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Protection et promotion des droits de l’enfant : 18 millions de F CFA pour financer des émissions télévisées

Publié le jeudi 26 avril 2018 à 13h30min

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Protection et promotion des droits de l’enfant : 18 millions de F CFA pour financer des émissions télévisées

Prévu pour être lancé au mois de novembre 2017, c’est finalement ce 25 avril 2018 que « Cap enfance positive » a officiellement démarré, à Ouagadougou. Le top de départ a été donné par le directeur pays de Christian Children’s Fund of Canada (CCFC), Jérémie Ouangrawa, lors d’une conférence de presse. Il était entouré de Frédérique Balkouma/Boursin, coordonnatrice programme protection de l’enfant à Terre des hommes, Edouard Junior Ndeye, directeur national de Educo, Tamba Kourouma, directeur bureau Ecpat France-Burkina Faso etc. Le réseau Force est positionné pour la première émission dont la diffusion effective est prévue pour ce jeudi.

Cette initiative remonte à 2006 suite à une marche silencieuse contre le mariage précoce dans l’Est du pays. L’idée a donc germé dans l’esprit d’un responsable de l’ONG SOS villages d’enfants qui l’a partagée avec son collègue du Christian Children’s Fund of Canada (CCFC). Ensuite, elle a été discutée, murie et approfondie. De fil en aiguille, elle a pris la forme pour donner naissance à « Cap enfance positive » dont l’objectif est d’initier et de conduire une série d’émissions télévisées pour informer et sensibiliser l’opinion nationale sur la problématique de la protection et la promotion des droits de l’enfant. 10 organisations et structures engagées dans le domaine y sont impliquées. Il s’agit de SOS Terre d’enfants, CCFC, Plan international, l’Association pour le bien-être des enfants et des adolescents d’Afrique, Ecpat France-Burkina, entre autres.

A « Cap enfance positive », c’est 12 thèmes (le travail des enfants dans les sites d’orpaillage, le rapt et le mariage d’enfants à l’Est, l’exploitation sexuelle des enfants et ses liens avec la migration etc.) qui sont prévus sur 12 mois, à savoir un par mois et une 13e émission pour le récapitulatif. Pour un début, ils ont opté pour un format émission à trois volets. Le premier volet, révèle M. Jérémie Ouangrawa, est un micro-trottoir, qui permettra de voir la réalité par rapport à certaines situations dans certaines zones. Le deuxième volet porte sur des débats et échanges sur le plateau. Une occasion pour les personnes ressources d’analyser l’élément diffusé. Enfin, le dernier volet permettra de recadrer, recentrer les choses afin de donner la bonne information qui permet d’élaguer les zones d’ombres et les ambiguïtés. Des témoignages en langues locales sont également en perspectives.

« On aurait voulu que ça se passe sur toutes les télévisions. Pour des raisons de contraintes budgétaires, c’est sûr qu’on ne pourra pas le faire », a signifié le directeur pays de CCFC.

Du reste, le financement du passage avec la chaine de télévision est collaboratif. Autrement dit, chaque partenaire s’acquittera de son engagement financier qui s’élève à hauteur de 1 500 000 F CFA, selon ses procédures, mais avec l’appui de quelques documents administratifs convenus.

Les émissions, une fois enregistrées et diffusées, il est prévu qu’elles soient mises en ligne pour permettre un libre accès au grand public. Une page « You tube » est prévue à cet effet. Cette mise en ligne concerne également les sites des organisations membres, ajoute M. Ouangrawa, pour qui cette forme de collaboration rapproche aussi les membres et suscite à la longue d’autres initiatives communes entre eux. Et c’est d’ailleurs ce qu’ils encouragent.

Les promoteurs de « Cap enfance positive » ont de grandes ambitions. Avant même de boucler sa première phase, l’idée d’associer les radios à cette initiative leur taraude l’esprit. A coup sûr, cela et bien d’autres encore feront l’objet d’une analyse plus poussée de la part des membres. Néanmoins, ils sont confrontés à quelques défis. C’est à cet effet que le conférencier notifie la coordination efficace des actions inhérentes à l’activité, le respect des délais et la conformité des procédures administratives et financières de chaque organisation. Malgré tout, il est convaincu que l’ensemble des efforts conjugués permettra d’aller jusqu’au bout et même au-delà.

Qu’est-ce que cette initiative a et que les autres n’ont pas ? « Le caractère innovant réside certainement dans le fait que ce projet est une initiative portée par plusieurs organisations. Et chacun vient avec une expérience spécifique dans un domaine très précis. Ce qui permet d’avoir une expérience variée et diversifiée par rapport au travail que nous faisons sur le terrain », a-t-il répondu.

Relativement à l’implication des leaders coutumiers et religieux, il a affirmé que des efforts sont faits. « Lors de la marche silencieuse tenue à Fada N’Gourma, nous avons travaillé à impliquer le roi et d’autres leaders religieux. Je peux vous assurer que de façon générale, lorsqu’on les aborde et qu’on leur explique le problème de façon appropriée, nous avons le soutien de la plupart d’entre eux ».

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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