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Taiwan-Burkina : Le CHU-Blaise Compaoré, fruit d’une coopération exemplaire

Publié le mardi 15 mai 2018 à 15h59min

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Taiwan-Burkina : Le CHU-Blaise Compaoré, fruit d’une coopération exemplaire

Bientôt un quart de siècle que dure la coopération entre la République de Chine (Taiwan) et le Burkina Faso, coopération reprise en 1994 après une longue interruption de plus de vingt ans. De cette union sont nées plusieurs réalisations dont le Centre hospitalier universitaire Blaise Compaoré, considéré comme un exemple de coopération et de transfert de compétences entre les deux Etats.

Vu de l’extérieur, le CHU-Blaise Compaoré semble inaccessible, trop stricte, réservé à une certaine classe… Bref, un hôpital trop luxueux pour un pays africain. « Ce n’est pourtant pas le cas », rassure le directeur général, Alexandre Sanfo, qui avant la visite du jour, a tenu, ce 14 mai 2018, à faire une brève présentation de l’établissement aux journalistes désignés pour couvrir la caravane de presse organisée par l’Ambassade de la République de Chine (Taiwan) en collaboration avec le secrétariat permanent des engagements nationaux. Ainsi, selon le premier responsable de l’institution sanitaire, « Quand les gens viennent chez nous, ils disent qu’on est cher et ils vont ailleurs. Mais au finish, ils reviennent chez nous », explique-t-il.

Un hôpital pour tous

Alexandre Sanfo, Directeur général du CHU-Blaise Compaoré

A entendre M. Sanfo, le CHU-Blaise Compaoré n’est pas un hôpital élitiste, car en plus du soutien du ministère en charge de l’action sociale à travers le fonds national de solidarité et celui de la Chambre de Commerce, il injecte 5 à 10 millions de francs CFA par an dans la prise en charge des cas sociaux. Et ce ne sont pas les exemples qui manquent. Il en veut pour preuve cette dame qui s’est fracturé la colonne vertébrale en tombant d’un arbre et qui a été opérée par un neurochirurgien sans débourser le moindre sou. Le CHU-Blaise Compaoré, pour ainsi dire, est un hôpital qui compte dans le paysage sanitaire burkinabè depuis sa mise en service le 1er septembre 2011.

D’ailleurs la vision des premiers responsables et des 600 employés, n’est-elle pas de faire de cet hôpital, certifié ISO 9001 version 2015, « un pôle d’excellence en matière de prise en charge hospitalière au Burkina Faso et dans la sous-région » ?

Un soutien appréciable

Visite guidée des bâtiments par les journalistes

Situé à la sortie sud de Ouagadougou, la capitale burkinabè, l’hôpital a été construit avec l’appui de la République de Chine –Taïwan sur une superficie de 16 hectares. Pour vous donner une idée, c’est l’équivalent de 33 terrains de football. Cet établissement public de santé, qui se distingue de par la couleur rose de ses 39 bâtiments, sa capacité d’accueil de 600 lits et ses 19 blocs opératoires, bénéficie d’un soutien de l’île de Formose notamment dans la formation continue du personnel et la maintenance des équipements.

A ce propos, le DG de l’hôpital note que Taiwan a financé à hauteur de 400 millions de francs CFA l’équipement de l’unité d’hémodialyse, inauguré en février dernier. Aussi « chaque année, l’ambassade de la république de Chine (Taiwan) nous aide pour l’achat des pièces de rechange des 19 climatiseurs centraux. Sans ce soutien, certains compartiments de l’hôpital vont s’arrêter », reconnait-il.

Outre cet appui, « l’hôpital autrement » a bénéficié depuis sa création de l’expertise taïwanaise à travers l’hôpital chrétien de Puli dans la mise en œuvre du système informatique de gestion médicale et l’ouverture progressive de plusieurs services notamment les urgences et l’hospitalisation, les services de réhabilitation, d’ophtalmologie, la mammographie. Aujourd’hui encore, une équipe de l’hôpital chrétien de Puli est aux côtés du CHU-Blaise Compaoré, qui nourrit de nombreux projets jusqu’à l’orée 2020.

Perspectives

Selon le directeur général, Alexandre Sanfo, il s’agit entre autres de la mise en place d’une unité de coronarographie (examen permettant de visualiser les vaisseaux irriguant le cœur) d’ici 2019 et de cardiologie interventionnelle ; de l’équipement de l’unité des grands brûlés, de la mise en place d’une unité de chirurgie thoracique et cardiaque, d’une unité de chirurgie hépatobiliaire et pancréatique et d’une unité de procréation médicalement assistée (P.M.A).

