LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Procès du putsch de septembre 2015 : Gilbert Diendéré et sept autres accusés sans avocat

Publié le jeudi 10 mai 2018 à 10h20min

PARTAGER :                          
Procès du putsch de septembre 2015 : Gilbert Diendéré et sept autres accusés sans avocat

Nouveaux déports, retour à la case départ. A peine rouvert mercredi 9 mai 2018, le procès du putsch de septembre 2015 a été de nouveau renvoyé au 25 mai prochain, pour permettre aux six avocats commis d’office de mieux s’imprégner du dossier et au bâtonnier de trouver de nouveaux avocats commis d’office à huit accusés dont les avocats se sont déportés ce mardi 8 mai.

Désigné le 11 avril dernier, par le Bâtonnier comme avocat commis d’office des accusés Ousséini Faïsal Nanéma et Paul Sawadogo, Me Arno Sanprebre, à l’instar des cinq autres avocats commis d’office, estime qu’il n’est pas aisé de s’imprégner des 15 000 pages du dossier en l’espace d’un mois. Ainsi, pour mieux prendre connaissance des pièces de la procédure, lui et ses confrères ont demandé un délai allant de 20 à 30 jours, trois semaines ou un mois. Si le parquet militaire a marqué son accord pour le renvoi du procès, il a demandé au tribunal d’accorder un délai raisonnable. Aussi a-t-il proposé une suspension de deux semaines. Pas plus.

Deux nouveaux déports
De nouvelles lettres de déports ont été déposées par le SCPA Somé et Associés et Me Paul Kéré, le 8 mai au greffe du parquet militaire. A la lecture desdites lettres par le juge, il ressort que le SCPA Somé et Associés, pour convenance personnelle, a décidé de ne plus assurer la défense des accusés Sidi Omar, Yaméogo Herman et Diawara Fatoumata Thérèse. Quant à Me Paul Kéré, il a mis fin à son parcours de défenseur de l’ensemble de ses clients. Conséquence de ces deux déports : huit accusés se retrouvent sans avocats. Il s’agit du Général Diendéré, présumé chef du coup d’Etat, de Baguian Abdoul Karim dit Lota, de l’Adjudant Ouékouri Kossè, du Sergent-chef Koussoubé Roger Joachim Damagma, du Sergent-chef Zerbo Laoko Mohamed, de Guelwaré Minata, de Fatoumata Diendéré et de Traoré Abdoul Karim.

« On ne rentre pas dans un palais comme on rentre dans un marché »
Pour Me Guy Hervé Kam de la partie civile, ces déports sont aux antipodes de la procédure judiciaire. « Lorsque nous allons dans les juridictions civiles et commerciales, on ne se déporte pas comme on veut. Et devant une juridiction de nature criminelle, les procédures doivent être encore plus strictes. On ne rentre pas dans un palais comme on rentre dans un marché ou un restaurant », a-t-il déclaré. En s’appuyant sur l’article 40 du règlement UEMOA régissant la profession d’avocat, Me Kam estime que les déports ne sont pas des faits d’amusement et les lettres de déports devraient être accompagnées de la preuve que les avocats ont informé leurs clients en temps utile.

« Chacun jouera sa partition en fonction de la musique proposée »
« Les déports ne se font pas sur un coup de tête. Ils peuvent intervenir en cours de la procédure. Ce n’est pas de gaieté de cœur qu’on se déporte », a lancé Me Dieudonné Bonkoungou, avocat de la Défense. A l’en croire, les règles de droit les plus élémentaires doivent être respectées et « ce n’est pas parce que nos clients sont accusés qu’ils sont dénués de tout droit ». Dans la même veine, Me Antoinette Ouédraogo, tentera de recadrer Me Guy Hervé Kam, elle qui déclare avoir participé à la rédaction du règlement UEMOA régissant la profession d’avocat. « Le texte a été mal lu (faisant référence à la lecture faite par Me Kam de la loi, ndlr). C’est une injure à toute la profession. Nous sommes là parce que nous avons accepté une mission. Nous partirons si nous voulons partir. Nous n’avons de compte à rendre à personne. Chacun jouera sa partition en fonction de la musique qui sera proposée. Que la partie civile nous épargne de ses analyses tendant à nous diaboliser », a-t-elle averti.
Pour sa part, le Parquet militaire a estimé que c’est l’enlisement du procès qui est recherché par certains acteurs et cela l’amène à douter de la bonne foi de ceux-ci, sans les nommer.

