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Attaques du 2 mars 2018 : « Il faut se comporter comme en période de guerre », selon le conseil national des OSC

Publié le dimanche 4 mars 2018 à 12h09min

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Attaques du 2 mars 2018 : « Il faut se comporter comme en période de guerre », selon le conseil national des OSC

Dans la matinée du vendredi 02 mars 2018, l’Ambassade de la République française auprès du Burkina Faso a été attaquée par des terroristes qui ont été neutralisés par les forces de défense et de sécurité du Burkina Faso appuyées par celles de la République française en poste à Ouagadougou, les empêchant ainsi de réaliser leur objectif.

Dans le même temps, l’Etat-major général des Armées de notre pays a été également attaqué par un autre groupe de terroristes qui ont causé de dégâts matériels importants, tué des hommes issus de nos forces de défense et de sécurité avant d’être également neutralisés, limitant ainsi les dégâts. Ces deux attaques coordonnées traduisent qu’il s’agit d’un plan bien élaboré visant à diviser les Burkinabè, à saper notre économie et à déstabiliser le pays. Face à ces deux attaques simultanées, nos forces de défense et de sécurité ont su apporter une riposte exemplaire montrant ainsi la détermination de notre peuple à prendre en main son destin.

Le Conseil national des OSC du Burkina Faso adresse ses félicitations et encouragements à l’armée nationale, à la gendarmerie nationale, à la police nationale et à d’autres forces paramilitaires pour les efforts conjugués face à la barbarie du 02 mars 2018.
Le Conseil national des OSC du Burkina Faso est solidaire avec toutes les familles des soldats tombés sur le champ d’honneur et souhaite un rétablissement rapide aux blessés.

Il salue également la résilience du peuple burkinabè qui a rapidement redonné vie à notre capitale faisant une fois de plus échec aux objectifs de ceux qui, depuis 2016, s’acharnent sur le Burkina Faso. Cet acharnement et l’attaque de l’Etat-major général des Armées doivent finir par convaincre l’Autorité que nous sommes en situation de guerre. Il faut donc saisir la juste mesure du danger à partir des attaques du 02 mars et se comporter comme en période de guerre. C’est pourquoi, au regard de l’incivisme notoire dans le pays, le Conseil national des OSC du Burkina Faso interpelle fortement le Chef de l’Etat pour prendre des mesures courageuses visant à restreindre certaines libertés dans le but d’une meilleure sécurisation du territoire national et d’une meilleure protection des vies des populations.

En effet, le comportement en temps de paix ne peut pas être le même en temps de guerre. Faute de croire qu’on n’est pas en situation de guerre, notre pays ira de surprises en surprises avec toutes les conséquences sur son devenir et son avenir. Il y va de la grande responsabilité du gouvernement de rassurer les populations par des actes concrets et en pareilles situations, il ne faut pas nécessairement chercher à avoir l’adhésion de tous les citoyens pour prendre certaines mesures visant à protéger les vies humaines.

Le Conseil national des OSC du Burkina Faso interpelle également fortement le Chef de l’Etat sur les efforts supplémentaires à déployer pour renforcer les actions du renseignement afin de garantir l’anticipation de tels événements.

Le Conseil national des OSC du Burkina Faso invite le peuple burkinabè à plus de solidarité, plus d’unité, plus de soutien à nos forces de défense et de sécurité et plus de soutien au gouvernement pour une détermination sans faille contre la stratégie déjà en marche pour déstabiliser notre pays.

Dieu sera toujours du côté du peuple burkinabè.

Pour le Conseil national des OSC du Burkina Faso

Le Président
Jonas HIEN

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Vos commentaires

  • Le 4 mars 2018 à 14:22, par Substance Grise En réponse à : Attaques du 2 mars 2018 : « Il faut se comporter comme en période de guerre », selon le conseil national des OSC

