Ils étaient cinq, les membres du Comité de pilotage qui ont rencontré la presse ce 16 décembre au Secrétariat permanent de la SNC. Il s’agit de MM. Oumarou Nao, directeur du patrimoine culturel du Burkina et président sortant du Comité de pilotage, Lazare Eloundou, spécialiste des programmes pour l’Afrique au centre du Patrimoine mondial de l’UNESCO, Raymond Asombang, Conseiller technique du ministre de la Culture du Cameroun et président entrant du Comité de pilotage, Joseph King du Centre international pour la recherche sur la conservation du patrimoine (ICCROM) et Thierry Joffroy du centre international en constructions en terre de l’Ecole d’architecture de Grenoble (CRATerre-EAG).

De la déclaration liminaire, il ressort qu’Africa 2009 a été lancé en 1998 lors de la rencontre régionale des professionnels du patrimoine culturel africain à Abidjan en Côte d’Ivoire. Ce programme est un partenariat entre le centre du Patrimoine mondial de l’UNESCO, l’ICCROM, le CRATerre-EAG et les institutions africaines responsables du patrimoine culturel.

Ses activités sont financées par des donateurs occidentaux pour la plupart. Son objectif à long terme est d’améliorer les capacités nationales pour la gestion et la conservation du patrimoine culturel immobilier en Afrique subsaharienne. Ce patrimoine culturel couvre les monuments, les bâtiments, les sites, les établissements humains et les paysages culturels. Africa 2009 fonctionne à travers un comité de pilotage dont les principales activités sont d’une part les "projets cadres" c’est-à-dire des cours magistraux régionaux et d’autre part les "projets situés" qui concernent la restauration par l’utilisation du savoir-faire local dans le respect de la tradition des édifices qui connaissent des problèmes de conservation.

La série de questions posées par les hommes de médias a permis aux animateurs de la conférence d’affirmer la nécessité de la conservation et de la restauration du quartier Dioulasso-Bâ. D’une façon générale, il est ressorti que le patrimoine culturel immobilier en Afrique subsaharienne est menacé de disparition. La situation est même jugée grave, d’où la mise en place d’Africa 2009. En ce qui concerne Dioulasso-Bâ, le maire de la commune de Bobo-Dioulasso présent à la rencontre a affirmé avoir fait monter un dossier sur la vieille ville de Bobo à la demande du ministère des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique.

La finalité de cette démarche est d’inscrire ce quartier traditionnel et le marigot qui le traverse sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO qui compte à l’heure actuelle 754 biens culturels et naturels. Les journalistes ont appris qu’à l’heure actuelle, aucun site du Burkina ne fait partie du patrimoine mondial de l’UNESCO. Et même pour ce qui est des ruines de Loropéni et des gravures rupestres de Pobê Mangao, les dossiers sont encore au stade d’intention car il y a toute une procédure à suivre pour qu’ils puissent y être inscrits. Cependant, la liste indicative du Burkina a été acceptée et l’espoir est permis. Par ailleurs, un concours de journalisme a été institué par le programme Africa 2009, selon les nombres du comité de pilotage.

Urbain KABORE
Sidwaya