Le même scénario va-t-il se produire le 25 mai ?

Un dossier de 15 000 pages

Dans sa décision, le juge Seidou Ouédraogo, a renvoyé le procès au 25 mai. Les avocats commis d’office ont donc 16 jours pour affuter leurs armes pour la défense de leurs clients. Le Bâtonnier dispose également du même temps pour désigner de nouveaux avocats commis d’office aux huit accusés. Le public doit-il s’attendre au même scénario que celui qu’il lui a été donné de voir, ce mercredi ? Me Traoré Michel, de la défense reste dubitatif. « Les avocats qui n’ont pas encore été commis risquent de poser aussi le même problème. En 16 jours quand est-ce qu’on (le Bâtonnier) va rentrer en contact avec ces nouveaux-là et combien de temps on va attendre pour photocopier ce dossier volumineux pour chacun ? », s’est-il interrogé.

Herman Frédéric Bassolé
Dimitri Ouédraogo
Lefaso.net

Portfolio

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 9 mai 2018 à 23:54, par Jerkilo En réponse à : Procès du putsch de septembre 2015 : Gilbert Diendéré et sept autres accusés sans avocat

    Pourquoi accepter d’être avocat commis d’office et se déporter dès la 1e séance ? Est-ce que le fait de faire traîner le procès en longueur arrange les accusés dont certains ont peu de chance de pouvoir obtenir une liberté provisoire ?

  • Le 10 mai 2018 à 01:50, par Hooo En réponse à : Procès du putsch de septembre 2015 : Gilbert Diendéré et sept autres accusés sans avocat

    Cela fait 1071,42 pages a lire par jour pendant 2 semaine sans dormir ni manger ni pipi pour les nouveaux avocats soient 44,64 pages a lire par heures par pendant 14 jours non stops. Bonjour les degats

  • Le 10 mai 2018 à 07:44, par Nobga En réponse à : Procès du putsch de septembre 2015 : Gilbert Diendéré et sept autres accusés sans avocat

    Apparemment le tribunal même se plaît dans ces déports, d’autant plus que rien n’est fait pour les éviter. Dans d’eux semaines les nouveaux avocats commis d’office vont également demander un temps pour la connaissance du dossier et nous revoilà pour un nouveau report des assisses. Que Dieu dans sa Toute Puissance nous sauve afin que nous voyant une heureuse issu de ce feuilleton !

  • Le 10 mai 2018 à 08:37, par DSS En réponse à : Procès du putsch de septembre 2015 : Gilbert Diendéré et sept autres accusés sans avocat

    MON AMI JERKILO, LE DOSSIER EST COMPLEXE TANT DANS LA FORME QUE DANS LE FONT. ILS SE DÉPORTENT QU’APRÈS S’ÊTRE IMPRÉGNER DU CONTENU COMPLEXE ET AMBIGUË DU DOSSIER.

  • Le 10 mai 2018 à 08:46, par caca En réponse à : Procès du putsch de septembre 2015 : Gilbert Diendéré et sept autres accusés sans avocat

    Vue la tournure de ce procès, mieux vaut aller vite dans une réconciliation nationale afin de résoudre cette crise sociopolitique. Que les parents des victimes m’excuse. Si vous croyez encore à cette justice, vous serez davantage plus déçus à la fin. Non seulement vous ne serez pas indemniser,mais encore vous ne pourrez même faire correctement votre deuil. L’année prochaine sera consacré à la campagne présidentielle, dont peu d’intérêt pour le gouvernement. Comme le dit un certain homme politique, ce gouvernement pense beaucoup à sa réélection que les problèmes du pays. Dans ce contexte des élections, le MPP risque de perdre le pouvoir et le prochain gouvernement n’aura pas le même sentiment. La violence terroriste oblige un changement de politique afin de sécuriser le pays. Vous serez encore déçus si les frères Compaoré reviendrait au pouvoir indirectement par le CDP seul ou par alliance.

