Une année après avoir été aux commandes de l’organisation professionnelle rassemblant les industriels du ciment du Burkina, Hippolyte Guinguéré, le directeur commercial de Diamond Cement Burkina, dit avoir le sentiment d’un devoir accompli. « Nous faisons état d’un bilan positif » a-t-il noté. A son actif, plusieurs actions ont pu être réalisées, dont celle qui aura marqué les esprits, demeure selon lui, la baisse et le plafonnement du prix du sac de ciment CPJ32 .5 . L’ACB, selon son président sortant, « s’est également illustrée en tant qu’un partenaire fiable et constructif lors des discussions engagées par le ministère du transport et celui de l’industrie et du commerce avec les syndicats des transporteurs, qui ont permis de donner un éclairage des implications pour le secteur de l’application du règlement 14 ».

Les priorités du nouveau président

Après avoir officiellement reçu son écharpe des mains du président sortant, le nouveau président de l’ACB, Essam Daoud, a d’entrée de jeu signifié qu’au cours de son mandat d’une année, il entend articuler ses actions autour de trois axes majeurs. Il s’agira notamment de poursuivre les actions engagées dans les différents cadres de concertation avec les autorités administratives et autres entités pour la promotion de l’industrie et du secteur cimentier en particulier. Les normes d’hygiène, de sécurité et de qualité étant des exigences du secteur, le nouveau président de l’ACB compte créer et promouvoir des commissions internes en la matière, en vue d’hisser plus haut les standards du secteur et de contribuer à l’amélioration constante des normes de qualité. La lutte contre la concurrence déloyale étant l’un des plus grands défis du secteur, le Directeur général de CIMAF entend également protéger l’industrie du ciment en luttant contre les importations frauduleuses.

6 millions de tonnes /an en perspectives

Si la présence d’usines de ciments sur le territoire burkinabè est une preuve que le Burkina peut aussi produire et non seulement importer, le nouveau président de l’ACB confie que l’une des plus grandes ambitions de son organisation, est de doter le pays d’outils de production de dernière génération. Cela, en vue de garantir la satisfaction de la croissance des besoins annuels en ciment pour les 10 années à venir. Et avec une demande actuelle estimée à 2,5 millions de tonnes par an, l’ACB prévoit dans les 24 prochains mois, une production annuelle de plus de 6 millions de tonnes.

Quant à l’épineuse question de la baisse du prix du ciment, le président de l’ACB qui dit être conscient des enjeux, rassure que des projets d’investissement de l’ordre de 150 milliards de Francs CFA sont en cours et permettront à l’industrie du ciment de proposer des prix intéressants aux consommateurs. Il est notamment question de la construction de l’usine de CIMASSO à Bobo, celle de l’usine de CIMAF Dioulasso également à Bobo, l’extension de la capacité de l’usine de CIMBURKINA à Ouaga et le projet de construction d’une usine de clinker au nord du pays par DIAMOND Cement.

Par ailleurs, il soutient que ces trois dernières années, le prix du ciment a considérablement baissé, de l’ordre de 25 à 30%. ‘’ Le prix du CPJ a été plafonné et même étant dans un contexte marqué par le renchérissement du coût des matières premières sur le marché international, nous avons renouvelé notre engagement de maintenir le coût » a-t-il dit. Puis de poursuivre : « Le projet de Diamond Ciment de produire du clinker, qui est une première au Burkina, permettra de réaliser des économies importantes et cela se traduira également par les coûts ».

Regroupant en son sein les 4 cimenteries présentes au Burkina ( Diamond Cement, CIMFASO, CIMBURKINA et CIMAF), l’ACB s’est fixé trois principaux objectifs ,à savoir être un interlocuteur agissant au nom du secteur auprès des autorités administratives ainsi que les organisations nationales et internationales, améliorer les conditions et standards d’exercices de l’activité, promouvoir et protéger les activités industrielles au Burkina Faso. A ce jour, les investissements réalisés par les membres de l’ACB s’évaluent à plus de 120 milliards de FCFA.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net