LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Industrie du Burkina Faso : Le symposium national a été lancé à Bobo-Dioulasso

Publié le vendredi 20 avril 2018 à 15h01min

PARTAGER :                          
Industrie du Burkina Faso : Le symposium national a été lancé à Bobo-Dioulasso

A l’initiative de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina et avec l’appui du gouvernement burkinabè, il a été organisé à Bobo un symposium national sur l’industrie au Burkina sous le thème « Mise en œuvre du PNDES : Quelles mesures pour un secteur industriel plus performant au Burkina Faso ». La cérémonie placée sous le haut patronage du Premier ministre Paul Kaba Thieba, la co-présidence du ministre du commerce de l’industrie et de l’artisanat Harouna Kaboré et du président de la chambre de commerce et d’industrie Mahamadi Savadogo, se déroule du Jeudi 19 au Vendredi 20 avril 2018 au Centre Muraz à Bobo.

L’industrie, un des secteurs clé de l’économie du Burkina est en déclin ces dernières années.En exemple, Bobo-Dioulasso jadis ville industrielle a perdu cette renommée avec la fermeture de certaines industries symboliques (SIFA, Winner…) tandis que celles existantes peinent à faire face à la concurrence. C’est pour relever ce défi d’une industrialisation compétitive que la Chambre du Commerce et d’Industrie du Burkina a initié un symposium national de deux jours du 19 au 20 Avril 2018 au Centre Muraz à Bobo sous le thème « Mise en œuvre du PNDES : Quelles mesures pour un secteur industriel plus performant au Burkina Faso ».

Ce symposium national vise ainsi à marquer le départ d’une forte mobilisation nationale pour le développement d’une industrie endogène autour des avantages concurrentiels du Burkina dans la perspective de poser les bases pour une relance de l’industrialisation du Burkina.

ministre du commerce Harouna Kaboré

Au nom du président de la Chambre de Commerce, Lassiné Diawara président de la Chambre de Commerce des Hauts Bassins a fait un récapitulatif de la situation économique du Burkina.

Selon Lassiné Diawara, bien que l’Etat ait mis en œuvre des politiques audacieuses pour promouvoir le développement du secteur privé, force est de constater que très peu ont eu l’impact souhaité sur le secteur de l’industrie. Selon les statistiques de 2016, seuls 2% des entreprises créées au niveau du Centre de Formalités de Création des Entreprises (CEFORE) étaient des entités industrielles. Entre 2012 et 2016, le taux de création d’entreprises industrielles est passé de 12% à 2% soit une baisse en valeur relative de 10 points. Cette baisse s’explique par de nombreux facteurs d’ordres structurel et conjoncturel qui affectent le climat des investissements et qui constituent un frein à la création de nouvelles unités industrielles.

Confrontées à la concurrence, les unités industrielles du Burkina font face constamment à la mévente de leurs produits qui sont moins compétitives par rapport à ceux importés d’autres pays. Ce qui a entrainé la fermeture de beaucoup d’unités industrielles avec pour conséquences l’appauvrissement des ménages, l’augmentation du chômage et l’aggravation de l’exclusion sociale et un déclin des industries manufacturières.

Quant au secteur privé, il nécessite selon Lassiné Diawara des réformes plus audacieuses en vue de la transformation structurelle de l’économie du Burkina.
A cet effet, cette relance industrielle nécessite des investissements et des reformes pour permettre aux différents secteurs de l’économie de s’enchainer harmonieusement et de s’auto déterminer pour annoncer un véritable déclic du développement. C’est pourquoi, il estime qu’il est primordial de réussir la symbiose entre la puissance publique et l’initiative privée.

Aussi, il a invité les participants à instaurer des débats constructifs pour aboutir à des recommandations réalistes afin de relancer durablement le secteur de l’industrie au Burkina Faso.

ministre du commerce Harouna Kaboré

Selon le ministre du Commerce de l’Industrie et de l‘Artisanat Harouna Kaboré, l’initiative de la Chambre de Commerce d’organiser ce symposium vient en appui aux initiatives de promotion du secteur industriel de l’Etat telles que définies dans le Plan National de Développement Economique et Social (PNDES).

Aussi, ce symposium permettrait de définir des actions sur une charte d’industrialisation à ratifier par l’ensemble des parties prenantes, la création d’un observatoire national de l’industrie du Burkina, l’identification d’une démarche volontariste de soutien à des entreprises industrielles pilotes.

Pour atteindre ces résultats, deux thèmes seront abordés en groupes de travail animés par d’éminents experts : Le premier portera sur l’analyse des politiques, programmes, stratégies de développement industriel et de l’environnement fiscal juridique et institutionnel ainsi que des résultats de la recherche-innovation. Quant au second thème, il s’articulera autour du benchmark des politiques industrielles à succès en Afrique et dans le monde et la projection de leur adaptation pour le Burkina.
Cette démarche a pour objectif d’orienter les échanges et permettre de mieux diagnostiquer les problèmes réels du secteur industriel et de formuler des mesures idoines à mettre en œuvre pour relancer l’activité industrielle au BurkinaFaso.

Le ministre Harouna Kaboré précise que les principales conclusions et recommandations du dernier jour du symposium seront présentées de vives voix au Premier ministre en prélude à leur capitalisation dans la nouvelle politique d’industrialisation du Burkina en cours de formulation par son département et aussi dans le plan d’industrialisation accéléré conduit sous la houlette du Premier ministre. Aussi, il a exhorté les participants à beaucoup d’engagements et d’assiduité lors des travaux à travers des débats francs et constructifs emprunts de cordialité afin de proposer des mesures appropriées pour booster le secteur industriel du Burkina.

president des industriels Mamady Sanoh

Quant au président des industriels du Burkina Mamady Sanoh, il se dit toujours très peiné en tant qu’industriel de voir les bâtiments fermés, les employés à la rue car au-delà de l’industrie qui se ferme il y a aussi les sous-traitants les femmes et hommes qui vendent des cigarettes et cacahuètes devant l’industrie et partant, toute l’économie est en danger lorsqu’une industrie disparait. C’est ce pourquoi il a félicité cette initiative de la Chambre de Commerce et d’Industrie ainsi que le gouvernement d’avoir organisé ces 2 jours de session pour se poser des questions sur le devenir de l’industrie et voir dans quelle mesure maintenir les industries existantes et développer davantage l’industrialisation du Burkina, en particulier celle de Bobo.
Le ministre à l’issue de l’ouverture officielle a effectué une visite dans les stands d’expositions de produits industriels comme ceux de la SN SOSUCO, l’APROMAB, DAFANI, FILSAH Eco-bio…

Haoua Touré
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 21 avril 2018 à 20:52, par Remso En réponse à : Industrie du Burkina Faso : Le symposium national a été lancé à Bobo-Dioulasso

    Cet symposium est une rencontre de trop. Les difficultés du secteur industrie du Burkina Faso sont connues depuis plus de 20 ans. Les recommandations de cette rencontre étaient déjà pipées et fabriquées dans un laboratoire d’idées par Mr Sylvanus TRAORE et Mr KARGOUGOU Issiaka (DG de la chambre de commerce). C’était vraiment de la malhonnêteté intellectuelle de mettre dans le rapport provisoire des points qui n’ont pas fait l’objet de débats au cours des travaux (exemple le transfert de la viabilisation et de la gestion des zones industrielles à la chambre de commerce).
    Mensonge !!!!!!!!!

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique