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Cinéma : Idrissa OUEDRAOGO repose désormais au cimetière municipal de Gounghin

Publié le mercredi 21 février 2018 à 09h00min

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Cinéma : Idrissa OUEDRAOGO repose désormais au cimetière municipal de Gounghin

Le réalisateur Idrissa OUEDRAOGO a été conduit à sa dernière demeure ce mardi 20 février 2018 au cimetière municipal de Gounghin. Mais bien avant, le maestro du cinéma africain a été conduit à la place du cinéaste et au siège du FESPACO. Au cimetière, Il a été élevé à la dignité de grand officier de l’ordre national à titre posthume. Des nationaux tout comme des étrangers, ils étaient nombreux ces personnes venues dire au revoir au cinéaste le plus talentueux de sa génération.

15h, la dépouille de Idrissa OUEDRAOGO quitte à jamais son domicile. Le corbillard qui le transporte se dirige vers le cimetière municipal de Gounghin. Devant et derrière, c’est un long cortège de véhicules et de motos qui l’accompagne. Après quelques minutes de route, le cortège s’immobilise au pied du monument des cinéastes. Tout juste en face de l’hôtel de ville de Ouagadougou. Sur l’avenue des cinéastes, Idrissa a sa statue. Il y reçoit les honneurs de la commune de Ouagadougou. Le maire de la ville du cinéma africain lui rend hommage pour le travail qu’il a fait pour la culture.

Le maestro fait grand officier de l’ordre national à titre posthume

Quelques instants après, la colonne reprend la route. Elle s’immobilise pour la seconde fois devant le portail du FESPACO. Là, le délégué général du FESPACO salue l’artiste pour ses œuvres. L’actrice Fatou Traore est chargée de lui présenter son trophée d’étalon d’or de Yennenga. Trophée qu’il a remporté avec brio en 1991 au FESPACO avec son film « Tilai ». Il reçoit aussi les acclamations de la foule. Le cortège se dirige enfin vers le cimetière.

La cuvette du cimetière refuse du monde. Les autorités politiques, coutumières et religieuses, les artistes comédiens étaient bien présents. Des délégations étrangères venues d’Afrique et d’Europe étaient là aussi. Il reçoit les honneurs militaires avec à la clef une distinction. Il a été élevé à la dignité de grand officier de l’ordre national par le haut représentant du président du Faso, Cheriff Sy.

Idrissa OUEDRAOGO le Baobab du cinéma

De son vivant, une de ses enfants retiendra que c’était un homme plein de simplicité et d’humilité. « Il nous a appris à donner sans rien attendre en retour », raconte-t-elle en prenant la parole au nom de la famille. Elle rassure son père, « tes souvenirs et tes conseils seront toujours là ». Pour le président des cinéastes, Emmanuel Sanon, Idrissa OUEDRAOGO les quitte au moment où le cinéma burkinabè avait besoin de son talent. « Idrissa, tu seras toujours gravé présent dans nos esprits », a-t-il ajouté.

Pour le ministre de la Culture, « Idrissa nous quitte physiquement mais restera à jamais gravé dans nos mémoires ». Avant d’être mis sous terre, ses camarades ont repris ce qu’il savait faire le mieux, la réalisation. A la formule consacrée « Ça tourne », son cercueil a roulé sur des rails avant d’atteindre le point de chute. Autour de la tombe, une caméra, une perche et une lampe. Ses camarades prennent l’engagement de continuer son combat. C’est sous un tonnerre d’applaudissements, que le baobab a été enseveli.

Dimitri OUEDRAOGO
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