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Changements climatiques : Faso EnviProtek contribue à renforcer la résilience des agriculteurs du Passoré

Publié le mercredi 2 mai 2018 à 17h26min

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Changements climatiques : Faso EnviProtek contribue à renforcer la résilience des agriculteurs du Passoré

Le week-end a été placé sous le signe de la question environnementale dans la ville de Yako, avec la tenue, le 27 avril 2018, d’une journée d’échange avec les groupements paysans agricoles, sur le thème « changements climatiques et protection des sols pour une meilleure adaptation et rentabilité agricole dans la province du Passoré. » Organisée par l’Association Faso EnviProtek (AFEP), elle a été suivie le 28 avril d’une journée de salubrité dans le centre-ville.

Sans paysans, point de pays qui subsiste. C’est pourquoi les groupements villageois de la ville de Yako ont constitué le public-cible d’une journée de discussion sur la question du changement climatique et de la protection des sols au cours de la journée du vendredi 27 avril.

Organisée par l’Association Faso Enviprotek (AFEP) grâce à un financement de l’ONG américaine Global Greengrants Fund (GGF), la causerie-débat a réuni plus d’une soixantaine d’hommes et de femmes travaillant la terre dans la province du Passoré, avec un but simple : « informer et sensibiliser le monde paysan sur les meilleures conditions d’adaptation aux changements climatiques pour leur permettre d’améliorer leurs conditions de vie. » Ces mots, tirés de l’intervention de Rigobert Tenkodogo, Maire de Yako, venu soutenir l’initiative, ont d’emblée planté le décor : « les agriculteurs sont tenus de s’adapter à de nouveaux contextes », a-t-il renchéri.

Objectif martelé par le président de l’AFEP, Kientoré K. Samuel qui a expliqué qu’« en initiant cette journée d’échange avec les groupements villageois sur ce phénomène planétaire, l’AFEP désire apporter sa modeste contribution à une prise de conscience sur la dégradation de l’environnement d’une part, mais aussi contribuer à l’amélioration des rendements agricoles au niveau local. »
D’une excellente qualité, les communications dispensées par les experts en langue nationale mooré ont permis de vulgariser la signification du concept de réchauffement climatique.

Intervenant pour le compte de la Direction Provinciale de l’Environnement de Yako, Drissa Millogo, contrôleur des Eaux et Forêts s’est employé à amener les populations paysannes à se sentir concernées en leur expliquant les effets concrets du changement climatique sur leur activité de subsistance quotidienne. Calendrier agricole perturbé, baisse du rendement, déficit en eau pour les cultures, sécheresse ou à contrario inondations : un tel langage a permis aisément à l’assistance d’imaginer et de comprendre les effets directs de ce phénomène. Sur la base de cette meilleure compréhension, les groupements villageois semblaient bien disposés à adopter les bonnes pratiques d’adaptation qui allaient être suggérées par la suite. Cela s’est ressenti dans les échanges et questions qui ont suivi la présentation.

La discussion a ensuite fait intervenir le Directeur Provincial de l’agriculture de Yako qui a fait des propositions concrètes concernant la protection des sols en vue d’une meilleure adaptation aux changements climatiques. Les mérites des diguettes en cordons pierreux qui permettent une augmentation de l’infiltration dans la parcelle et une réduction de l’érosion hydrique ont été vantés ainsi que la version plus radicale des digues filtrantes.

Connaissez-vous le Zaï ? C’est la création d’une poche d’eau par l’intermédiaire d’un trou creusé dans le but de collecter l’eau de ruissellement et de favoriser son infiltration en créant une dépression à la surface des sols encroutés.Ce procédé de régénération naturelle assistée, présenté lors de l’exposé, a été mondialement rendu célèbre lorsque la presse internationale a découvert l’histoire de Yacouba Sawadogo. Ressortissant de Gourga, non loin de là, dans le Yatenga, il est désormais connu sous le nom de « l’homme qui a arrêté le désert » grâce à cette pratique.

