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SEPAFAR : Bientôt une conférence-débat sur la crise des valeurs dans l’éducation au Burkina Faso

Publié le jeudi 19 avril 2018 à 00h07min

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SEPAFAR : Bientôt une conférence-débat sur la crise des valeurs dans l’éducation au Burkina Faso

Le service pastoral pour la formation et l’accompagnement des responsables (SEPAFAR) organise ce samedi 21 avril 2018 au centre national cardinal Paul Zoungrana, une conférence-débats sur le thème « Crise des valeurs dans l’éducation : causes, responsabilités et solutions durables ». Pour en savoir plus sur l’événement, nous avons rencontré André-Eugène Ilboudo, modérateur et président du comité d’organisation de la conférence.

Lefaso.net : Présentez-vous s’il vous plaît

André-Eugène Ilboudo : Je suis André-Eugène Ilboudo. Je suis le modérateur de la conférence-débat organisé par le Service pastoral pour la formation et l’accompagnement des responsables (SEPAFAR), qui est un organisme catholique chargé de l’accompagnement des cadres chrétiens.

Qu’est-ce qui a motivé cette année le choix du thème « Crise des valeurs dans l’éducation : causes, responsabilités et solutions durables » pour la conférence du SEPAFAR ?

Chaque année, le SEPAFAR organise un co-débats sur un grand thème. Et cette année, nous avons voulu au regard du contexte national que les cadres réfléchissent sur les questions de l’éducation et sur les crises de valeurs qui traversent le système éducatif. C’est ce qui a motivé le SEPAFAR à choisir ce thème et à contacter les différents panélistes.

Et qui sont ces panélistes ?

Nous aurons sept panélistes de grande facture. D’abord, le co-débats est présidé par Monseigneur Sayogo au nom des évêques du Burkina-Niger. Pour les panélistes, nous aurons un représentant de la communauté catholique, l’abbé Hubert Kiemdé, un représentant de la communauté protestante, c’est le pasteur Ramdé, un représentant de la communauté musulmane, c’est l’imam Tiemtoré Ismaël. Et nous aurons un panéliste qui va nous parler de l’éducation traditionnelle. Il ne représente pas la communauté traditionnelle, mais il va axer son regard sur les valeurs de l’éducation traditionnelle, C’est M. Compaoré Maxime. Et en plus des quatre panélistes qui vont jeter un regard à travers la loupe de la religion, nous aurons trois mères éducatrices qui vont nous présenter leur vision avec leur sensibilité de mères éducatrices, Mme Ouédraogo Elisabeth, Mme Pacéré Catherine et Mme Zida Zarata. Pour peu qu’on connaisse les panélistes, on ne peut pas trouver mieux au Burkina.

Qui sont les participants attendus à cette conférence ?

La conférence est ouverte à tout le monde. Elle est libre, elle est gratuite et ça devrait intéresser tout Burkinabè de trois ans à 120 ans, parce l’éducation concerne tout le monde. Chacun a intérêt à venir écouter les panélistes et à participer au débat.

Quel impact espérez-vous que cette conférence aura sur le système éducatif burkinabè ?

L’impact, c’est d’abord pour ceux qui vont participer à la conférence ou ceux qui vont l’écouter, le lire à travers les médias. Je crois que chacun peut tirer quelque chose pour lui-même, d’abord par rapport à sa propre religion. Quelles sont les valeurs que sa religion prône dans l’éducation ? Et quelles sont les valeurs qui sont mises à mal ? Et chacun peut recadrer par rapport à soi-même. Et si chacun recadre par rapport à soi-même et que les élèves écoutent, les jeunes écoutent et qu’ils recadrent leur vie par rapport aux valeurs qu’on leur inculque, je pense que cela peut avoir un grand impact pour la nation. Nous ne faisons pas une réflexion pour quelqu’un. Nous faisons une réflexion pour nous-mêmes et ça c’est l’objectif du SEPAFAR. C’est-à-dire que, nous en tant que cadres chrétiens, nous essayons de réfléchir, de savoir quel est notre apport et notre vie dans la société. Nous ne le faisons pas pour quelqu’un d’autre. Par exemple, je suis chrétien, qu’est-ce que je dois faire en tant que chrétien si je suis éducateur d’enfants ? Maintenant si à travers ce que je fais, cela peut impacter d’autres personnes, c’est le surcroit que le bon Dieu me donne.

Un appel à lancer ?

La conférence aura lieu au Centre national cardinal Paul Zoungrana le 21 avril 2018 de 8h à 12h. Je souhaite que la salle soit petite et qu’on soit obligé de reporter la conférence au stade du 4 Août, parce que c’est un thème qui intéresse chaque Burkinabè. Normalement les 18 millions de Burkinabè devraient venir à cette conférence, parce que c’est une question qui intéresse chacun d’entre nous. Je lance donc un appel à tous ceux qui peuvent venir écouter la conférence de le faire. C’est gratuit et je pense que c’est un panel qui sera enrichissant pour chacun.

Propos recueillis par Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 18 avril 2018 à 23:17, par Pas convaincu En réponse à : SEPAFAR : Bientôt une conférence-débat sur la crise des valeurs dans l’éducation au Burkina Faso

    .
    La prétendue crise des valeurs dans l’éducation n’est que le reflet d’une crise des valeurs au sommet de l’Etat et de la société entière, résultat d’un quart de siècle de dévalorisation permanente (Sankara nommait les intrigants de ce genre de système "les valets locaux de l’impérialisme")
    Si cette crise perdure, c’est seulement la preuve que ceux qui nous gouvernent n’ont aucune volonté politique que "plus rien ne soit comme avant", la dévalorisation continue... et continuera tant que chacun ne portera sa part de responsabilité citoyenne dans cette débâcle.

  • Le 19 avril 2018 à 08:35, par Bobo En réponse à : SEPAFAR : Bientôt une conférence-débat sur la crise des valeurs dans l’éducation au Burkina Faso

    Pas facile.. La complexité du thème mérite le détour à cette conférence. Qu’est-ce qu’on va y dire ? Qui sera accusé et qui devra faire plus d’effort ? "Pas convaincu", tu as raison car les vraies raisons ne sont pas celles qu’on voit tout de suite...

    Chacun accuse l’autre. Les élèves accusent les parents, les parents accusent enfants et autorité, les autorités disent que les gens ne les respectent plus, les gens disent que les autorités ne se font pas respectées et ne donnent pas l’exemple...

    Alors, par où commencer ? par une activité de ce genre, qui plus est, rassemble diverses sensibilitéx !

  • Le 19 avril 2018 à 12:43, par Amaru En réponse à : SEPAFAR : Bientôt une conférence-débat sur la crise des valeurs dans l’éducation au Burkina Faso

    Vivant en france et n’ayant jamais vécu au Burkina ,
    d’après ce que j’ai pu lire dans les commentaires et aussi au travers de l’article il semblerait que vous ayez presque les mêmes problèmes éducatifs , avez vous le sentiment que les valeurs se perdent ? la notion de respect se perd au niveau des nouvelles générations ?

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