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Salon international de l’arbre : Sauver les espèces menacées pour sauvegarder l’équilibre écologique

Publié le dimanche 8 avril 2018 à 15h15min

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Salon international de l’arbre : Sauver les espèces menacées  pour sauvegarder  l’équilibre écologique

Le Mouvement écologique du Burkina Faso organise la première édition du Salon international de l’arbre (SIA) du 14 au 17 juin 2018 à Ouagadougou. « Multi-usages de l’arbre : efficience et durabilité », c’est le thème de l’événement qui réunira plusieurs pays d’Afrique et du reste du monde. Il s’agira entre autres de sensibiliser les différents acteurs sur la nécessité de mener des actions de protection et de restauration des espèces en voie de disparition. C’est au cours d’une conférence de presse le 5 avril 2018 à Ouagadougou que les organisateurs ont donné l’information.

Malgré les campagnes de reboisement menées chaque année, le désert avance à grand pas. Le changement climatique avec ses avatars menace les équilibres écologiques et les populations subissent les conséquences. Pire, certaines espèces végétales sont menacées de disparition, alors que les populations dépendent beaucoup des ressources naturelles.

C’est pour mener la réflexion autour de la problématique de l’arbre que le Mouvement écologique du Burkina Faso organise la première édition du Salon international de l’arbre (SIA) du 14 au 17 juin 2018 à Ouagadougou.

Selon les organisateurs, il s’agit entre autres de :
-  Sensibiliser les différents acteurs sur la nécessité de mener des actions de protection et de restauration des espèces en voie de disparition,
-  Promouvoir les bonnes pratiques en matière de plantation et de protection, de valorisation de l’arbre et de ses produits dérivés,
-  Créer une plateforme d’échanges en matière d’offre et de demande d’espèces forestières utilitaires entre usagers et des produits forestiers,
-  promouvoir une économie verte basée sur la valorisation des produits dérivés de l’arbre.

La première édition qui est placée sous le patronage du ministre de l’environnement, de l’économie verte et du changement climatique, verra également la participation remarquée de la fédération des jardiniers et pépiniéristes du Burkina Faso.
Selon le président du Comité d’organisation qui cite une étude de Botanic gardens conservation international, publiée en 2017, 9600 espèces d’arbres sont menacées d’extinction dans le monde. Au Burkina, la situation n’est guère reluisante. L’on estime à seulement 14% le taux de la couverture forestière sur le territoire national, alors que la norme internationale est d’au moins 30%. Et là également, des espèces sont menacées de disparition.

Et Lazare Doulcoum de préciser que cette situation est due à la coupe du bois, la pollution, la sécheresse, les feux de brousse, les « reboisements sans suivi ». L’action de l’homme surtout au Burkina dont la principale source d’énergie demeure le bois de chauffe, ouvre la voie à la désertification et au changement climatique. Le salon sera ainsi un cadre pour résoudre l’équation de l’utilisation accrue du bois et de la préservation de l’arbre.

Le mouvement et ses partenaires veulent donc apporter leur contribution à la valorisation de l’arbre et à la prise de conscience massive sur son importance dans l’équilibre écologique et pour la survie de l’humanité.

Le Salon international de l’arbre va réunir des groupes d’acteurs pour approfondir la réflexion sur la situation de l’arbre. Il s’agit des acteurs étatiques et non étatiques (ONG, associations intervenant dans le domaine environnemental, universités), les usagers des produits dérivés de l’arbre (pépiniéristes, les tradipraticiens, les confréries de chasseurs dozos, les groupements d’intérêt économique qui valorisent les produits dérivés de l’arbre).

En rappel, le Mouvement écologique du Burkina Faso est une association qui intervient dans le domaine de l’environnement depuis sa création en 2005. Il s’investit essentiellement dans la diffusion des informations environnementales, la valorisation des produits forestiers non ligneux, la récupération des terres dégradées, la sensibilisation et la formation des acteurs ruraux, l’éducation environnementale dans les établissements d’enseignement, la lutte contre la désertification et la promotion des énergies renouvelables.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

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