Réunis à l’hôtel des conférences de Ouagadougou, les membres du projet SPRING (représentants du ministère de la santé, médiateurs et membres des cellules de production, partenaires techniques et financiers) ont pris part à la cérémonie de clôture des activités du projet. A cette occasion, Mme Esther Braud, une des représentantes du projet SPRING a présenté l’approche de vidéo communautaire expérimentée au cours des interventions du projet. C’est une approche qui, selon elle, a été mise en place afin d’améliorer les comportements nutritionnels en Afrique de l’ouest grâce aux médias de proximité.

Une vue des participants de la cérémonie de clôture du projet SPRING

Ainsi, « les communautés locales, constituées en petits groupes ont été invitées à rédiger des messages en langue régionale, qui ont été diffusés sous forme de petite vidéo ou d’émission de radio ». Et pour cela, les producteurs de ces vidéos ont été formés et sensibilisés sur des questions clés. Dans le cas du Burkina Faso et du Niger, SPRING a mis l’accent sur l’amélioration des comportements liés à la nutrition et à l’hygiène tels que l’allaitement maternel exclusif et le lavage des mains, par le biais de supports médias produits par les membres de la communauté, a-t-elle expliqué.

M. Shawn Wozniak, représentant de USAID Burkina Faso (à gauche)

Le projet SPRING a été mis en place depuis 2015 au Burkina Faso et au Niger et financé à plus de deux milliards de FCFA par l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), a indiqué son représentant, M. Shawn Wozniak dans son discours d’ouverture. Selon lui, l’approche vidéo communautaire a été initiée en 2016 avec les programmes Faso et REGIS-ER. Aujourd’hui, il est mis en œuvre par sept autres partenaires dans douze communes des régions de l’est, du centre-nord et du sahel. De ce fait, le projet a pu développer « vingt vidéos avec des thématiques diversifiées allant de l’allaitement maternel, l’alimentation complémentaire, le lavage des mains, etc. pour le changement social et comportemental en santé de la nutrition », a-t-il signifié.

Ce qui démontre donc, selon le représentant de l’USAID, une bonne appréciation de l’approche par les différents partenaires. Et à la directrice de la nutrition, Mme Bertine D. Ouaro, de soutenir que cette approche est bénéfique dans la mesure où elle vient en complément aux interventions déjà mises en œuvre sur le terrain. Et pour finir, celle-ci a souligné que l’approche est une forme très efficace de communication et contribue fortement au changement de comportement.

Les activités réalisées au Burkina Faso et au Niger

Mme Esther Braud du projet SPRING (à gauche de son coordonnateur) explique le processus de la mise en oeuvre des résultats

Durant les trois ans d’intervention, le projet SPRING a réalisé une multitude d’activités au Burkina Faso et au Niger. Dans le cas du Burkina Faso, onze spots radios, vingt-deux théâtres radiophoniques et vingt vidéos ont été produits. A cela s’ajoutent les interventions dans quatre-vingt-dix villages et la création de trois cellules locales de production vidéo. Au-delà de ces activités, il y a eu la collaboration avec neuf partenaires.

Concernant le Niger, il y a eu trente-trois vidéos produites et deux-cent-quarante-huit villages d’intervention. Outre cela, il y a également eu la création de quatre cellules locales de production de vidéos ainsi que la collaboration de neuf partenaires.

Yvette Zongo
Lefaso.net