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Irrigation goutte à goutte : Une réponse pour les pays sahéliens comme le Burkina

Publié le dimanche 22 avril 2018 à 12h27min

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Irrigation goutte à goutte : Une réponse pour les pays sahéliens comme le Burkina

Dans le cadre du suivi de la mise en œuvre du Projet de promotion de l’irrigation goutte à goutte (PPIG), une mission du ministère de l’Agriculture et des aménagements hydrauliques a effectué une visite de terrain dans la province du Sanguié, région du Centre-ouest ce jeudi 19 avril 2018. Sur les sites du Centre de promotion rurale (CPR) du village de Goundi et de la Coopérative Yipéné de la commune de Dassa, les visiteurs ont pu toucher du doigt les réalités de la mise en œuvre du projet et échanger avec les bénéficiaires.

De plus en plus les exploitants agricoles sont confrontés à des difficultés telles que la rareté de l’eau. Pour s’adapter aux aléas dus aux changements climatiques, l’Etat burkinabè avec l’appui technique et financier de la Coopération autrichienne a initié le Projet de promotion de l’irrigation goutte à goutte (PPIG) qui vise à contribuer à l’atteinte de la sécurité alimentaire et à l’augmentation durable des revenus des exploitants agricoles. Financé à hauteur de 1,4 milliard de FCFA, cette phase pilote d’une durée de trois ans (2016-2018) concerne dix provinces réparties dans quatre régions (Boucle du Mouhoun, Centre-ouest, Haut-bassins, Nord).

Le goutte à goutte, une école

Après plusieurs mois de mise en œuvre, il était tout à fait normal pour les parties prenantes de se rendre sur le terrain afin d’évaluer ce qui est fait. Le premier site qui a reçu la visite de la délégation conduite par la Haut-commissaire de la province du Sanguié est le Centre de promotion rurale (CPR) de Goundi. Dans le jardin maraicher aménagé par le PPIG (0,3ha) l’on retrouve des concombres, des courgettes et du mougben. Apprenant en agriculture et élevage dans ce centre, Martin Ilboudo ne cache pas sa satisfaction de découvrir une nouvelle technique qui permet d’économiser l’eau. Il compte expérimenter dès la fin de sa formation cette technique culturale.

Le Directeur du CPR de Goundi Florent Ouédraogo

Un avis que le Directeur du CPR de Goundi Florent Ouédraogo ne peut que partager. Pour lui, ce jardin aménagé grâce à l’appui du projet a permis d’expérimenter plusieurs cultures (haricot vert alizé, laitue, oignon feuille) afin de savoir ce qui s’adapte à l’irrigation goutte à goutte. Au finish, cette technique convient mieux à la culture du concombre, de la courgette et du mogben dont le Larlé Naaba Tigré fait la promotion. « Comme c’est une école de formation, nous mettons beaucoup de spéculation et on voit laquelle s’adapte », a-t-il souligné. Ce qui sans doute permettra aux jeunes de faire la part des choses lorsqu’ils seront dans la vie active.

Une vue des officiels

Après le village de Goundi, cap est mis sur la commune de Dassa à 50 kilomètres du Chef-lieu de région Koudougou. Sur ce site, 30 femmes regroupées dans la Société coopérative de caution mutuelle Yipéné, produisent des oignons, de la tomate et du gombo sur une superficie de 0,65hectare. Pour la productrice Awa Kanwara, la quantité d’oignon attendue en cette campagne agricole 2017-2018 est de 7,5 tonnes pour un gain de 1 685 000 FCFA. Elle et ses sœurs sont satisfaites de l’appui du projet qui a consisté à l’implantation d’un forage, d’un château d’eau et d’une subvention du matériel à hauteur de 95%. Cette technique à l’en croire est plus que bénéfique car elle a permis d’irriguer le jardin et de faire une culture de contre saison. Son vœu est que le projet puisse continuer afin qu’elles puissent bénéficier de l’appui technique et financier.

La production d’oignons du jardin de la Coopérative Yipénéné …

Des doléances que la Haut-commissaire de la province du Sanguié Anastasie Sawadogo et le Directeur général des aménagements hydrauliques et du développement de l’irrigation Amidou Savadogo ont prises en compte. Selon la première responsable de la province, les producteurs se battent pour s’en sortir donc il est tout à fait normal que l’Etat et ses partenaires puissent leur venir en aide. A en croire le Directeur général Savadogo, l’irrigation goutte à goutte pour un pays sahélien comme le Burkina permet d’utiliser l’eau de manière très efficace et efficiente et d’avoir une production record. Lire la suite

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Vos commentaires

  • Le 22 avril 2018 à 19:28, par triste ! En réponse à : Irrigation goutte à goutte : Une réponse pour les pays sahéliens comme le Burkina

    Cela fait au bas mot une quinzaine d’années que cette technique est proposée au Burkina Faso et c’est maintenant que ce ministère se réveille ! Trouvez plutôt des solutions pour que le matériel importé ne soit pas taxé ! Encore un projet inutile et coûteux dans ce ministère qui collectionne des centaines de projet (dans le désordre...) pour financer leur fonctionnement comme gros 4X4, équipements, climatisation à tout va... ! Dans le cadre du PNSR II, il faudra sérieusement remettre de l’ordre dans ce ministère ! Paysans, réveillez vous !

  • Le 23 avril 2018 à 07:54, par Balima En réponse à : Irrigation goutte à goutte : Une réponse pour les pays sahéliens comme le Burkina

    Une exonération de taxes du matériel d’irrigation importé et local pourrait contribuer à réduire considérablement les coûts et rendre accessible cette technologie innovante qu’il faut encourager. En plus de la detaxation, certains pays accordent même une subvention pour promouvoir cette technologie.

  • Le 23 avril 2018 à 16:49, par Opinion plurielle En réponse à : Irrigation goutte à goutte : Une réponse pour les pays sahéliens comme le Burkina

    Par tous les moyens, on va vous vendre le vent, leurs materiels et leurs technologies importées
    Qu’est ce que vous autres avez inventé pour aller vendre aux autres ?
    Toutes les technologies sont nées dans des contextes bien precis où elles sont les solutions aux problemes locaux.
    Vous allez consommer encore les technologies mal adaptées des autres ; creusez dans vos têtes et des solutions idoines vont jaillir ;
    Arrêtez avec cette paresse intellectuelle du COPIE COLLE CA NE MARCHERA JAMAIS ET VOUS NE RESTEREZ QUE DES ESCLAVES CONSOMMATEURS

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