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Grève au ministère en charge de la femme : Le SYNTAS et le comité de la CGT-B dénoncent des atteintes aux libertés syndicales

Publié le mercredi 25 avril 2018 à 23h48min

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Grève au ministère en charge de la femme : Le SYNTAS et le comité de la CGT-B dénoncent des atteintes aux libertés  syndicales

La bourse du travail a abrité ce mercredi 25 avril 2018, une conférence de presse du Syndicat des travailleurs de l’action sociale (SYNTAS) et du comité de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B). Objectif, dénoncer l’attitude de l’autorité face à leur plateforme revendicative minimale et ce qu’ils qualifient d’atteintes aux libertés syndicales en cours au ministère de la femme, de la solidarité nationale et de la famille.

Le SYNTAS et le comité de la CGT-B sont en grève depuis le mardi 24 avril 2018 pour une durée de 96 heures. Mais au deuxième jour de ce mouvement d’humeur, ces deux structures se disent inquiètes de ce qui se trame au sein de leur ministère, celui de la femme, de la solidarité nationale et de la famille. En effet, s’indigne Juste Koumara Logobana, secrétaire général du SYNTAS, alors que leur plateforme revendicative minimale n’a pas encore fait l’objet d’un examen sérieux, la ministre Laurence Ilboudo/ Marchal a opté pour un passage en force.

Elle aurait ainsi par correspondance en date du 20 avril 2018 instruit son administration de service de « procéder à la réquisition d’agents dont le départ en grève peut empiéter sur le fonctionnement des services au plus tard le lundi 23 avril 2018 à 9h. En cas de refus de recevoir les actes de réquisition, veuillez recourir à un huissier de justice qui sera commis par le ministère pour notification et cela à 10h au plus tard (…) Interdire les piquets de grève dans les services, sinon recourir à la force publique pour rétablir l’ordre. » Des réquisitions jugées préventives et des actes qualifiés d’attentatoires aux libertés syndicales et au droit de grève, dénonce les syndicats, et qui seraient d’ailleurs en contradiction avec la législation en vigueur.

Mais, malgré ces manœuvres, les syndicats se disent satisfaits de la mobilisation qui atteindrait plus de 90% dans certaines provinces. Une mobilisation qui témoignerait de la détermination des travailleurs à obtenir gain de cause, « ce qu’ils pensent être juste et légitime, toute chose que l’autorité elle-même a reconnu. », affirme Juste Koumara Logobana.

A deux jours de la fin de leur grève et au regard de la pression qu’ils subiraient, le SYNTAS et le comité de la CGT-B disent vouloir à travers cette conférence de presse, condamner l’attitude belliqueuse des autorités de leur ministère, dénoncer les pratiques liberticides à l’encontre des travailleurs, mettre en garde les autorités contre toute répression des travailleurs en lutte. Ils disent tenir également pour responsable l’autorité de la dégradation du climat au sein du ministère de la femme, de la solidarité nationale et de la famille et exhortent les travailleurs à rester mobilisés et à travailler au renforcement du camp des travailleurs.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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