Crise au marché central de Bobo-Dioulasso : Des commerçants menacent de ne plus s’acquitter de leurs droits de marché
Le lundi 12 février 2018 à Bobo-Dioulasso, des commerçants membres du Comité de Gestion du Marché (CGM), visiblement remontés contre le maire de la commune, ont tenu à donner leur version des faits sur la crise qui secoue la structure chargée de la gestion du marché central de Bobo. Cette rencontre fait suite à la nomination par le maire de la commune d’un nouveau président de la structure de gestion du marché en lieu et place d’Ibrahima Traoré, suspendu. Les membres du comité de gestion menacent ainsi d’inviter les commerçants à ne plus s’acquitter de leurs droits de marché si le maire, Bourahima Sanou, ne revient pas sur sa décision.
Les raisons avancées par le maire de la commune pour suspendre le président du comité de gestion du marché de Bobo-Dioulasso seraient que ce dernier aurait procédé à la relecture des statuts de la structure sans les soumettre à l’approbation du conseil municipal. Aussi, aurait-il relu l’organigramme de la structure en rattachant le service financier et d’autres services à la présidence de la structure mais aussi pris des actes financiers notamment la signature de chèque et l’ordonnancement du budget de la structure, sans au préalable le signifier à la tutelle municipale et ce, « en violation des textes ayant créé la structure ».
Suite à la suspension d’Ibrahima Traoré, c’est Martin Coulibaly, premier adjoint au maire qui a été nommé au poste de président par intérim du CGM.
Selon les conférenciers, les reproches faits au président suspendu ne sont qu’une vue d’esprit. « Il y a un adage populaire qui dit que, quand on veut abattre son chien, on l’accuse de rage », a indiqué Moustapha Lega. Selon eux, cette suspension n’aurait pas été faite dans les règles de l’art mais aussi confirmerait la volonté du maire de la commune de vouloir gérer directement le marché.
« Depuis un certain temps, le maire de la commune de Bobo-Dioulasso ne fait que s’acharner sur le président Ibrahima Traoré en le traitant de tous les noms. Nous avons alors compris qu’il souhaitait vivement gérer le marché à la place du président. Nous nous rappelons encore quand le maire traduisait le président devant le tribunal administratif pour la simple raison que c’est lui qui devrait le nommer à son poste et qu’en plus de cela, c’est lui qui devrait être l’ordonnateur » ont-ils dénoncé.
« Loin de vouloir défendre encore moins faire l’apologie » du président suspendu, les conférenciers tiennent selon eux, à rappeler le fonctionnement de la structure afin que les uns et les autres comprennent. « Le poste du président du CGM est un poste électif et non nominatif. Selon les dispositions de la convention de financement relative à la réhabilitation du marché central entre la commune de Bobo-Dioulasso et l’AFD, le maire ne doit pas s’ingérer dans la gestion des marchés en ce sens que la structure de gestion du marché a été créée pour gérer le marché pendant 25 ans (de 2001 à 2026) en lieu et place de la régie communale » ont-ils signifié avant d’indiquer que la nomination du premier adjoint au maire, Martin Coulibaly, au poste de président du CGM est donc une violation des textes qui régissent le fonctionnement de la structure.
- Moustapha Lega
Afin de garantir la quiétude du milieu des affaires au sein du marché, les conférenciers souhaitent que le maire revienne sur sa décision. Cependant, ils rejettent en bloc la nomination de Martin Coulibaly au poste de président par intérim du CGM. « Nous n’avons aucun problème avec Martin Coulibaly. Nous voulons tout simplement que les choses se fassent dans les règles de l’art. Le jour que le conseil municipal connaîtra Martin Coulibaly comme président de la commission finances de la commune, nous travaillerons avec lui. Mais pour l’heure, c’est Ibrahima Traoré que nous connaissons comme président du comité de gestion du marché car il est toujours le président de la commission finances de la commune » ont indiqué ces derniers. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]
Romuald Dofini
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 15 février 2018 à 18:26, par rakis En réponse à : Crise au marché central de Bobo-Dioulasso : Des commerçants menacent de ne plus s’acquitter de leurs droits de marché
Le maire de la ville de bobo est juriste de formation je crois. Aurait t il osé nommer un intérimaire au COM si les textes ne le permettaient pas ? Je pense eu toute honnêteté que non. Quel imbroglio ? Vivement un éclairage pour tous.