    • Le 10 mai 2018 à 15:55, par Sawad En réponse à : Procès du putsch de septembre 2015 : Gilbert Diendéré et sept autres accusés sans avocat

      Réconciliation nationale ?! Nous n’avons aucune intention de nous réconcilier avec des criminels. Ils seront jugés tôt ou tard. En attendant, ils sont en prison. Ceux qui n’y sont pas encore, sont entrain d’errer dans les pays voisins ou en France avec la peur d’être rattrapés un jour par la justice. Ce n’est pas une histoire de politique ; la guéguerre CDP-MPP ne nous intéresse pas. Le plus important pour nous c’est que tous les criminels (Blaise, Diendere...) paient un jour pour leurs crimes. D’ailleurs, ils ont commencé à le faire. Nous n’ccepterons jamais l’impunité’, jamais ! Ils ont tué, leur châtiment serait d’être en prison ou de courir le monde, la tête basse, la conscience trouble.
      Ce n’est pas une question de politique mais de justice. Vous avez une conception singulière , tres politique de la justice !
      Quand ce sont vos mentors, il faut les libérer via la réconciliation nationale mais s’agissant des petits voleurs de quartier, eux, ils peuvent cramer dans la chaleur des prisons. Mon frère, répentez-vous, vous êtes dans l’erreur.
      Sawadogo

      • Le 11 mai 2018 à 06:53, par caca En réponse à : Procès du putsch de septembre 2015 : Gilbert Diendéré et sept autres accusés sans avocat

        Internaute Sawad ! Merci d’avoir réagi à mon post, cependant une première remarque s’impose. Nous ne sommes pas des frères pour que vous m’appeler à la repentance. Deuxièmement, les accusés ou inculpés ne sont pas mes mentors. D’ailleurs, je ne connais personne et en plus je ne suis pas au Burkina Faso, je suis un internaute comme qui lu l’actualité et partage mes points de vues.
        Si je reviens à votre analyse, je remarque que vous faites un amalgame entre un prisonnier politico-militaire et un petit voleur du quartier. Le procès qui s’intéresse à l’ensemble des burkinabé n’est celui du petit voleur du quartier, mais celui bien-sûr du Général Gilbert Diendéré et de Djibril Bassolé et leurs co-accusés qui ont été des acteurs politiques du Burkina pendant ces trois dernières décennies. Vous lire que le procès n’est pas politico-judiciaire serait une erreur de votre part et la non maîtrise du dossier. Ce procès ressort de la politique car il s’agit bien un coup d’État diriger par des militaires et hommes puissants très reconnus du Burkina Faso. De plus, votre plaidoirie montre que ces criminels sont déjà en prison, dont pourquoi l’organisation d’un procès ; puisqu’ils sont en prison. Je comprends par là une condamnation de justice qui a déjà statuée leurs culpabilité. En vous lisant, vous avez certainement une idée fausse de la justice. Vous confondez vos pulsions de destruction avec un sentiment juste. De plus vous ne savez même pas ce que veut dire un réconciliation nationale. Je pense qu’il serait mieux pour vous de laisser les acteurs politiques et judiciaires de faire leur travail. Vous et moi sont des internautes qui donnent nos point de vue opposés sur des questions de politiques et de justice. Je vous suggère d’être un citoyen avec un élan d’éthique qui respecte l’autrui virtuel.

        • Le 11 mai 2018 à 11:36, par Sawad En réponse à : Procès du putsch de septembre 2015 : Gilbert Diendéré et sept autres accusés sans avocat

          Vous dites que nous ne sommes pas frères, j’ai eu alors le tord de penser que vous êtes un compatriote. Peut-être, pour vous, n’est votre frère que celui qui partage le lien de sang ou le même point de vue que vous !
          Relisez-vous, cher compatriote ! Votre conception de la justice est étrange, elle est celle de la CODER ou du CDP. Pour votre info, ce n’est pas parce qu’une personne est une autorité politique ou militaire que si elle commet des crimes, devrait se soustraire à la justice, sous le prétexte fallacieux de la reconcialation nationale. Nul n’est au dessus de la justice. Je vous rappelle que ce dont il est reproché à ces criminels relève bien de délits de justice. Blaise a tué oui ou non ? Diendere a tué oui ou non ? Parce que Blaise et Diendere sont vos mentors, même si vous vous en defendiez, qu’ils ne doivent pas être poursuivis malgré les charges énormes pesant sur eux ?. Quand bien même un homme politique serait populaire, s’ il commet des crimes, il doit être passible de sanctions. C’est un principe élémentaire de justice ; toute autre voie, s’ apparente à un arrangement avec la justice. Vous n’n’auriez certainement pas raisonné ainsi si un de vos proches avait été victime des agissements de ces gens.
          Retenez pour toujours que ce n’est pas parce que vous êtes une haute personnalité politique qu’qu’un procès vous concernant est forcement politique.
          SVP, ne mélangez pas politique et justice !
          Sawadogo