    Soutien total au Burkina
    Mais vous devez vous reveiller á commencer par ceux qui dirigent le pays actuellement et ont participé aussi á sa gestion depuis plus de 30ans.
    Il faut une reflexion en profondeur au delas de ces couleurs politiques qui en réalité sont toutes les mêmes.
    Il faut une reforme en profondeur car le modèle de socièté construite jusqu’á présent est nul.
    On passe tout le temps á se mentir au Burkina mettant de côté les quelques rares personnes qui pensent au bien de tout le pays.
    Qu’est ce qui est surprenant dans ce pays au vu du virage depuis 1987 ?
    Ceux qui se reclamment sages au Burkina en sont ils vraiment ?
    Quelle autorité réligieuse civile et coutumière a t on dans ce pays de vraiment sage ?
    Chacun court derrière ses interêts et s’en fou de l’autre,á commencer dans les familles.
    Apprenons á être humains d’abord.
    Malheureusement lá où on a atteind seul le bâton doit changer les choses. Cela suppose une application de justice dans toute sa rigeure et sur tous.A Rock CK de décider en tant que président lui qui aime parler de changement de mentalités sans voulloir prendre les mésures qui obligent tous les burkinabè á ce changement.
    Bonne chance au Burkina !

  • Le 4 mars 2018 à 15:59, par Ozita En réponse à : Attaques du 2 mars 2018 : « Il faut se comporter comme en période de guerre », selon le conseil national des OSC

    Je suis tout à fait d’accord qu’il faut arrêter de se voiler la face. On refuse de prendre des mesures d’un temps de guerre soit disant pour ne paniquer la population. Tôt ou tard il faudra
    en arriver à cela.
    Nous avons besoin de promulguer un pacte national de sécurité consensuel dans lequel un certain nombre de mesures doivent être prises.
    Arrêtons de perorrer à longueur de journées sur le caractère asymétrique de cette guerre. Qu’elle soit losangique, carrée ou rectangulaire, nous ne pouvons plus nous comporter comme en temps de paix. Après le forum de Simon Compaore sur la sécurité, malgré des centaines de millions dépensés, aucune mesure forte n’a été annoncée. On a l’impression qu’on a distribué des perdiems et chacun des participants contents et le train train quotidien a continué.

  • Le 4 mars 2018 à 17:46, par X9 En réponse à : Attaques du 2 mars 2018 : « Il faut se comporter comme en période de guerre », selon le conseil national des OSC

    Je souscris entierement a vos propositions, surtout a la partie ou vous interpellez le president sur les mesures fortes du genre RESTRICTION de CERTAINES LIBERTES . Que les mauvaises langues ne disent surtout pas que c’est une atteinte aux droits humains. Notre peuple saura apporter la replique en temps opportun.
    Honneur au peuple du Burkina !
    Courage au Pdt Kabore, n’en deplaise aux...

  • Le 4 mars 2018 à 19:18, par Yiriba En réponse à : Attaques du 2 mars 2018 : « Il faut se comporter comme en période de guerre », selon le conseil national des OSC

    La libre circulation des biens et des personnes dans l’espace nationale doit faire maintenant l’objet d’examens continues. Pas des vérifications dans le but de soudoyer les officiers et continuer sa route, mais savoir l’identité du voyageur suspect (nationalité, résidence, langues parlées), les raisons du déplacement, la destination et l’identité des hôtes à destination qu’on peut vérifier sur le champ avec des questions réponses ciblées. Les registres des personnes séjournant dans les hôtels doivent être mis à jour en temps réel avec les systèmes de sécurité nationale. Ces mesures simples, faisables, exécutées par des agents engagés professionnellement pour la seule cause de la patrie et de la sécurité, apportent aussi autant de résultats positifs que l’armement des FDS. Pourrait-on voir de tels signes dans les prochains mois dans l’espace national ?

  • Le 4 mars 2018 à 21:52, par Yako En réponse à : Attaques du 2 mars 2018 : « Il faut se comporter comme en période de guerre », selon le conseil national des OSC

    N’etes-vous pas aussi responsables de ce que vit le pays comme drame ?l’irresponsabilité des uns et des autres ont fini par livré notre pays aux jihadistes un pays jadis havre de paix.Une transition apaisée était possible avec le président Compaore nous évitant cette rupture brutale et donc le décrochage de toute la machine sécuritaire dans une région suffisamment troublée.Il faut avoir le courage de faire son mea-culpa non pas d’avoir empêché Mr Compaore de modifier l’article 37 plutot d’avoir induit l’insurrection dont on vit amèrement ces conséquences au risque de diviser le corps social en alimentant un climat de haine sans précédent.Conséquence,l’enni tire profit de notre division pour agir.Resaisissons-nous pendant qu’il est encore temps.Convaincu qu’il n’ya pas d’échappatoire au dialogue pour la concorde nationale et donc pour la paix.
    Fraternellement

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