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Saccage de la gendarmerie de Madjoari : 24 à 36 mois de prison ferme requis contre quatre prévenus

Publié le vendredi 6 avril 2018 à 15h04min

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Saccage de la gendarmerie de Madjoari : 24 à 36 mois de prison ferme requis contre quatre prévenus

Cinq prévenus ont comparu le mercredi 4 avril 2018 en audience correctionnelle au Tribunal de Grande Instance (TGI) de Fada N’Gourma pour répondre des chefs d’inculpation rébellion, destruction volontaire de biens mobiliers et immobiliers, outrage, menace et voies de faits sur des agents publics. Cela, suite à une manifestation qui a conduit au saccage du poste de gendarmerie de la commune de Madjoari le 21 février 2018.

Les faits remontent à la nuit du 21 au 22 février dernier, lors d’une mission inopinée de contrôle d’identité et des documents d’engins à Tambarga dans la commune de Madjoari par la gendarmerie. Laquelle mission a connu l’interpellation d’un individu qui avait refusé d’obtempérer. C’est alors que des manifestants ont envahi le poste pour exiger sa libération suite à un cri de guerre lancé par une dame, la seule femme parmi les cinq prévenus comparus.

Le mercredi 4 avril 2018 a eu lieu au Tribunal de Grande Instance (TGI) de Fada N’Gourma dans la région de l’Est, l’ouverture du procès de ces cinq prévenus poursuivis pour rébellion, destruction volontaire de biens mobiliers et immobiliers, outrage, menace et voies de faits sur des agents publics (gendarme) dans l’exercice de leur fonction dans la comme de Madjoari.

A la barre, après lecture des faits qui leur sont reprochés par le Tribunal, quatre des cinq prévenus assistés pour leur défense par Me Sandwidi Alexandre, ont plaidé non coupable et le dernier a reconnu les faits. Le Procureur dans les plaidoiries a expliqué au Tribunal que depuis un certain temps, la défiance et, le refus de l’autorité de l’Etat sont presque devenus la règle. Si cela doit continuer, a-t-il poursuivi, l’Etat sera « mort-enterré ». Pour y remédier, a-t-il dit, l’autorité de l’Etat doit être impérativement restituée et force doit rester à la loi. Il a donc demandé au tribunal de condamner les quatre prévenus à des peines d’emprisonnement ferme allant de 24 à 36 mois et la relaxe d’un d’entre eux au bénéfice de doute.

La défense représentée par Me Alexandre Sandwidi a clamé que dans ce procès, seul Dieu connait la vérité. Il a demandé au tribunal d’exploiter le procès-verbal de la gendarmerie qui peut aider à avancer dans ce procès. Toutefois, il a imploré la clémence du Tribunal afin qu’une peine avec sursis soit infligée à certains prévenus.
Dans son témoignage, la partie civile (Brigade de Gendarmerie de la Kompienga dont relève le poste de Madjoari), a soutenu que le matériel détruit a été évalué à plus d’un million de F CFA. Après avoir écouté les différentes parties, le tribunal a renvoyé le délibéré pour le mercredi 11 avril 2018.

SOUMAILA SANA
Lefaso.net

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