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Conférence annuelle du SEPAFAR : L’éducation au cœur des débats

Publié le lundi 23 avril 2018 à 23h00min

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Conférence annuelle du SEPAFAR : L’éducation au cœur des débats

Le Service pastoral pour la formation et l’accompagnement des responsables (SEPAFAR) a tenu ce samedi 21 avril 2018 sa traditionnelle annuelle conférence-débat sur le thème « Crise des valeurs dans l’éducation : Causes, responsabilités et solutions durables ».

L’école burkinabè traverse de nombreuses difficultés parmi lesquelles le manque d’infrastructures, un personnel insuffisant, des frais de scolarité élevés, notamment dans le privé, des classes surchargées, des grèves à répétition qui perturbent le système éducatif pendant des semaines, etc. Face à ces difficultés, le Service pastoral pour la formation et l’accompagnement des responsables (SEPAFAR) a décidé de mener la réflexion, afin d’apporter sa contribution à l’édification d’un système éducatif performant.

Pour ce faire, sept panélistes ont décortiqué le thème de la conférence. Il s’agit de Maxime Compaoré qui a axé son intervention sur l’éducation traditionnelle ; de l’abbé Hubert Kiemdé, du pasteur Ramdé et de l’imam Ismaël Tiendrébéogo qui eux sont intervenus sur le thème à travers le prisme de leurs religions respectives. Trois mère-éducatrices que sont Mme Ouédraogo Elisabeth, Mme Pacéré Catherine et Mme Zida Zarata ont également apporté leur contribution à la réflexion.

Pour l’Abbé Anatole Tiendrébéogo, aumônier du SEPAFAR, face aux crises que traverse notre système éducatif, des solutions peuvent être envisagées, d’où l’intérêt de cette conférence.

Et reconnaissant que les solutions à ces crises ne peuvent être automatiques, il suggère une prise de conscience à tous les niveaux. Il faudrait qu’aussi bien les enseignants, que les autorités jouent leur rôle, mais aussi que les parents et la famille soient plus responsables dans l’éducation des enfants. « Ce n’est pas un seul secteur de la société qui va arriver à résorber le problème, mais c’est tout le monde ensemble, chacun prenant ses responsabilités que nous allons arriver à résoudre les crises de notre système scolaire ou dans notre société d’une manière générale. », argue-t-il.

Propos partagés par l’imam Ismaël Tiendrébéogo, l’un des panélistes. En effet, souligne-t-il, « c’est par l’éducation, que l’on peut maintenir ce qui fait la spécificité du Burkina Faso. » Et il ajoute que, l’éducation, ce n’est pas seulement l’accumulation des compétences, mais c’est aussi la promotion des valeurs morales. Et c’est cet ensemble qui rend l’homme complet. C’est pourquoi, il suggère pour sa part, que la Morale soit enseignée à l’école, mais aussi dans les médias. « C’est en conjuguant nos efforts en matière d’éducation que nous pouvons réussir ce que nous faisons.

L’éducation, c’est l’épine dorsale de toute société. Elle maintient la société vivante, elle la maintient aussi par rapport au flot mondial d’harmonisation, d’uniformisation, parce que nous avons à rester spécifiques tels que nous sommes et c’est par l’éducation que nous pouvons réussir cela. », affirme l’imam Tiendrébéogo.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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