Assainir l’alimentation au Burkina Faso à travers l’assurance de la sécurité alimentaire, c’est le combat mené par l’ONG Foodfirst Information Action Network Burkina. Elle a animé avec des organisations étatiques une rencontre pour l’évaluation du degré de réalisation du droit à l’alimentation, à la lumière des directives de l’organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’agriculture(FAO) à l’appui de la concrétisation progressive du droit à une alimentation adéquate dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale.

Selon Lucien Silga, coordonnateur de FIAN Burkina, cet atelier a entre autres objectifs de tirer des informations sur des mesures prises en vue de la concrétisation des directives de l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture(FAO) sur le droit à l’alimentation dans les politiques et programmes agricoles , d’avoir le point de vue et les perspectives du gouvernement en termes de sécurité alimentaire au Burkina Faso et son mécanisme de suivi et de renforcer les échanges et la collaboration entre les organisations de la société civile pour la promotion du droit à l’alimentation.

Document sur le cas de Kounkoufouanou remis à la représentante du Ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation, Alizet

A la sortie de cette rencontre qui a duré deux jours, le bilan est satisfaisant. Des communications dispensées par les participants ont permis d’appréhender les efforts et les perspectives que fournit l’Etat pour vaincre l’insécurité alimentaire au Burkina Faso. Ces communications données par des institutions telles que le Ministère de l’agriculture et des aménagements hydrauliques, le Ministère de la justice et des droits humains, le Secrétariat exécutif de la sécurité alimentaire et nutritionnelle ont selon le coordonnateur de FIAN Burkina, permis de s’informer sur la sécurité alimentaire nationale.

En effet, de ces communications, il ressort entre autres que l’Etat burkinabè, durant la période de l’année 2011 à 2015, a apporté ses appuis en équipements de construction de dix centres de collecte de lait dans les régions à forte potentialité de production et de consommation. Aussi, les échanges ont également révélé l’appui de l’Etat aux producteurs à travers la distribution d’intrants agricoles (engrais et semences améliorées), des subventions pour la réalisation des fosses fumières et le phosphate naturel et l’opération de dix mille charrues dans le cadre du programme « développement durable des productions agricoles ».

Selon Lucien Silga, ces échanges en plus d’apporter des connaissances sur les efforts de l’Etat dans la lutte contre l’insécurité alimentaire, permettront l’élaboration d’un rapport objectif sur l’état de mise en œuvre des directives afin de relever les défis dans le futur. Selon le coordonnateur de FIAN Burkina, l’élaboration de ce rapport marque l’acquis de ces deux jours d’échange avec les institutions étatiques et organisations présentes. A l’entendre, l’une des conclusions considérables de cet atelier est l’établissement d’un document sur le cas de Kounkoufouanou au représentant du ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation.

Selon Lucien Silga, l’examen de ce document permettra l’établissement du bien-être de la communauté de Kounkoufouanou, localité située à 70 km de Fada N’gourma, victime d’un déguerpissement en juin 2015. « Nous pensons que ce rapport va aider le Ministère de l’administration et de la décentralisation à ramener la paix dans cette zone » a laissé entendre Lucien Silga.

Milaine Tiendrebeogo (stagiaire)
Le faso.net