Bandes enherbées, paillage… autant d’autres termes techniques qui ont été démystifiés et dont l’audience a découvert l’usage accessible. Des méthodes plus connues telles que la construction de barrages, la micro-irrigation au goutte-à-goutte, le compostage ou enfin la sélection de semences améliorées ont aussi été évoqués.
Il revenait aux agents de la Direction Générale de la préservation de l’environnement, venus de Ouagadougou, d’entretenir les participants sur les enjeux d’une bonne gestion des déchets, notamment plastiques, dans la lutte contre la désertification et la dégradation des terres. Il a été fait clair que les détritus plastiques ont un impact sur la végétation à tous les niveaux, de la racine à la feuille et que le sol aussi s’en retrouve affecté vu que l’eau n’est plus en mesure d’atteindre les nappes phréatiques. Résultat : « appauvrissement des terres, dégradation du paysage et destruction de la diversité biologique », selon Mme Sakandé/Coulibaly Djeneba, Inspectrice de l’environnement.

Mais cela n’est pas une fatalité quand on apprend que ces reliquats de l’activité humaine peuvent être valorisés de diverses manières : bancs d’école, statuettes, sacs, cordes etc. C’était donc là l’occasion parfaite de faire le plaidoyer de l’abandon des sachets plastiques au travers de l’adoption de sacs éco-citoyens en papier, tissus.
Pour joindre l’acte à la parole, toute la matinée du samedi 28 avril, une armée de femmes gantées a procédé au nettoyage de toute la zone entourant la gare routière de la cité de Yako en compagnie des éléments de l’Association Faso EnviProtek, restés ce jour, là encore, pour encadrer l’activité.
« En choisissaient notre commune, l’AFEP va initier une action de développement dans notre commune, se réjouissait le maire dans son discours de la veille, cela permet de revoir l’avenir. »

Le chargé de communication de l’AFEP

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Vos commentaires

  • Le 3 mai 2018 à 11:14, par Opinion plurielle En réponse à : Changements climatiques : Faso EnviProtek contribue à renforcer la résilience des agriculteurs du Passoré

    «  l’Association Faso EnviProtek, », Changement cliamtique et patati et patata !
    Vous aviez soumis des textes lors de a convocation des premiers sommets sur les "soit disants changement climatiques" ????
    Sortez moi et presentez nous au publiic africain et burkinabé tout particulièrement ce que vous accouché venant des vos tripes à vous et j’y insiste parce que tout ce que dont vous êtes capables,, c’est d’aller faire du TOURISME en europe, un "nègre à paris à la CoP21", avec comme à toute habitude, ce sont les autres IMPERIALISTES qui refléchissent à la manière dont ils vont vous convier à venir enterriner leurs desseins de "Cour penale internationale qui ne les concerne pas ; de changement climatique parce que ce sont encore VOUS QUI SEREZ LES PLUS AFFECTES PAR LES EFFETS DE CES CHANGEMENTS CLIMATIQUES qui sont provoqués par EUX"
    Enfin, arrêtez nous ce cirque, cette comédie, ce théatre, cette bonne farce où ce sont toujours NOUS AFRIQUE qui sommes les dindons.
    Ils conçoivent tout, LE VIH SIDA, l’EBOLA, et ce sont les africains qui seront les plus victimes.
    Oui, bien sûr que nous ne sommes pas presents à la conception pour prendre comme eux les dispositions necessaires pour ne pas être les plus victimes.
    ARRETEZ D’ETRE ET VOUS MONTREZ CEUX QUE L’OCCIDENET DUPE TOUJOURS ;
    Ces pretendues associations, les appendices de ces concepts bien ficelés, ne sont en rien mieux à même de protéger notre ENVIRONNEMENT comme ils (ces imperialistes occidentaux, cces vautours) sont venus trouver une Afrique bien protégée de toute POLLUTION.
    En somme, ils sont venus SPOLLIER ET POLLUER CE BEAU CONTINENT.
    Prenons garde de leurs valets locaux sur lesquels ils s’appuient pour nous INFILTER

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