          • Le 11 mai 2018 à 14:09, par caca En réponse à : Procès du putsch de septembre 2015 : Gilbert Diendéré et sept autres accusés sans avocat

            Internaute Sawad, je vous trouve nul et pauvre dans votre expression. Puisse que je n’a pas voulu un dialogue de frère même si ont étaient des compatriotes. Je pensais que votre première réaction sur ce point serait de vous s’excuser. De plus, dans votre aveuglement intellectuel vous continuez à confondre un post internaute à un sujet spécifique de la vie d’un État, le Burkina Faso. Ne soyez pas si idiot jusqu’à ce point. Je vous répète, je ne suis ni CDP et ni Coder et je ne connais pas les personnes dont vous avez la charge de condamner. Pour moi,ce n’est pas une défense personnelle, mais une explication intellectuelle. Vous me posez la question pour savoir si Blaise a tué oui ou non et si Diendéré a tué oui ou non ? Je ne vous comprends du tout. Pourquoi posez-vous de telles questions à quelqu’un que vous voyez pas. Si vous vous opposez à Blaise ou à Diendéré c’est votre droit et votre point de vue. Si vous avez la certitude qu’ils ont tués pourquoi vous ne portez pas de plainte. Sur ce point, le procès serait Mr Sawadeogo contre Blaise et Diendéré. Quand à moi, j’ai une autre conception de la justice ou de la réconciliation et je trouve que le procès dite de coup d’État du Général Diendéré s’enlise dans un scénario chaotique qu’il serait difficile à ce gouvernement de s’en sortir. Il y a eu mort d’homme et les auteurs sont coupables, mais la justice distributive est aussi une technique et un système d’argument à la recherche de la vérité. Bien que tout le monde savent que le Général Diendéré est le responsable de ce coup de force et doit être juger. Cependant,on demande aussi à la justice militaire de respecter le droit humain et de rendre une justice équitable. Internaute Sawad sortez de votre stupidité intellectuelle et renseignez vous sur la procédure judiciaire dans un Etat de droit.

  • Le 10 mai 2018 à 08:56, par Jeune Premier En réponse à : Procès du putsch de septembre 2015 : Gilbert Diendéré et sept autres accusés sans avocat

    Mais ne peut-on pas passer directement au jugement comme ce fut le cas sous la revolution ? Juste une question

  • Le 10 mai 2018 à 09:20, par Kidrh En réponse à : Procès du putsch de septembre 2015 : Gilbert Diendéré et sept autres accusés sans avocat

    Jean baptiste lingani, Henri zongo
    Didier Tiendrebeogo et ses 6 co exécutés n’ont pas eu le luxe de bénéficier dun jugement a plus forte raison d un avocat.

    • Le 10 mai 2018 à 15:57, par Eva En réponse à : Procès du putsch de septembre 2015 : Gilbert Diendéré et sept autres accusés sans avocat

      Bien vu Kidrh. Seulement, c’est ce genre de situations on ne veut pas accepter et qui nous a conduit à sortir dans la rue les 30 et 31 octobre, les 1er et 2 novembre 2014 et en septembre 2015. Donc, souffre que ce temps où on faisait fi des règles de droit comme tu le dis est révolu. Terminer. On ne marche à reculons.