Le scanner bientôt fonctionnel

Après cet aperçu général, les journalistes ont eu droit à une visite guidée et commentée par le chef du service communication, M. Ouattara Hubert, et par moments par quelques agents des différents services. Les visiteurs du jour ont fait un tour du côté de la pharmacie des urgences, de l’unité des Grands brûlés, de la salle de Kinésithérapie, du laboratoire (Biochimie-pathologie), de la radiographie où sont effectués les examens tels que le scanner et l’IRM. 

Le Scanner en attente d’être réparée

Selon le directeur général, le scanner, en l’absence d’onduleur, a subi un choc électrique du fait des coupures intempestives d’électricité, ce qui a endommagé un certain nombre de pièces. L’onduleur a été acquis grâce à l’Etat et la réparation de l’appareil sera prise en charge par la République de Chine (Taiwan). Quant à l’IRM, M. Sanfo a indiqué que l’hôpital a enclenché la procédure d’achat de 5 dewars d’hélium, un gaz volatile utilisé pour faire fonctionner l’appareil.

Après l’Hôpital National Blaise Compaoré, la caravane initiée à l’occasion des 25 ans de coopération entre le Burkina Faso et la République de Chine (Taïwan) sera en pérégrination sur les sites des principales réalisations, fruits de de l’idylle entre les deux pays.

Nous vous proposons de vous faire découvrir quelques-unes de ces réalisations de ce dossier sur les 25 ans de coopération bilatérale.

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 15 mai 2018 à 17:13, par Ce n’est pas CHU- Blaise Compaoré En réponse à : Taiwan-Burkina : Le CHU-Blaise Compaoré, fruit d’une coopération exemplaire

    D’abord, c’est quelle Assemblée Nationale qui a voté la loi qui donne le nom Blaise Compaoré au CHU ? On ne donne pas le nom de quelqu’un qui a commis beaucoup de crimes de sang à un hôpital. Le premier jour de son arrivée au pouvoir, il a fait au moins 13 morts dont un president en fonction, sans compter les morts de Koudougou 2 semaines après et les autres un peu partout au Faso. Par consequent, aucune formation sanitaire ne doit porter le nom de Blaise Compaoré. Cependant, s’il faut vaille que vaille donner ce nom à une infrastructure quelconque, il faut nommer le cimétière de Dagnoen, là où étaient inhumés ses 13 premières victimes, Cimétière Blaise Compaoré. L’hôpital, c’est pour sauver des vies. Logiquement, on ne devrait plus entendre CHU ou Hôpital Blaise Compaoré au Faso. C’est CHU ou Hôpital de Tengandogo en attendant qu’on trouve le nom d’une personnalité de bon Coeur.

  • Le 15 mai 2018 à 17:54, par Moi En réponse à : Taiwan-Burkina : Le CHU-Blaise Compaoré, fruit d’une coopération exemplaire

    Mais dites, pourquoi ne pas changer le nom de l’établissement ?
    Cet endroit peut même prendre le nom : centre Taïwan-Burkina pour ne pas aller chercher loin.
    De grâce, enlever ce nom qui rappel à beaucoup le pire des cauchemars.
    Vous ne pouvez pas dire le contraire !

  • Le 16 mai 2018 à 06:49, par Dedegueba Sanon En réponse à : Taiwan-Burkina : Le CHU-Blaise Compaoré, fruit d’une coopération exemplaire

    Calmos les gars, calmos. Essayez de comprendre que nous vivons un simulacre de changement depuis l’insurrection. Nous avons juste vécu un transfert familial du pouvoir que des "grosses pointures"du CDP ont contesté. Et tout ça parce que chez les Compaoré on ne livre pas un frère à la justice. D’ailleurs, je parie que si Kouassi B, " lâche " son redoutable frangin, il va gagner la sympathie de plein d’insurgés.
    La mort de son ami, il avait dû rectifier le premier discours trop calomniateur des acteurs du putsch, contre son ami, en disant je cite : " c’est un camarade qui s’est trompé...."
    Rien à voir avec les " autocrate et dictateur du discours à chaud.
    En outre il avait dit qu’il dormait...moi j’y ai cru. Car l’homme était vraiment touché par la mort de Tom SANK.
    Voyez vous même, Zeph dit qu’il est fier d’avoir servi sous Blaise, et il est élogieux vis à vis de son ex parti, d’ailleurs on sussurait que son parti UPC, est une " facilitation" de Blaise pour enrober sa démocratie en vue de plaire à l’Occident.
    Plus près de nous l’élection de Eddie a été gérée depuis Abidjan, voyez comment le nouveau " le président élu " a couru pour aller ramper devant lui.
    Le CDP arrive ( ou Blaise revient ) comme l’a dit Zeph, et gare à celui qui osera changer le nom de cet hôpital qu’il a " négocié " avec " ses chinois à lui"...

