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Commune rurale de Logobou : 13 conseillers municipaux dénoncent pour la nième fois la gestion du maire

Publié le lundi 2 avril 2018 à 20h38min

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Commune rurale de Logobou : 13 conseillers municipaux dénoncent pour la nième fois la gestion du maire

13 des 31 conseillers municipaux de la commune rurale de Logobou dans la Tapoa dénoncent la gestion du maire. Le conseiller David Ouali et ses camarades accusent l’édile d’escroquerie, de détournements de deniers publics. En tout, une mauvaise gestion des ressources de la commune. Ces griefs ont été rappelés à son encontre ce lundi 02 avril 2018 au cours d’une conférence de presse tenue à Ouagadougou.

La commune de Logobou va mal. C’est du moins l’avis de 13 conseillers municipaux dont 7 du parti au pouvoir, MPP. Ces personnes représentées ce lundi matin par l’élu local David Ouali continuent d’accuser le maire (MPP) de mauvaise gestion au cours d’une conférence de presse. Pour David Ouali, la commune fonctionne très difficilement depuis le 14 juin 2017. Pour cause, la mauvaise gestion financière. Il s’agit de la réalisation de 04 forages à 27 900 00, la construction de trois salles de classes à 20 996 584, de la construction des logements sociaux dans la commune à 22 841 875. Il y a problème parce que ces infrastructures n’existeraient nulle part dans cette commune.

Au niveau du budget communal, les frondeurs expliquent que les recettes n’ont pas été totalement versées. Ainsi, le vétérinaire en chef aurait versé 500 000 F et la mairie aurait déclaré 125 000. Le marché à bétails aurait contribué à hauteur de 400 000 F et la somme déclarée dans le budget 2016 serait nulle. Le directeur des eaux et forêts aurait apporté 1 300 000 F et le budget réel serait de 125 000 F. Les taxes sur les ventes des céréales ont rapporté 2 750 000 F et les sommes déclarées seraient de 578 000.

Les frondeurs ont déposé une plainte qui serait classée sans suite

Au vu de ces irrégularités, les 13 conseillers ont déposé une plainte à la gendarmerie de Diapaga. Cette plainte serait classée sans suite selon le porte-parole des conseillers. En lieu et place de cela, le ministère de l’administration territoriale a effectué une mission d’enquête. Les conclusions du rapport d’enquête démontrent que les recettes de 2016 et 2017 n’ont pas été versées à temps. Les conseillers accusent aussi le maire pour faux et usage du faux dans des dépenses. Il s’agit de l’entretien et la réparation de véhicule à deux roues pour 2 720 000 F, de l’achats de produits pharmaceutiques à 1 799 370, de l’achat de gaz pour 2 160 000, de l’assainissement à 585 000, de la subvention sportive à 1 972 000…

En ce qui concerne le gaz, la mairie avait dit que c’était Petro Gulmu qui avait eu le marché. Pourtant dans les faits, c’est l’établissement Kondia Yonli et frères qui n’est rien d’autre que l’entreprise du maire. Au niveau de la subvention du Centre de santé et de promotion sociale (CSPS), le représentant avait laissé entendre qu’il n’a pas reçu l’argent. Il aurait fallu que le problème soit soulevé avant que les CSPS entrent en possession de leur dû. Au niveau du sport, il y aurait eu aussi un détournement pour les arbitres. Un d’entre eux aurait reçu 12 000F. A la gendarmerie, il se rendra compte que son service était facturé à 60 000 F. D’autres de ses collègues n’ont eu que 2000 F.

Les conseillers estiment que la mission a été tendre avec le maire et son clan. D’ailleurs, ils voient des mains cachées qui veulent détruire la commune. Le parti au pouvoir aurait demandé une résolution politique de la crise. Une chose que les conseillers rejettent.

Le porte-parole appelle les autorités à se pencher sur la question. Surtout à Roch Kaboré car il estime que ces comportements peuvent mettre en péril le parti dans les jours à venir, surtout pour les élections de 2020. En attendant, les frondeurs disent que si rien n’est fait, ils feront tout pour protéger leur commune contre ceux qui veulent la détruire.

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net

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