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Jugement du dossier putsch : Simon Compaoré ’’dénonce ’’ des manœuvres

Publié le jeudi 8 février 2018 à 23h55min

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Jugement du dossier putsch : Simon Compaoré ’’dénonce ’’ des manœuvres

Annoncé pour le 27 février 2018, le procès sur le dossier du putsch suscite d’ores et déjà de nompbreux commentaires au sein de l’opinion, notamment la classe politique. Ainsi, la Nouvelle alliance du Faso (NAFA), parti dont Djibrill Bassolé (accusé dans le dossier) est le fondateur a, par une conférence de presse en début de semaine, dénoncé une immixion de l’exécutif burkinabè dans le dossier. Le parti au pouvoir, le MPP, via une conférence animée ce jeudi, 8 février 2018, a réagi.

Par un décor général sur le procès, le président par intérim du MPP, Simon Compaoré, a déclaré qu’il y a des gens qui font des pieds et des mains pour que le procès n’ait pas lieu. "Il y a des gens aujourd’hui qui, depuis que le procès semble s’annoncer, que la procédure semble s’accélerer, ont tenté, publiquement, de faire des blocages, de faire ce qu’on appelle du dilatoire...alors que nous étions tous d’accord qu’on a trop attendu et qu’il faut que ce jugement vienne", a-t-il revélé. Le ministre d’Etat auprès de la présidence du Faso, ancien-ministre de la sécurité, a précisé : ’’Il y a des gens qui se sont retrouvés dans un coin, dans un secteur périphérique de la ville de Ouagadougou, pour organiser des gens à qui on a donné de l’argent, en structure de revendication pour faire des marches dans la ville, barrer les principales routes de la ville le jour du procès. Et ces gens s’activent, on les suit. Mais il faut qu’ils sachent qu’on est au courant et il faut qu’ils arrêtent", a-t-il poursuivi.

A l’en croire, l’intention de ces derniers, c’est de faire en sorte à détourner l’attention des populations sur le procès... "Mais, comme tous les autres machins, on va éventrer celui-là. Ça, c’est clair, c’est net ", a rassuré le ministre d’Etat, Simon Compaoré.
Concernant le cas précis de Djibrill Bassolé, au sujet duquel, son parti, la NAFA, dénonce une immixion de l’exécutif par la décision de résidence surveillée, Simon Compaoré pense que sur 100 personnes, pas plus de quinze seraient prêtes à comprendre la liberté provisoire accordée au général. "Au début, on nous a dit que c’est pour cause de maladie. Mais, depuis qu’il est en résidence surveillée, nous n’avons pas appris qu’il est sur un lit, qu’il est mourant. Mieux, il reçoit régulièrement des visites. Ce qui veut dire qu’on a eu raison, parce que rien ne pouvait nous assurer qu’une fois de l’autre côté, il reviendrait devant le juge », a justifié le premier responsable du parti au pouvoir.

Pour Simon Compaoré, si la liberté lui avait été accordée et qu’il se soustrayait de la justice, l’on n’allait pas hésiter à affirmer qu’il y a eu "deal" entre Bassolé et le pouvoir. "Or, nous souhaitons que les témoins et les acteurs soient-là au moment de l’ouverture du procès et nous ne tenions pas à être responsables par rapport à une éventuelle fuite de celui-là qui doit répondre devant les juges" , a ajouté le président par intérim du MPP, pour qui, "si la NAFA est inquiète en ce moment, ce n’est pas à cause du procès, mais de son propre dessein".

De son avis, cette situation permet donc de se rassurer que le 27 février 2018, le général Djibrill Bassolé pourra se présenter devant le juge pour répondre des faits qui lui sont reprochés.

Mieux, au-delà de cet épisode, les responsables du parti au pouvoir souhaitent le jugement des "dossiers emblématiques" relatifs au président Thomas Sankara, à l’étudiant Dabo Boukari, au journaliste Norbert Zongo, aux victimes de l’insurrection populaire d’octobre 2014. "Les membres du dernier gouvernement de Blaise Compaoré devront être jugés, afin que toute la lumière soit faite sur ces affaires", ont émis les conférenciers.

OLO
Lefaso.net

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