  • Le 10 mai 2018 à 09:21, par Mafoi En réponse à : Procès du putsch de septembre 2015 : Gilbert Diendéré et sept autres accusés sans avocat

    "Nous sommes là parce que nous avons accepté une mission.Nous partirons si nous voulons partir.Nous n’avons de compte à rendre à personne.Chacun jouera sa partition en fonction de la musique qui sera proposée",foi de Me Antoinette Ouédraogo.Vu sous cet angle nous comprenons mieux l’attitude des avocats de ces putschistes car leur seule "mission" était de venir tuer le temps en faisant de la diversion d’où ces nombreux reports,déports.Dans ce jeu macabre,une question me taraude tout de même à l’esprit à savoir qu’après avoir mal composé vos notes musicales,avez-vous été payés par vos spectateurs-clients ?Si oui,c’est que vous êtes des mécréants qui se prennent pour des avocats

  • Le 10 mai 2018 à 09:33, par Ka En réponse à : Procès du putsch de septembre 2015 : Gilbert Diendéré et sept autres accusés sans avocat

    Une bonne leçon pour les accusés qui croient que les avocats partisans de l’introverti Blaise Compaoré pouvaient les sauvé de leurs crimes ! Mauvais calcul. Voilà que ces avocats qui n’ont pas de cran, ou n’ont pas été assez payés se dégonflent sans pudeur. Alors Diendéré et consorts, assumez vos ruses avec des avocats de gosier et de ventre qui vous trahissent publiquement.

  • Le 10 mai 2018 à 11:00, par nebié En réponse à : Procès du putsch de septembre 2015 : Gilbert Diendéré et sept autres accusés sans avocat

    Ce procès est avant tout un problème militaire . Seuls les chefs militaire peuvent résoudre ce problème qui est un secret défense et un gouffre sou pour l’état.S’ils veulent pas les juger permettez a Dienderé de reprendre sa place de chef d’etat major et remettez a Bassolé les clés de la gendarmerie et on en parle plus .Tout le monde sait que c’est très difficile de juger des généraux milliardaire toujours armés.

    • Le 11 mai 2018 à 13:33, par caca En réponse à : Procès du putsch de septembre 2015 : Gilbert Diendéré et sept autres accusés sans avocat

      Internaute Nebié, votre analyse est juste, le procès est militaire même s’il s’agit d’un coup d’État ayant causé la mort des civils. En plus, il concerne des généraux de l’armée une première dans l’histoire du Burkina. Le procès était du moins facile s’il s’agissait des soldats comme l’attaque de la poudrière. Ou si le Burkina était un État d’exception. Maintenant, les choses sont difficiles dans la mesures où le Burkina cherche une excellence démocratique avec le respect des droits de l’homme. Pendant la transition il me semblait plus facile de manipulée la justice militaire afin de règle les comptes. Rappelez-vous sous la transition une loi d’exclusion fut voter afin d’empêcher les partisans du régime déchu de se présenter à l’Élection présidentielle. Aujourd’hui, une telle loi sera impossible. Si ce procès se passe mal, la crédibilité du pays est aussi remise en cause. Même aujourd’hui, les gens que vous accusez criminel ne peuvent avoir un tel comportement. C’est la démocratie et des droits de l’homme.

  • Le 10 mai 2018 à 12:26, par K M En réponse à : Procès du putsch de septembre 2015 : Gilbert Diendéré et sept autres accusés sans avocat

    Tout ca parce que des libertes provisoires ont ete accordees a certains qui veulent en jouir aussi lgtps que possible car craignant de se retrouve en tole pour un lgtps a la fin du proces. Ainsi eux et leurs avocats se jouent du tribunal et du peuple bbe pour reussir leur plan sans aucune affection pour les autres accuses qui n ont pas beneficié de liberte provisoire

  • Le 10 mai 2018 à 22:51, par Africa En réponse à : Procès du putsch de septembre 2015 : Gilbert Diendéré et sept autres accusés sans avocat

