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Ministère de l’Environnement : Du matériel pour contrôler la biodégradabilité des sachets plastiques

Publié le vendredi 11 mai 2018 à 15h10min

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Ministère de l’Environnement : Du matériel pour contrôler la biodégradabilité des sachets plastiques

Le ministre en charge de l’Environnement, Nestor Bassière, a procédé à la remise de matériel de détection de biodégradabilité des sachets plastiques. C’est un appareil appelé Tal-X. Le Burkina Faso a acquis cinq appareils de ce genre, pour une valeur estimée 150 millions de francs CFA. La remise officielle a eu lieu ce vendredi 11 mai 2018, au sein du ministère.

La disponibilité du matériel pour détecter la biodégradabilité ou non des sachets plastiques est aujourd‘hui une réalité. Ce vendredi 11 mai 2018, Nestor Bassière, ministre en charge de l’Environnement, a procédé à la remise symbolique d’un appareil aux agents du ministère.

C’est la directrice régionale de l’environnement du Centre qui a réceptionné symboliquement la machine. Le TAL-X, selon les techniciens du Laboratoire national en charge de la qualité de l’environnement, permet de détecter avec efficacité la biodégradabilité des sachets en plastique. Selon leurs explications, pour tester la biodégradabilité d’un sachet, il suffit d’introduire le plastique dans la machine, dans un lieu prévu à cet effet.

Après avoir appuyé sur un bouton, la machine donne le résultat. Si le plastique est oxobiodégradable (c’est-à-dire qu’il peut se dégrader sous l’effet de la lumière et de la chaleur), la machine affiche le voyant vert et la mention « bon ». En revanche, si le sachet n’est pas oxobiodégradable, la machine affiche la mention « non ». La troisième mention concerne d’autres catégories de plastiques. Lorsque l’appareil ne détecte pas de biodégradabilité ou n’arrive pas à déchiffrer les composantes du sachet, il marque « indéterminé ».

Le ministre s’est réjoui de cette technologie, car pour lui, les appareils permettront de contrôler l’authenticité des emballages. En plus, ils permettront d’éviter les incompréhensions entre agents de l’environnement et commerçants sur la nature des sachets. Mais, prévient-il, les machines ne remplaceront pas les agents. Des contrôles seront toujours effectués par les agents de son ministère, indépendamment de l’utilisation du nouvel appareil.

L’appareil pourra donc permettre de mieux contrôler les sachets plastiques produits et commercialisés au Burkina. Les techniciens du Laboratoire national ont invité les bénéficiaires à bien entretenir les machines. Selon eux, les appareils doivent être conservés dans un environnement le moins chaud possible. Le calibrage doit aussi être respecté pour avoir de bons résultats. Le plus important demeure l’aspect sanitaire.

Les appareils dégagent des rayons X fortement cancérigènes. C’est pourquoi le couvercle de l’appareil doit toujours être mis, avant toute manipulation.
Les moyens limités font que toutes les régions du Burkina ne bénéficieront pas de l’appareil. Ce ne sont donc que quelques villes qui en disposeront. Néanmoins, La directrice régionale de l’environnement du Centre a salué le don à sa juste valeur. Elle assure que l’appareil leur sera d’une grande utilité. Le Syndicat national des commerçants du Burkina, présent aussi à la cérémonie, a rassuré le ministère de son accompagnement. Des tests sont prévus pour vérifier l’authenticité des sachets dans certains lieux.

Pour rappel, la loi n°017-2014/AN du 20 mai 2014 interdit la production, l’importation, la commercialisation et la distribution des emballages et sachets non-biodégradables au Burkina.

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 12 mai 2018 à 11:37, par Pattarrian En réponse à : Ministère de l’Environnement : Du matériel pour contrôler la biodégradabilité des sachets plastiques

    C’est du grand n’importe quoi !!! Un vrai scandale. Un appareil qui dit "Bon" pour des oxo (bio) dégradables et indéterminé ou mauvais pour les autres, sachant que les oxo ne sont pas du tout biodégradables et qu’ils sont maintenant interdis dans la plupart des pays européens ainsi qu’au canada et en Australie. Juste une grosse dépense d’argent pour favoriser certains lobbys et faire croire à la population "qu’on est environnementalement correct".

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