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Eau, hygiène et assainissement en situation d’urgence : 2iE renforce les capacités d’une trentaine de participants

Publié le lundi 12 mars 2018 à 23h14min

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Eau, hygiène et assainissement en situation d’urgence : 2iE renforce les capacités d’une trentaine de participants

Des cadres des ONGs, de la Croix-Rouge, de partenaires gouvernementaux et des Nations Unies sont en atelier de formation, du 12 au 22 mars 2018, à Ouagadougou. Cette activité, 9e du genre, est portée par l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement avec l’appui de l’UNICEF.

Les crises humanitaires en Afrique ne préviennent pas. Et lorsqu’elles surviennent, les populations les plus démunies et/ou déplacées payent le plus lourd tribut en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène (Wash). Au regard de cette situation, 2iE fait du renforcement des capacités des acteurs avertis de la question, l’une de ses priorités, et ce, depuis 2009. Cette année 2018, la tradition est respectée ! Dans la matinée du 12 mars 2018, la 9e édition de l’atelier de formation continue Wash en situation d’urgence a ouvert ses portes sous le patronage de la représentante résidente de l’UNICEF, Dr Anne Vincent.

Pendant 10 jours, la trentaine de participants venus d’horizons divers vont passer en revue le contexte humanitaire de l’Afrique de l’ouest et centrale ; échanger sur les enjeux et techniques d’une évaluation initiale dans un contexte d’urgence. Les défis de la planification d’une intervention dans le secteur Wash ; la prise en compte des éléments transversaux ; l’élaboration d’un contingent (…), seront également débattus au cours de cet atelier.

« Nous sommes très heureux de notre partenariat et de cette 9e édition de formation eau, hygiène et assainissement en situation d’urgence parce que nous pensons qu’il y a malheureusement beaucoup d’urgences dans la région de l’Afrique de l’ouest et du Centre », a d’entrée de jeu signifié la représentante résidente de l’UNICEF.
Pour Dr Anne Vincent, il était de bon ton que les cadres des ONG, Nations unies ou du secteur public puissent avoir les rudiments nécessaires en matière d’actions liées au Wash pour prendre soin des populations. « La première chose à faire en cas d’inondation, épidémie de choléra ou encore d’un conflit avec des déplacements des populations, il faut toujours donner l’accès à l’eau potable aux populations », a-t-elle fortement recommandé. Car, dit-elle, « l’eau c’est la vie ».

Pour le directeur général de 2iE, la présente activité se veut une occasion pour mettre en avant les compétences des ingénieurs en cas de situations d’urgence. Mais, il ne faut pas s’y tromper pour autant, les crises ou catastrophes humanitaires ne vont pas s’arrêter du jour au lendemain. Partant de là, l’institut a développé des modules de formation à même de changer un tant soit peu la donne.

Egalement dans le choix des partenaires, l’UNICEF s’est révélé être le partenaire le plus pertinent. « Il est toujours à nos côtés pour nous permettre d’avoir les moyens de tout genre pour que les gens qui sortent de l’institut puissent avoir la formation », a confié Pr Madi Koanda. Avant de conclure : « Quand les apprenants quittent ici, ils vont dans divers domaines. Dans tous les cas, soit ils sont en situation de poste ou soit ils ont acquis des connaissances qui leur permettent d’occuper des postes stratégiques au niveau de leur pays que ce soit au niveau des ONG qui répondent à la demande des populations et des Etats qui ont besoin de gérer, prévoir et anticiper les catastrophes »

Francis Simporé, de son côté, dresse un bilan satisfaisant de la mise en œuvre du programme Swash en situation d’urgence. En effet, explique-t-il, entre 2009-2017, 225 personnes ont bénéficié d’une formation. Sur ces 225 personnes, 47% sont issus des ONGs, 30% des secteurs public et privé et enfin 23% du staff des Nations Unies.
Malgré ces acquis, il a déploré la faible participation féminine. « Nous allons prendre ensemble le défi pour les prochaines années de voir comment nous pouvons améliorer la participation féminine tout en sachant qu’elles sont plus efficaces, efficientes dans ce domaine que nous ». Puis à Dr Anne Vincent de lancer un appel aux femmes : « C’est très important que les femmes participent à ce type de formation parce qu’on a besoin de vous pour parler maman, pour mieux s’occuper des enfants dans un contexte d’urgence ».

225 participants en provenance de 22 pays ont répondu présents aux formations. Il s’agit entre autres, du Burundi, du Rwanda, du Comores, de Djibouti, du Canada, de la Mauritanie, du Sénégal et du Cameroun.
Visiblement satisfait, M. Kaboré a annoncé l’inauguration d’une plateforme Wash au sein de 2iE, l’année prochaine. « C’est une plateforme de haut niveau. Ça se fait à travers le projet centre d’excellence africain financé par la Banque mondiale », a-t-il expliqué.

En rappel, l’institut souffle ses cinquante bougies cette année 2018.

Aïssata Laure G.
Lefaso.net

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