    Certes, la loi permet aux avocats de la défense de se déporter à tout moment ; c’est leur droit. Cependant, ce qui peut heurter le profane, c’est l’aspect moral d’une telle décision. Pour le profane, pour permettre à l’avocat de défendre efficacement son client, il est indispensable que le prévenu confie à son défenseur toute la vérité des faits, à charge pour lui de faire le tri de ce qui peut être dit et comment le dire en langage de droit. C’est pour cela que, dès la phase d’instruction, le prévenu doit être assisté d’un avocat. C’est donc une relation de confiance élevée entre le client et son avocat.
    À moins que cette perception soit inexacte, je ne comprends pas que dans une affaire aussi grave, certains avocats attendent jusqu’au démarrage du procès pour faire défection avec toute la quantité des confidences de leurs clients sur la base des griefs contre le tribunal.
    Même si la loi leur donne ce droit, on peut se demander si cette attitude est moralement soutenable ? Les avocats commis d’office bénéficieront-ils du temps et du même degré de confiance de leurs "clients" pour bien s’imprégner du dossier afin d’aider les prévenus à s’en sortir d’une manière ou d’une autre ? Aidez-moi à comprendre.
    J’ai suivi le procès du président Laurent Gbagbo à la CPI. Ce qui frappe, c’est la haute tenue des avocats à l’égard du tribunal et la compétence évidente dont ils font preuve, en particulier ces jeunes avocats ivoiriens et Camerounais.
    Les acteurs du procès du coup d’Etat au Burkina doivent au moins faire autant pour montrer à la face du monde que nous n’avons pas besoin de déporter un compatriote pour établir la vérité des faits et tirer les conséquences qui s’imposent selon les standards du droit.

  • Le 10 mai 2018 à 22:54, par Nabiiga En réponse à : Procès du putsch de septembre 2015 : Gilbert Diendéré et sept autres accusés sans avocat

    Non, non et non. Ce n’est pas juste qu’ils n’aient pas d’avocats pour un procès d’une telle envergure mais en même temps, je me demande fort bien qui étaient les avocats de Lingani, Henri Zongo pour ne pas dire Norbert Zongo. Quelles sont les différences entre ce dont ont été accusés Henri et Lingani et ce dont ces derniers sont accusés. Ils furent Burkinabè, Gilbert et son groupe les sont également. Ils furent militaires, idem pour ceux d’aujourd’hui. Ils furent accusés d’attentat à la sécurité de l’état, Gilbert fait face à la même accusation. Ils ont été jugés pendant une trentaine de minutes et ont été fusillés très tôt matin au camp Guillaume justement par Gilbert et consorts. Si aujourd’hui Gilbert n’a pas d’avocat, devrons-nous passer des nuits blanches à cause de cela ? Gilbert lui-même, que dit-il de tout cela. Veut-il aller en jugement sans avocats oui ou non ? Si Lingani et Henri ont été jugés sans avocats ça veut dire que c’est bien possible d’être jugé sans avocats surtout que les accusations sont les mêmes dans les deux cas ; rien d’anormal alors si on les juges sans avocats.

    • Le 11 mai 2018 à 12:41, par Africa En réponse à : Procès du putsch de septembre 2015 : Gilbert Diendéré et sept autres accusés sans avocat

      Je respecte votre colère et votre indignation ; cependant, je vous recommande de lire la réponse si pertinente de EVA à l’internaute No 7 ci-haut. Nous devons nous féliciter d’avoir tourné une page douloureuse de notre vivre ensemble. Le Général Diendéré doit-il être le seul comptable du tableau macabre et d’une justice expéditive ayant caractérisée cette sombre époque de notre histoire ?

      Voici quelques cas emblématiques depuis 1982 :
      1. Colonel de gendarmerie Nézien Badembié, abattu dans l’enceinte du camp Lamizana le 9 novembre 1982 (régime CSP 1&2)
      2. Colonel Somé Yorian Gabriel et commandant Fidel Djebré, abattus dans l’enceinte du conseil de l’entente le 9 Août 1983 (régime CNR)
      3. Colonel Didier Tiendrebeogo et six compagnons d’infortune, fusillés à kamboinsè dit-on, en 1984 (régime CNR)
      4. Capitaine Thomas Sankara et douze compagnons d’infortune, abattus dans l’enceinte du conseil de l’entente le 15 octobre 1987 (régime Front populaire)
      5. Officiers du camp de kanmboinsé et du BIA de Koudougou, massacrés dans l’enceinte de leur camp, octobre 1987 (régime Front populaire)
      6. Commandant Boukari Lingani, capitaines Henri Zongo et koundaba, fusillés en 1989 (régime Front populaire)
      7. Victimes du RSP du journaliste Norbert Zongo et compagnons d’infortune, abattus à la lisière de la forêt classée de Sapouy le 13 décembre 1998 (régime 4ème République)
      8. Juge Salifou Nébié, victime d’un Guet-apens (régime 4ème République) 2013
      9. Victimes du RSP de l’insurrection populaire d’octobre 2014 (régime 4ème République)
      10. Victimes du RSP lors du coup d’Etat manqué de septembre (régime de la Transition) 2015
      A chacun de faire son opinion.
      .

