LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Coton biologique made in Burkina : Une table ronde autour de la problématique de la certification et de l’accès au marché

Publié le vendredi 16 mars 2018 à 23h28min

PARTAGER :                          
Coton biologique made in Burkina : Une table ronde autour de la problématique de la certification et de l’accès au marché

Le Catholic relief services Burkina (CRS) a organisé une table ronde des partenaires du projet RECOLTE (Revenue through cotton livelihoods, trade and equity) sur la problématique de la certification et l’accès au marché. C’était ce jeudi 15 mars 2018 à Ouagadougou.

Deuxième pays producteur de coton biologique en Afrique après la Tanzanie, le Burkina Faso produit en moyenne 1500 tonnes par campagne cotonnière. Ce coton dans son processus de production n’utilise pas de produits chimique et est vendu à 325 francs CFA le kilogramme (le coton conventionnel est à 245 francs le kilogramme). Quoi de plus normal que ce label de qualité pour occuper une bonne place sur le marché soit certifié. D’où l’organisation de cette table ronde des partenaires du projet RECOLTE pour partager les connaissances sur la problématique de certification de produits et d’accès au marché.

Accentuer la productivité

Directeur du projet RECOLTE Aboubacar Kamissokho

Le projet RECOLTE, selon son Directeur Aboubacar Kamissokho a pour ambition de développer et de moderniser la chaine des valeurs du coton biologique du Burkina Faso. Et cette table ronde qui est d’une importance capitale est une occasion pour faire le point des niveaux de certification, répondre aux attentes des clients et du marché, évaluer et renforcer les acquis ainsi que trouver des solutions aux contraintes qui se posent à cette problématique de certification. La certification d’un produit donne la garantie au client, à l’utilisateur final quant au respect de toute la procédure qui va avec.

« Qui dit culture biologique dit certification », a t-il souligné. Déjà le coton biologique made in Faso est réputé pour sa grande qualité et se comporte bien sur le marché. « La qualité du coton burkinabè ne fait aucun doute et les clients se l’arrachent », a-t-il souligné. Le seul défi qui reste selon lui est d’arriver à relever la productivité surtout avec la pose de la première pierre de l’usine d’égrenage de coton biologique dans la ville de Koudougou en février dernier par les autorités.

Le président de l’UNPCB Bambou Bihoun

Partenaire incontournable de CRS Burkina, l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina (UNPCB) à travers son président Bambou Bihoun, a reconnu le grand apport du projet RECOLTE dans la culture et la vulgarisation du coton biologique. Cette table ronde pour lui est une occasion pour eux producteurs d’échanger avec les partenaires sur les enjeux de la certification du coton biologique qui permet de mieux vendre. Mais cette certification a un cout qui peut décourager les producteurs s’ils devaient la supporter. Selon lui l’heure est à la recherche de solution pour trouver une formule de certification adaptée pour tous. Il n’a pas manqué d’inviter les bailleurs à reconduire le projet qui prend fin en septembre 2018.

Financé par le Département de l’agriculture des Etats Unis (USDA) à hauteur de 10,3 millions de US dollars, le projet RECOLTE est implémenté au pays des Hommes intègres par le CRS Burkina, en collaboration avec l’UNPCB et l’assistance technique de l’Institut de l’environnement et de recherches agricoles (INERA) ainsi que de l’Université de Texas A&M – AgriLife Research. Sa durée est de cinq ans (septembre 2013 – septembre 2018) et couvre toutes les zones de production du coton biologique au Burkina Faso (Comoé, Ioba, Ziro, Boulgou, Nayala, Oubritenga, Gourman, Kossi).

Marcus Kouaman
Lefaso.net

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Changement climatique : La planète envoie des signes
Déchets plastiques : Ces « voisins » qui nous envahissent