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Lutte contre la traite des enfants : Les parlementaires veulent jouer un rôle de premier plan

Publié le mercredi 14 mars 2018 à 23h48min

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Lutte contre la traite des enfants : Les parlementaires veulent jouer un rôle de premier plan

Des millions d’enfants sont soumis à des travaux qui mettent en péril leur santé, leur sécurité et leur développement moral. Selon le Bureau international du travail, en 2013, ils étaient 168 millions d’enfants à travailler dans le monde et plus de la moitié sont engagés dans des activités dangereuses. Pire, environ 150 millions de filles et 73 millions de garçons de moins de 18 ans ont vécu des formes de violence sexuelle. D’où l’urgente nécessité d’intensifier la lutte contre le travail et la traite des enfants. C’est dans ce cadre que le parlement burkinabè à travers le Réseau des parlementaires burkinabè pour la protection et la promotion des droits des enfants (REPRODEN) a organisé conjointement avec l’Union interparlementaire, un séminaire de suivi à l’intention des parlementaires et de leurs collaborateurs, du 09 au 10 mars 2018, à Ouagadougou.

La question du travail et de la traite des enfants ne date pas d’aujourd’hui. Et ce séminaire parlementaire du suivi et de la lutte contre le travail et la traite des enfants au Burkina Faso a voulu poser un débat de fond. Car, les Etats, notamment ceux de la CEDEAO ne peuvent lutter contre ce phénomène que dans un processus inclusif. Et la rencontre de Ouagdougou se veut la suite au séminaire organisé à Abuja en mai 2016 sur la même thématique. Reine Bertille Sakandé/Benao, la Présidente du Réseau des parlementaires burkinabè pour la protection et la promotion des droits des enfants (REPRODEN), par ailleurs présidente de la commission genre et affaires sociales au parlement de la CEDEAO y avait participé au nom de la CEDEAO. Elle avait fait plusieurs doléances dont le renforcement des parlementaires sur la question.

Ainsi, le séminaire de Ouagadougou visait à permettre aux parlementaires de s’approprier la problématique du travail et de la traite des enfants en vue de lutter efficacement contre ce fléau. Au niveau mondial, la situation est alarmante. Environ 150 millions de filles et 73 millions de garçons de moins de 18 ans ont vécu des formes de violence sexuelle. En 2013, le Bureau international de travail a estimé à 168 millions d’enfants qui travaillent dans le monde et plus de la moitié sont engagés dans des activités dangereuses qui mettent directement en péril leur santé, leur sécurité et leur développement moral. C’est dire que, dans le monde, des millions d’enfants sont des victimes d’inexcusables actes de cruauté. D’où l’urgence de les protéger de la violence, de l’exploitation et des abus. « Ces enfants ont besoin de notre aide maintenant et nous devons les aider, à travers des lois que nous votons, à travers des interpellations, à travers la sensibilisation… Prévenir la violence contre les enfants est essentiel, non seulement pour leur bien-être, mais aussi pour le développement et progrès de notre pays. Nous devons redoubler d’efforts dans la lutte », a lancé Reine Bertille Sakandé/Benao.

la présidente du REPRODEN appelle à intensifier la lutte

Présidant la cérémonie d’ouverture des travaux, Salifou Tiemtoré, 4e vice-président de l’Assemblée nationale a rappelé que les parlementaires peuvent jouer un rôle de premier plan dans cette lutte, au regard de leur mandat, mais aussi du fait de leur proximité avec les populations. « Ils peuvent être de puissants catalyseurs de l’information et de la sensibilisation. Cependant, pour être efficace dans son appui à la lutte contre ce fléau, les députés doivent être suffisamment imprégnés et à jour de la problématique. C’est à ce titre que des rencontres comme la présente ont toute leur importance », a-t-il confié.

Représentant le secrétaire général de l’Union interparlementaire (UIP), Akiyo Afouda, chargé de programme Droits de l’Homme de l’UIP n’a pas manqué d’assurer les parlementaires sur l’appui de l’UIP pour le suivi des conclusions de la rencontre. « Le parlement représente le peuple et donc doit défendre ses intérêts. Mais, il ne peut jouer pleinement ce rôle que lorsqu’il dispose de capacités lui permettant de répondre de façon ciblée à tous ces défis. C’est pour cela que se tient cette rencontre. Vous pourrez toujours compter sur l’UIP pour en assurer le suivi », a-t-il précisé.

Salifou Tiemtoré a invité les particants à plus d’assiduité

Au cours des travaux, les participants se sont penchés sur cinq sessions en deux jours. Elles portent, respectivement sur :
- restitution du séminaire régional d’Abuja de mai 2016 et état des lieux de la situation de la traite et du travail des enfants au Burkina ;
- le parlement : acteur central dans la lutte contre la traite des enfants ;
- de la consolidation de la collaboration interinstitutionnelle ;
- du partage d’expériences en matière de lutte contre la traite des enfants ;
- l’implication des parlementaires aux travaux des mécanismes onusiens relatifs aux droits de l’Homme : la contribution de l’UIP ;
- les perspectives d’action parlementaire au Burkina contre la traite et le travail des enfants : débats interactifs.

Moussa Diallo
Lefaso.net

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