  • Le 11 mai 2018 à 09:56, par Pol En réponse à : Procès du putsch de septembre 2015 : Gilbert Diendéré et sept autres accusés sans avocat

    Nabiiga, je crois que vous confondiez les périodes. de 1980 à 1990 et peut être même avant les années 80 nous étions dans un Etat d’exception.Et en plus vous et certaines personnes veulent faire croire aux gens que les assassinats et les exécutions manu militari (après un procès ou les accusés n’avaient pas droit à un avocat) ont commencé avec le régime Compaoré. Enfin, vous défendez certains qui ont participé ou sont complices de l’assassinat du feu Président Thomas Sankara. Dites moi c’est dans quel but vous faites tout ça ?

    • Le 11 mai 2018 à 10:58, par Nabiiga En réponse à : Procès du putsch de septembre 2015 : Gilbert Diendéré et sept autres accusés sans avocat

      Fichez-nous la paix oui ! Vous autres de CDP !!!

      La vie des gens change de valeur selon une période donnée dans la vie d’une nation-état ? C’est quoi encore ce délire ? Tu n’as pas honte d’avoir avancé un argumentaire si enfantin ? D’ailleurs qui t’a dit que le Burkina était dans un état d’exception quand Gilbert fusillait les Linganis. Quel est votre définition la plus profonde d’un état d’exception. Si seulement la honte tuait. Gilbert s’est précipité à éliminer Lingani, Henri et autres opposant pour le compte de Blaise en se basant sur des accusations non fondées et qui ont été créées de toutes pièces par ce même Gilbert. Aujourd’hui, il se trouve accusé par les mêmes délits qu’il a mis sur la tête de Lingani et Henri et il crie pour avoir un avocat ? La vie humaine est sacrée et ne change pas de valeur.

  • Le 11 mai 2018 à 10:09, par Opinion plurielle En réponse à : Procès du putsch de septembre 2015 : Gilbert Diendéré et sept autres accusés sans avocat

    Je voudrais rappeler que faire le procès des VALETS de la france (et le maitre kere vous le martèle à suffisance), c’est faire le procès de la france elle-même. Cela serait d’une certaine époque, je dirai que c’était possible (dans le vrai Burkina Faso).
    A mon petit entendement, les auteurs du coup d’etat au Burkina Faso ne servent pas des intérêts individuels, propres à eux, mais des intérêts étrangers.
    C’est tout autant de kuassi blaise, et gilbert diendiére (au Faso), le procès de hissene habre à Dakar par les chambres africaines d’accusation (appendices de la cpi) ; on vous laisse croire à un procès alors que dans le box des accusés, c’est un pantin qui est là en lieu et place de son mentor ou dirais-je de la main qui manipule si vous m’autorisez cette expression.
    Vous avez tous été témoins de la mise en scène dans ce prétendu procès de hissène habre, où le prétendu dictateur (sanguinaire) habre sous la menace de la france a cousu sa bouche ? S’il parlait au cours de ce procès, vous auriez eu d’étonnantes révélations.
    Les kuassi blaise, les gilbert diendiere, les etc. ne sont que les bras armés (négriers) que nos enemis extérieurs savent si savamment utiliser pour nous nuire.
    Vous comprenez que si ce n’est pas une procédure qui sort totalement du cadre juridique classique que le soi disant maitre kéré adore parce que venant de la france, nous ne veront rien sortir de ce procès.
    Quelque part, c’est pour amuser la galerie ; si je ne m’en tiens un peu à toute la comédie, à toute l’orchestration à laquelle jusque là nous avons assisté.
    C’est de la pure diversion.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Putsch de septembre 2015 : Minata Guelwaré est décédée
La problématique de la liberté chez Jean-Jacques Rousseau