    • Le 16 mai 2018 à 12:57, par Kouda En réponse à : Taiwan-Burkina : Le CHU-Blaise Compaoré, fruit d’une coopération exemplaire

      Apparemment, vous n’avez rien compris ni à la politique ni concernant la personne filou de Blaise Compaoré. Encore un qui tombe dans le piège de "Blaise est bon, c’est son entourage qui est mauvais".
      Mon cher compatriote, il vous faut analyser le discours de Zeph sous l’angle politique. Savez-vous ce que les Ivoiriens appellent "blaguer tuer" ? C’est ce que Zeph a fait parlant du CDP et de Blaise Compaoré.
      Regardez en Côte d’Ivoire, pour leurs propres intérêts, Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié se sont alliés contre Laurent Gagbo. C’est ça la politique. Les intérêts personnels et rien d’autre.
      Si votre Blaise étant si compétent que vous le dites, il aurait été plus sage et aurait bien préparé sa relève.
      Quand on me parle de Blaise, homme de paix, je rigole bien. Ce même Blaise qui a conduit le Burkina Faso dans la guerre au Libéria, en Sierra Leone, en Angola et en Côte d’Ivoire. Est-ce de lui que vous parlez ?

  • Le 16 mai 2018 à 11:07, par Shalom En réponse à : Taiwan-Burkina : Le CHU-Blaise Compaoré, fruit d’une coopération exemplaire

    Est-ce que cette promotion de la coopération Burkina Faso-Taïwan n’est pas liée aux révélations d’un quotidien de la place qui a écrit que les 2 pays sont sur le point de rompre leurs relations ? Le Burkina Faso serait prêt à renouer avec la Chine populaire. A mon avis, ce serait une erreur. Taïwan est un pays démocratique, civilisé qui a une coopération exemplaire avec notre pays. Comme nous le voyons partout en Afrique, la Chine populaire est un pays dont le régime est dictatorial et qui ne soucie pas du tout des droits humains. Ce pays est également impérialiste et pilleur de matières premières des pays en développement. Je parie que son retour dans notre pays serait un recul pour nous.

  • Le 16 mai 2018 à 13:48, par Raogo En réponse à : Taiwan-Burkina : Le CHU-Blaise Compaoré, fruit d’une coopération exemplaire

    C’est çà moi j’appelle une coopération. La diplomatie burkinabè doit développer ces genres de coopérations pour installer au Burkina quatre centre de ce genre pour la santé et cinq autres centrales pour lutter contre la vie chère de l’énergie.

  • Le 16 mai 2018 à 14:47, par Jonassan En réponse à : Taiwan-Burkina : Le CHU-Blaise Compaoré, fruit d’une coopération exemplaire

    Dieu seul sait ce qu’on a perdu et ce qu’on perd dans cet entetement à rester avec cette Chine-là. Zéro infrastructure digne de ce nom. Si c’est communication on avance, mais si c’est économie, c’est vraiment zéro, sur les 5 pays qui sont restés collés, il n’en reste plus que 3 je crois, un vient de quitter ces derniers mois. En relations internationales, on devrait regarder plus nos intérêts que l’amitié stérile.

    • Le 16 mai 2018 à 16:45, par Shalom En réponse à : Taiwan-Burkina : Le CHU-Blaise Compaoré, fruit d’une coopération exemplaire

      Jonassan, quand je vois ce que la Chine populaire fait dans les pays africains avec qui elle entretient des relations, je préfère que nous continuons notre coopération avec Taïwan. La Chine n’apporte pas de l’aide mais pille littéralement les ressources naturelles des pays africains. Si vous prenez le seul cas de la RDC, savez-vous que des sociétés chinoises extraient illégalement les minerais de ce pays et se sont même assuré une sécurité privée pour mieux piller ? Dans tous les pays africains où la Chine populaire intervient, il y a des conflits entre les sociétés chinoises et les travailleurs nationaux. Les chinois ne font pas de transfert de connaissances et de technologies. Ils viennent de Chine avec leur personnel et même les plans des infrastructures sont en chinois. Savez-vous qu’actuellement le poisson d’eau douce que nous trouvons dans les poissonneries et au bord de nos rues vient de Chine ? Quelqu’un m’a dit récemment que c’est du poisson issu d’élevage et ce sont les excréments humains qui sont utilisés pour nourrir ce poisson. Récemment, il a été révélé que le siège de l’Union Africaine à Addis Abeba qui a été financé par la Chine est truffé de puces qui permettent à la Chine d’être au courant de tout ce qui se fait et se dit dans ce lieu. C’est cela la coopération ? Si nous rétablissons nos relations avec ce pays, nos femmes et filles ne pourront même plus s’asseoir au bord des rues pour vendre les galettes et autres mets. Les femmes chinoises le feront à leur place. C’est ce qui est arrivé au Cameroun. Que Dieu nous garde de la Chine populaire !

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