2. Le 15 février 2018 à 20:32, par Un fils de Solenzo En réponse à : Crise au marché central de Bobo-Dioulasso : Des commerçants menacent de ne plus s’acquitter de leurs droits de marché
Privatisez les marchés du Burkina et gares routières du Faso. Ca contribuera à créer des emplois et mieux à développer l’esprit d’entreprenariat des Burkinabé.
3. Le 15 février 2018 à 21:29, par le citoyen En réponse à : Crise au marché central de Bobo-Dioulasso : Des commerçants menacent de ne plus s’acquitter de leurs droits de marché
chers amis conferenciers il faut vous departir de ce genre de comportement. Ne vous cree pas des problemes en plus de ce que vous subissez comme mevente. Ya pas match entre un juriste et des illetres. Moustapha Lega, tu n’est pas alle loin a l’ecole,donc evite de tenir des propos qui peuvent te coute chere. Le maire sait ce qu’il fait en homme averti. Le fait de dire que vous allez inviter les commercants a ne plus s’acquitter des taxe est passif d’emprisonnement. C’est du pire incivisme et defiance a l’autorite. tu t’es foutu tes doigs dans tes yeux monsieur Lega. Bon sejour a la prison civile. MACB
Le 17 février 2018 à 08:40, par moi En réponse à : Crise au marché central de Bobo-Dioulasso : Des commerçants menacent de ne plus s’acquitter de leurs droits de marché
vrai tu as raison sur toute la ligne. Inciter les commercant à ne plus payer les taxes et redevances...pure incivisme
4. Le 16 février 2018 à 00:20, par Sekou En réponse à : Crise au marché central de Bobo-Dioulasso : Des commerçants menacent de ne plus s’acquitter de leurs droits de marché
Quelle mauvaise publicité pour le maire. Qu’il se ressaisisse vite car ses adversaires poltitiques l’attendent au tournant.
Le 16 février 2018 à 08:05, par Le gondoinais En réponse à : Crise au marché central de Bobo-Dioulasso : Des commerçants menacent de ne plus s’acquitter de leurs droits de marché
mon ami Sekou ne t’inquiète même pas pour le maire. Ses adversaires politiques ne peuvent rien contre le maire. Et puis ce que vous ne savez pas, le maire est juriste de formation, et je suis convaincu qu’il sait là où il met ses pieds. Ces commerçants conférenciers seront prit dans leur propre piège. De quel droit ils vont inviter les commerçants à ne plus s’acquitter de leur droit ? Rien que ce propos est passif de poursuite judiciaire, avec emprisonnement à la clef. Ces commerçants ignorent totalement les éléments de preuves que le maire détient contre ce monsieur que certains commerçants mal inspiré veulent défendre à l’image de ces conférenciers. Je défie quiconque que ces commerçants conférenciers ne connaissent même pas le fonds du dossier qui a conduit à la suspension de l’ancien président qu’ils tente de défendre. Attention monsieur les conférenciers, car les vrais commerçants sont imprégnés du fonds du dossiers et ils suivent la décision du maire dans la sagesse. Même à vous entendre parler on sait que vous êtes manipulés par l’ancien président qui vous conduit à l’abattoir. Ce qui est sûre, pour ne pas paraphraser le CITOYEN, bon séjour à la MACB (prison civile de bolomakoté)
5. Le 16 février 2018 à 09:59, par DAO En réponse à : Crise au marché central de Bobo-Dioulasso : Des commerçants menacent de ne plus s’acquitter de leurs droits de marché
c’est même tout le comité de gestion qu’il faut suspendre ! le marché de Bobo c’est la haute pagaille et l’incivisme au plus haut degré ! la contrebande de toutes sortes de marchandises ; sans oublier la drogue ! il faut tout remettre à plat dans cette gestion calamiteuse !
6. Le 16 février 2018 à 10:56, par MAXWELL En réponse à : Crise au marché central de Bobo-Dioulasso : Des commerçants menacent de ne plus s’acquitter de leurs droits de marché
Il faut qu’on se départisse définitivement de cette nouvelle vision de chantage permanent des populations depuis l’insurrection. Il y a des instances juridiques que l’on peut saisir quand vous vous sentez lésé dans vos droits. Messieurs les conférenciers, les taxes que vous payez ne vont pas dans la poche du maire. L’équivalent de ses taxes c’est toutes les prestations dont vous bénéficiez au niveau du marché. Donc pas de taxes, pas de prestations de la mairie au niveau du marché. Si vous n’êtes pas d’accord avec la décision du maire, vous assignez la mairie devant le tribunal administratif un point c’est tout. Arrêtez de prendre le fonctionnement de l’état en otage pour un oui ou pour un non.
Le 17 février 2018 à 09:04, par DAO En réponse à : Crise au marché central de Bobo-Dioulasso : Des commerçants menacent de ne plus s’acquitter de leurs droits de marché
parfaitement d’accord !
si j’étais le maire de la ville j’allais donner un délai de 6 mois à tous ces commerçants indisciplinés pour dégager toutes les rues aux environs du marché, qu’ils ont envahies avec leurs étalages de marchandises ! impossible de circuler à Bobo tout autour du marché et dans le marché ! certains commerçants ont même délimité "leurs territoires" où il est interdit de stationner ! c’est le comble !
au bout de 6 mois envoyer le buldozer pour en finir !
7. Le 16 février 2018 à 16:10, par Amadoum En réponse à : Crise au marché central de Bobo-Dioulasso : Des commerçants menacent de ne plus s’acquitter de leurs droits de marché
A ceux qui traitent les commercants d’illetres, donc incapables de gerer leurs propres affaires, je dis, vous allez vite en besogne. L’education, quelle que soit la langue qu’elle utilise n’est rien d’autre que l’orgnisation systematique de l’information et du bon sens. Prenez le temps d’y penser et vous comprendrez.
L"une des plus grandes fortunes du Burkina Faso a ete faite par un illetre qui, a la longue a servi comme president de la chambre de commerce du Burkina Faso avec succes. Non seulement fut-il un grand succes economique, mais il passa une bonne partie de son temps et depense un epartie de sa fortune a assister les plus necessiteux parmi nous. Mon propre pere n’a pas fait un seul jour sur les bancs, mais il a tire son epingle du jeu avec brio Que son ame repose en paix !
Si la formation technique etait assez pour faire "un bon dirigeant", le Burkina Faso, voire toute l’Afrique ne serait pas dans cet etat deplorable que le president Americain, Donald Trump, a qualifie de "merdier".
Si nous avons de l’AMOUR pour notre pays et sommes HONNETES et TRANSPARENTS, lettres ou illetres, je n’ai aucun doute que nous pouvons construire un Burkina Faso ou il fait bon vivre pour nous tous.
Portez-vous tous bien et passez une bone fin de semaine !
8. Le 16 février 2018 à 19:57, par Sya-kabe sõn En réponse à : Crise au marché central de Bobo-Dioulasso : Des commerçants menacent de ne plus s’acquitter de leurs droits de marché
M. le maire, faites de l’assainissement. À ceux qui ont oublié, on doit leur rappeler que <> au Faso. Au lieu d’aider le Maire intègre (que vous avez, au moins pour cette fois-ci) à débusquer les "40 voleurs" qui se sont fondus dans la masse de population, comme le font les terroristes, vous criez au loup chaque fois qu’on en attrape un. Ouvrez enfin vos yeux chers concitoyens, le "loup" ici ce n’est pas votre Maire de la Belle Sya. À vous conférencier il faut beaucoup de retenue. Sinon, avec les preuves qui sont contre votre "gourou", vous vous risquez à être vos propres fossoyeurs. Ou bien avez-vous oublié que la <>...!? Dans tous les cas le travail d’assainisment" entrepris par les vrais insurgés va se poursuivre. À bon entendeurs, salut.