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Santé au Burkina : Le RAME dresse le bilan du projet promotion du rôle de veille et d’influence de la société civile

Publié le mardi 1er mai 2018 à 19h59min

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Santé au Burkina : Le RAME dresse le bilan du projet promotion du rôle de veille et d’influence de la société civile

Entamé en 2016, le projet « Promotion du rôle de veille et d’influence de la société civile dans les processus de renforcement des systèmes de santé au Burkina Faso », a fait l’objet d’un atelier bilan, ce lundi 30 avril 2018. Mis en œuvre par le Réseau accès aux médicaments essentiels (RAME), ce projet qui bénéficie de l’appui technique et financier du programme global de la coopération technique allemande Backup santé / GIZ, vise à renforcer les compétences de la société civile burkinabè dans le processus d’élaboration des subventions du Fonds mondial au Burkina , notamment dans les programmes de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme.

Après 24 mois, le projet dénommé « Promotion du rôle de veille et d’influence de la société civile dans les processus de renforcement des systèmes de santé au Burkina Faso », est arrivé à terme ce 30 avril 2018. A cet effet, l’ensemble des acteurs ayant contribué à sa mise en œuvre, ont jugé nécessaire de tenir la présente rencontre, à Ouagadougou . Cette rencontre bilan, de l’avis de la représentante de Backup santé, Anne Talk, s’inscrit dans le souci de la redevabilité.
Il s’agit, selon elle, d’ un cadre d’échange qui vise à analyser les résultats des activités du projet en vue d’identifier les leçons apprises, et surtout , à assurer la pérennisation des acquis engrangés par les acteurs du Fonds mondial au Burkina, en particulier , les approches relatives à la prise en compte des besoins des populations clés et des groupes vulnérables, dans la lutte contre les trois maladies que sont le Sida , la tuberculose et le paludisme.

Un bilan positif

Anne Talk, représentante de Backup santé

Selon le directeur exécutif du RAME, Simon Kaboré, représentant le Président du conseil d’administration de l’institution, les résultats issus du présent projet se révèlent positifs. « Contrairement aux processus antérieurs, ce projet nous a permis en tant qu’acteurs de la société civile, de produire des données, des évidences, pour orienter les priorités du pays dans les subventions du Fonds mondial. En collaboration avec nos camarades de la société civile, nous avons élaboré notre vision de renforcement du système communautaire au Burkina Faso » a noté Simon Kaboré.
Ce qui sous-entend, selon lui, la mise en place d’un comité de veille et de suivi qui fédère des grandes faitières comme la plateforme de la société civile en santé, le SPONG, le Conseil national des organisations de la société civile. « C’est un acquis assez important de pouvoir réunir autant de faitières de la société civile pour travailler à influencer les politiques de santé au Burkina » confie-t-il.

Simon Kaboré, directeur exécutif du RAME

Et si à ce jour, les subventions du Fonds mondial prévoient un volet relatif au renforcement de la participation des communautés dans les subventions, le directeur exécutif du RAME souligne que cet aspect est un gage de renforcement de la résilience du système de santé burkinabè. A titre d’exemple, il annonce que l’observatoire communautaire sur l’accès aux services de santé qui n’était présent que dans 30 formations sanitaires au Burkina, va passer à plus d’une centaine de centres de santé au Burkina. Ce qui nous permettra, dit –il : « de faire de la veille et du plaidoyer pour améliorer le système de santé au Burkina ».
Membre du comité de suivi et de veille de la société civile sur le processus d’élaboration des subventions du Fonds mondial, le Secrétariat permanent des organisations non gouvernementales ( SPONG), représenté par le chargé de programme et de mobilisation des ressources, Pierre Omer Ouédraogo, a signifié que ce projet aura permis de renforcer les capacités aussi bien personnelles qu’ organisationnelles des différents acteurs .
Cela, dans la dynamique de permettre à ces derniers de participer à l’ensemble des étapes du processus d’élaboration dudit Fonds. Par ailleurs, soulignant que l’action de la société civile est indispensable dans la lutte contre ces trois fléaux qui minent le Burkina (Sida, Tuberculose, paludisme), Pierre Omer Ouédraogo a émis le souhait que les subventions du Fonds mondial pour les trois prochaines années, permettent au pays d’ « amorcer réellement le processus d’élimination de ces pathologies à l’horizon 2030 ».
Notons que pour la période 2018-2020, le Burkina a bénéficié du Fonds mondial, la reconduction des programmes de lutte contre les pathologies ci-dessus citées. Il s’agit de quatre subvention d’un montant total de 128 223 920 euros, soit la somme d’environ 84 109 377 890 francs CFA .

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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