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Rénovation de l’hôtel Indépendance : Un prêt capital de la BOAD

Publié le vendredi 8 juillet 2005 à 08h18min

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Une signature de convention de prêt entre la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) et la Société burkinabè de promotion hôtelière (SBPH) a eu lieu le mercredi 6 juillet à 16 h 30, dans la salle Puudu de l’hôtel Indépendance de Ouagadougou. D’un montant d’un milliard et demi de nos francs, ce prêt est destiné à donner un nouveau visage audit hôtel.

C’est en présence de plusieurs personnalités dont le ministre du Commerce, de la Promotion de l’entreprise et de l’Artisanat, M. Benoît Ouattara, qu’a eu lieu la cérémonie de signature de convention. Pour boucler le financement du projet du projet de rénovation et de réhabilitation de l’hôtel Indépendance, la BOAD s’engage à accorder à la SBPH un prêt de 1,5 milliard de francs cfa, soit environ 35% du coût total du projet. Il s’agit là de la quatrième convention de prêt que la SBPH signe avec la BOAD, pour un montant global de 6 100 000 000 F CFA.

Avec la rénovation de l’hôtel Indépendance, a souligné M. Bally Mossadeck, président du Conseil d’administration de la SBPH, il n’est pas seulement question de doter le Burkina Faso d’un établissement hôtelier de plus, mais de développer une culture de l’hôtellerie africaine de classe internationale. Cette ambition de la SBPH a déjà permis de créer le premier groupe d’hôtellerie ouest-africain, le « Groupe Azalaï hôtels », le 17 juin 2005, à Bamako au Mali.

Ce groupe comprend actuellement trois établissements dans la capitale malienne (le Grand hôtel, l’hôtel Salam, l’hôtel nord sud) et un établissement à Ouagadougou qui est l’hôtel Indépendance. M. Bally fonde l’espoir que d’autres établissements du pays et de la sous-région se joignent à eux pour créer une synergie d’actions permettant d’offrir des services de qualité dans un domaine qui, jusque-là, a été dominé par les groupes occidentaux.

C’est là aussi, selon lui, un des chemins vers l’intégration africaine qui ne doit plus rester au stade de discours. Pour la rénovation donc de l’hôtel Indépendance, l’appel d’offres pour les travaux a été lancé le 1er juin dernier et depuis le 18 juin, les dossiers de consultation sont disponibles pour les entreprises désireuses de soumissionner. Le dépôt des offres est fixé au 30 juillet 2005 et le démarrage des travaux, en septembre de l’année en cours, pour une durée de 15 mois. En décembre 2006, l’hôtel Indépendance « new look » pourra accueillir le public.

Le contrat de prêt qui a été signé entre les deux parties, de l’avis du vice-président de la BOAD, concerne certes le financement partiel du projet de rénovation et d’extension de l’hôtel Indépendance de Ouagadougou par la SBPH, mais en plus, il constitue une nouvelle manifestation de l’engagement de la BOAD à soutenir le dynamisme et la croissance de l’entreprenariat sous-régional. Depuis plus d’une décennie, les politiques de développement des Etats membres accordent au secteur privé le rôle d’un véritable stimulateur de la croissance économique et celui de principal pourvoyeur de richesses et d’emplois décents.

La signature de convention entre la BOAD et la SBHP traduit l’implication du secteur privé local dans le processus de désengagement de l’Etat du secteur hôtelier à travers un groupe dont la vocation régionale se confirme au fil du temps. L’analyse intrinsèque du dossier du projet a permis à la BOAD de s’assurer de l’existence d’une clientèle fidèle à l’hôtel Indépendance et de la nécessité d’améliorer la qualité du réceptif et du service, compte tenu de l’état actuel des infrastructures en place.

L’opération est par ailleurs justifiée par le fait que Ouagadougou s’affirme de jour en jour dans la sous-région comme une plaque tournante et un des lieux privilégiés de grandes rencontres internationales auxquelles participe une clientèle de plus en plus exigeante.Le prêt d’un milliard et demi de f cfa que la BOAD a octroyé à la SBPH porte à 100 347 000 000 de f cfa, le volume global des engagements de la banque au Burkina Faso, tous secteurs confondus, dont 39 %, soit 39 022 000 000 de f cfa au titre du financement des projets privés d’investissement productifs.

Evariste Ouédraogo
L’Observateur

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