupçonnées de terrorisme

    Il ne s’agit pas de faire des opérations ponctuelles puis ensuite quitter de terrain. Les fraudeurs et terroristes savent se terrer lors de telles opérations pour ensuite ressortir une fois la belle cérémonie de clôture. La lutte doit être permanente.

  • Le 18 mai 2018 à 22:48, par SAINT LASS En réponse à : Sécurité transfrontalière Bénin, Burkina, Ghana, Togo : 202 personnes interpellées dont 2 soupçonnées de terrorisme

    Félicitations pour la réussite de l’opération. Tout c’est passé dans la discrétion avec des résultats probants. Si cette opération s’est déroulée dans la discrétion totale, je suis convaincu que d’autres le seront dans d’autres localités. Merci aux Ministres en de la sécurité de ces pays pour le bon boulot abattu.

  • Le 19 mai 2018 à 09:17, par TAGROU En réponse à : Sécurité transfrontalière Bénin, Burkina, Ghana, Togo : 202 personnes interpellées dont 2 soupçonnées de terrorisme

    Que ceux qui croient tout connaître sur la sécurité aillent vendre ou offrir leur expertise à nos autorités, non seulement en démontrant par A+B comment il faut procéder pour anéantir à jamais les forces du mal, mais aussi et surtout en se faisant recruter pour aller sur le terrain. Comme ça, ils montreront leur grand amour pour le Burkina, comme certains l’ont fait dans d’autres pays et à des occasions pareilles.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique