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Epanouissement de la cellule familiale : Les formations reprennent à l’Auxiliaire

Publié le dimanche 11 février 2018 à 21h38min

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Epanouissement de la cellule familiale : Les formations reprennent à l’Auxiliaire

Le samedi 10 février 2018, a eu lieu le lancement officiel des activités de « l’Auxiliaire », le professionnel du service à la personne, à Ouagadougou. Au cours de la cérémonie, des attestations de fin de formation sur la gestion de la petite enfance ont été attribuées à une dizaine d’apprenantes. Elle a vu la présence de la directrice de la Fabrique, Lisa Tiemtiebou/Barutel, l’administrateur général de Burkina PME-PMI, Hermann Nagalo, entre autres.

Juriste de formation, Sika Rebecca Soulama est convaincue que l’entreprise sociale crée une activité économique pour répondre aux besoins mal couverts par l’Etat et le secteur privé. Elle décide alors de réaliser son rêve sur la base d’une expérience personnelle. « Etant jeune maman, je devais concilier ma vie de foyer avec la vie professionnelle. C’est alors que j’ai décidé de remodeler mon projet qui était le placement d’assistantes maternelles, en m’investissant dans la professionnalisation des métiers de services à la personne (…) », a-t-elle expliqué. D’où la création de l’Auxiliaire.

Sika Rebecca Soulama

Afin de toucher du doigt le comportement des employeurs et employés dans les ménages à Ouagadougou, Mme Soulama a commandité une étude auprès de la sociologue Zéinabou Cissé, en avril 2017. L’étude a révélé que le métier d’aide bien que indispensable dans les familles, n’est pas valorisé : « Les familles se plaignent du manque de professionnalisme des agents. Et les agents eux même disent ne pas prendre ce métier comme un métier à part entière, en partie parce qu’il n’y a pas de plan de carrière envisageable c’est-à-dire pas d’évolution, ni sécurité sociale accordée ».

Fort de ce constat, le centre qui a pour slogan valoriser, servir et épanouir, veut redonner de l’engouement à la jeunesse de s’orienter par choix dans ces métiers et non par dépit. Ce samedi 10 février 2018, la marraine Dr Marie B. Ouédraogo a donné le top départ des activités qui sont à l’ordre de trois. « Dans les métiers de la petite enfance, nous formons les nounous, assistantes maternelles et les personnels de crèche avec une extension pour les nouveaux parents. En ce qui concerne les métiers au service des personnes âgées et ou dépendantes, nous formons des auxiliaires de vie, aides soignant et assistant personnel ; et enfin les métiers au service de la maison que sont les aides ménagères, les gouvernantes et cuisiniers », a dévoilé la jeune entrepreneure, Mme Soulama, qui invite par ailleurs les « maitresses de maison » à venir massivement inscrire leurs aides familiales et auxiliaires de vie afin qu’elles puissent les seconder efficacement dans les tâches.

Une formation sur les métiers de la petite enfance pour commencer

La réalisation d’une phase test de formation sur les métiers de la petite enfance portant sur le thème « l’essentiel de la prise en charge des tout-petits » est l’un des acquis qu’elle a énuméré dans la suite de ses propos. « Formez votre nounou à mieux s’occuper de vos enfants », « renforcez les compétences de votre personnel de crèche », « devenir parent ça s’apprend », tels étaient les messages clés retenus à cet effet. La formation qui s’est faite les weekends et jours fériés, avait pour public cible les nounous déjà en activité.

Ces apprenantes ont bénéficié de l’expertise d’inspecteurs de l’éducation de jeunes enfants, agents de santé, communicateurs (…) sur la psychologie et la communication de l’enfant, apprend-t-on. 32 heures de cours. C’est le temps qu’a pris la formation. « En 4 week-ends, on donne une formation théorique axé sur comment prendre soin d’un enfant. Car l’enfant c’est une petite maison dans une grande maison : son alimentation est différent, son bain, l’hygiène mais surtout son jeu », a renchéri la promotrice.

Aussi, pour une meilleure assimilation de la formation, l’Auxiliaire a allié théorie à la pratique par un suivi personnalisé à domicile avec des mentors qualifiés et dévoués. « Dans nos formations, nous faisons aussi et surtout des temps de sensibilisation. Nous montrons aux femmes que c’est un métier ou il y a des gens qui ont été nounou et aujourd’hui héritière de leur famille ».

Remise d’attestations…

Au cours de la cérémonie de lancement des activités, des attestations de fin de formation ont été attribuées à une dizaine d’apprenantes notamment des étudiants et mamans. Certificat à la main, Mariam Kéré a déclaré que la formation l’a édifié à plus d’un titre. « Au niveau de la santé de l’enfant, je ne savais pas que lorsqu’un enfant aval quelque chose, il fallait le coucher en l’envers et taper sur son dos pour qu’il rejette la chose. J’ai fait l’expérience avant d’hier dans ma crèche familiale dénommée Kid Kings et j’ai été agréablement surprise du résultat », se réjouit-elle. Pour cela, elle a exprimé sa reconnaissance à Mme Soulama et souhaité bon vent à son projet.
La marraine, de son côté, a dit compter sur la promotrice pour revaloriser le statut d’aides familiales qui pourrait aboutir dans un moyen terme au statut de gouvernante.

« Cela est possible et je vous lance le défi de contribuer à la réalisation de cette vision à laquelle nous devrons tous contribuer (…) », a-t-elle dit. Tout en invitant les personnes physiques ou morales pouvant soutenir cette vision à ne pas hésiter, Dr Ouédraogo a plaidé pour que les familles puissent offrir des havres de paix à ses filleules qui, selon elle, contribuent à leur bien-être et à leur sécurité. Avant de faire cette recommandation : « J’exhorte Auxiliaire à intégrer d’autres filières de formations telles que les métiers de vendeuses en boutique, dans les alimentations, qui pour la plupart du temps sont engagées sans aucune formation ».

Pour sa part, la représentante de la Fondation l’Occitane au Burkina Faso a salué l’initiative de la promotrice et indiqué que « Sika Kaboré n’est pas quelqu’un qui se laisse faire. Elle sait ce qu’elle veut de son entreprise ». A en croire Kadi Traoré, leur partenariat a vu le jour en 2016 : « Pour la petite histoire, nous avons lancé en 2016, la 1ère édition du concours l’occitane pour elle, pour soutenir l’entreprenariat féminine. Et c’est l’entreprise de Rebecca qui a été la première au Burkina Faso et même auprès de nos partenaires en France », a-t-elle relaté. Et d’ajouter : « Aujourd’hui, quand on regarde le parcours pendant un, je dirai qu’on est très fière de ce qu’elle a accompli ».

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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