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Programme d’urgence pour le Sahel : La couverture médiatique du programme expliquée aux parlementaires

Publié le mercredi 11 avril 2018 à 07h30min

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Programme d’urgence pour le Sahel : La couverture médiatique du programme expliquée aux parlementaires

La traditionnelle séance plénière des députés a eu lieu, ce mardi 10 avril 2018, à l’Assemblée nationale. Elle avait à l’ordre du jour, une question orale avec débat du député Lassina Ouattara. Le programme d’urgence pour le Sahel comporte-t-il un volet couverture médiatique et également quel est l’état des lieux de la couverture médiatique dans les zones rouges, notamment la région du Sahel ? A-t-il demandé.

Les travaux de la séance plénière ont été présidés par le 1er vice-président de l’Assemblée nationale, Me Bénéwendé Stanislas Sankara. Dans son intervention, le ministre Rémis Fulgance Dandjinou a d’entrée de jeu signifié que le Sahel, longtemps considéré comme une zone complexe, constitue de nos jours une des priorités majeures du gouvernement. « La situation sécuritaire s’est détériorée dans cette partie de notre pays faisant une espèce de cristallisation des menaces pour la paix et le développement pour l’ensemble du pays (…) », a-t-il justifié.

C’est ainsi que le Programme d’urgence pour le Sahel (PUS) a vu le jour. Le lancement officiellement est intervenu le 3 août 2017 à Tongomael, sous la présidence du Premier ministre Paul Kaba Thiéba. Il comprend trois axes stratégiques, à savoir : L’amélioration de l’accès aux services sociaux de base et la résilience des populations, l’amélioration de la gouvernance locale et le renforcement de la sécurité des biens et des personnes. Prévu pour la période 2017-2020, ce programme a un coût total estimé à 414, 9 milliards de F CFA.

« Dans sa mise en œuvre, le ministère de la communication et des relations avec le parlement joue un rôle clé. Il doit mener des actions pour une meilleure appropriation et une visibilité du PUS par les bénéficiaires en concertation avec le ministère de l’économie et des finances, ministère de tutelle », a fait savoir le ministre Dandjinou. C’est donc à ce titre que le service d’information du gouvernement mène des activités de médiatisation des résultats et réalisations du PUS.

En réponse à la question sur la couverture médiatique dans le PUS, il s’est félicité des résultats engrangés. « Nous avons réalisé une dizaine de productions audio-visuelles, émises par les télévisions publiques et privées. Egalement, nous avons assuré une couverture médiatique de toutes les activités et autres missions dans le cadre du PUS », se réjouit-il.

Le défi de l’heure est relatif à la mise en place d’un cadre de pilotage du programme, qui est toujours géré par le secrétariat d’Etat. A cet effet, une stratégie de communication est en voie de finalisation. « Elle va prendre en compte deux axes particuliers : Les actions de communication en direction des élus locaux, les leaders communautaires et religieux mais aussi en direction des populations bénéficiaires de l’action du retenu du PUS », selon le porte-parole du gouvernement.

De l’état des lieux de la couverture médiatique dans les zones rouges (insécurité), notamment la région du Sahel, il ressort qu’au niveau de la province du Séno, six communes sont couvertes par la radio nationale et la radio rurale. En ce qui concerne la télévision, avec la mise en place de la société burkinabè de télévision (SBT), les six communes le sont entièrement. « A Yaga, sur six communes, une seule est couverte par la radio nationale. S’agissant de la télévision, aucune commune n’est couverte. Du côté de L’Oudalan, nous avons deux communes essentiellement Gorom-Gorom et Markoye qui sont couvertes sur six. La SBT assure la couverture de trois communes sur six (…) », a renchéri le ministre Dandjinou.

La majorité des communes situées dans la zone frontalière, à l’en croire, connait un faible taux de couverture par les hommes de la radio et de la télévision. « A la date d’aujourd’hui, le taux de couverture de la zone par la radio est de 41,6% ; et par la télévision de 29,5% », soutient-il.

Pour relever ce défi, des efforts ont été faits par le gouvernement pour l’acquisition et le déploiement d’émetteurs de la télévision. « Nous avons programmé pour l’ensemble du territoire en 2017, l’acquisition de 19 émetteurs », a-t-il dévoilé. Effectivement, en 2017, Arbinda a été doté pour ce qui est de la radio nationale. A la même année, Dori, Djibo et Sebba ont également reçu des émetteurs pour la radio rurale. Sebba et Gorom-Gorom ne sont pas en reste. En 2018, ces communes ont été dotées pour ce qui est de la radio nationale. Au seuil de ces installations, le taux de couverture radiophonique est estimé à 83,8%, et 65% pour la radio rurale.
S’agissant de la presse écrite, une direction régionale de Sidwaya est en construction à Dori. Dès 2019, le quotidien national sera facilement accessible à la population.

Dans les discussions, les parlementaires ont émis des préoccupations. Quelles sont les mesures prises pour lutter contre la manipulation et les fausses informations sur les réseaux sociaux ? A demandé l’honorable Bationo. « Chacun d’entre nous est un acteur. Combien de députés ici n’ont pas relayé des informations sur les réseaux sociaux sans avoir pris le soin de vérifier. (…). La seule réponse, c’est l’éducation aux médias, notre attitude à faire la part des choses entre les médias professionnels et les réseaux sociaux. Les médias peuvent utiliser les réseaux sociaux comme des interfaces de leur organe mais les réseaux sociaux, ne sont pas forcément dans le traitement de l’information de façon professionnelle », a-t-il rétorqué.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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