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Solidarité nationale : Le SP/CONASUR s’ouvre à la population

Publié le jeudi 1er mars 2018 à 22h25min

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Solidarité nationale : Le SP/CONASUR s’ouvre à la population

Après une expérience fortement appréciée, le secrétariat permanant du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation a jugé nécessaire de reconduire cette année, ses Journées portes ouvertes. Cette édition, deuxième du genre, se tient les 1er et 2 mars à Ouagadougou.

L’ambition des Journées portes ouvertes est d’accroître la visibilité du secrétariat permanant du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (SP/CONASUR) et susciter l’engagement de l’Etat et de ses partenaires à consentir davantage de ressources pour l’atteinte de ses missions. Cette deuxième édition se tient dans l’enceinte du nouveau siège de la structure (Ndr Immeuble Sayouba Nassa) les 1er et 2 mars 2018, à Ouagadougou, sous le thème« quelle contribution citoyenne pour la réduction des risques de catastrophes ». Deux jours au cours desquels des produits, publications et outils de travail seront exposés. Il est également inscrit au programme, une visite guidée des locaux, des échanges avec les étudiants en année de Licence de l’ISSH, et des émissions radios. Yipenè Florent Bakouan a invité la population à faire massivement le déplacement pour participer aux activités.
« Vu la diversité des activités programmées, je ne me fais aucun doute que ces objectifs seront atteints », a, de son côté, déclaré le conseiller technique auprès du ministère en charge de la femme Issoufou Ouédraogo.

De Sous-comité national de lutte contre les effets de la sécheresse, le cadre institutionnel mis en place par le gouvernement a évolué en CONASUR. L’organe d’exécution de ce conseil est le secrétariat permanent. « Il est chargé de la prévention des catastrophes. Il travaille également à une meilleure préparation pour que les catastrophes n’arrivent pas à entrainer toutes les conséquences que nous connaissons. C’est aussi, travailler à la gestion des secours d’urgence pour toute situation de catastrophe qui viendrait à intervenir, que nous puissions agir à temps et apporter l’accompagnement du gouvernement à toutes ces personnes qui sont sinistrées y compris la réhabilitation », selon les explication du SP/CONASUR. En termes de personnel, il a indiqué qu’il compte au total une soixantaine d’agents répartis dans cinq départements.

Des défis à relever…

Cette structure publique à vocation sociale et humanitaire est, cependant, confrontée à d’énormes difficultés qui limitent sa capacité opérationnelle.
« Pour une année, nous prenons en charge plus de 100 000 personnes sur le territoire que ce soit des personnes vulnérables ou victimes de catastrophes. Cela nécessite vraiment des moyens. Egalement, des moyens logistiques appropriés parce que nos camions ne répondent plus. Nous n’avons plus pratiquement de véhicule de liaison », a confié M. Bakouan.

La mise en place de l’agence unique de gestion des catastrophes conformément aux recommandations de la CEDEAO ; d’un système plus efficace et moderne de gestion des informations sur les catastrophes et les crises humaines enregistrées (…), sont également des doléances qu’il a formulées à l’endroit de leur présidente, le ministre de la solidarité nationale Marie Laurence Ilboudo/Marchall et des partenaires. Et de préciser : « A travers nos missions, nous sommes l’une des rares structures de l’Etat qui n’a pas d’heure de travail. Nous montons mais nous ne savons pas à quelle heure nous allons descendre. Nous n’avons pas de samedi ni de dimanche ».
Pour sa part, Issoufou Ouédraogo a réitéré l’engagement du ministre à créer des conditions favorables au rayonnement du SP/CONASUR.

A travers la thématique de l’édition 2018, la structure veut également sensibiliser l’opinion publique sur la nécessité de travailler à mieux prévenir les catastrophes d’autant plus que la saison des pluies se profile à l’horizon. Ainsi, leur cri de cœur a été de les interpeller à s’investir individuellement et collectivement dans les actions de réduction des risques de catastrophes dans leurs communautés, collectivités, régions et au niveau national.

Des progrès, même si…

Du reste, malgré les difficultés, la structure a pu engranger des acquis au cours de l’année 2016-2017. Dans le domaine de la prévention des catastrophes, 809 personnes ont été formées dans les 13 régions ; un programme d’activités de réduction des risques de catastrophes 2017 porté par 15 structures issues de l’Etat, de la société civile et des ONG a été élaboré. Il est arrimé à la mise en œuvre du plan d’action national pour le renforcement des capacités pour la réduction des risques et la préparation à la réponse aux urgences au Burkina Faso (2016-2020) communément appelé Plan CADRI.

En ce qui concerne l’assistance humaine, l’on retient, entre autres, l’assistance alimentaire et matérielle à 11 100 personnes vulnérables dans le cadre du Programme d’urgence pour le Sahel ; à 66 612 victimes de catastrophes et crises humanitaires pour l’année 2016 et 50 033 victimes en 2017. Le SP/CONASUR s’est positivement illustré aussi dans le domaine de la réhabilitation, du renforcement de la coopération et du partenariat, et des mécanismes de coordination.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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