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Médiateur du Faso : Saran Sérémé « démocratise » son institution dans l’Est du Burkina

Publié le jeudi 8 février 2018 à 13h30min

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Médiateur du Faso : Saran Sérémé « démocratise » son institution dans l’Est du Burkina

En visite dans la région de l’Est, le Médiateur du Faso, Saran Sérémé a organisé, le mardi 6 février 2018 à Fada N’Gourma, une conférence publique sur les missions de son institution. La conférence a été suivie de débats lors d’une audience foraine dans la salle de conférence de conseil régional de l’Est.

Dans le souci de mieux faire connaitre son institution, le Médiateur du Faso, Saran Seremé a rendu visite aux populations de la cité de Yendabli, capitale de la région de l’Est, le mardi 6 février 2018 où elle a animé une audience foraine, assistée de ses plus proches collaborateurs et des autorités régionales.

D’emblée, le Médiateur du Faso a tenu a exprimer sa profonde gratitude aux autorités régionales, coutumières, religieuses et à toute la population de la cité de yendabli pour la forte mobilisation et les moyens déployés en vue de la réussite de l’organisation de cette conférence/audience foraine. S’inclinant devant « l’immensité de la sagesse », la majesté des différents rois successifs du gulmu de Diaba Lompo jusqu’à l’actuel roi, son oncle et époux de sa tante, la reine, sa majesté Kupiendieli, Saran Sérémé a demandé leurs bénédictions pour l’atteinte de la mission à elle confiée.

Saran Sérémé a confié à la population de Fada N’Gourma que, créée le 17 mai 1994, son institution est une autorité indépendante et dans la limite de ses attributions qui ne reçoit d’instructions d’aucune autre autorité. Elle a expliqué qu’en tant qu’intercesseur gracieux et interface entre l’administration publique et les citoyens, le Médiateur du Faso a pour mission de défendre et de protéger les droits et intérêts des citoyens contre les fautes, les négligences, les lenteurs ou lourdeurs, les abus et tout dysfonctionnement de la puissance publique des structures administratives, en vue de garantir à chaque citoyen burkinabè ou groupe de citoyens un traitement responsable, juste et équitable digne d’une administration moderne.

Mme Sérémé a par ailleurs expliqué que le Médiateur du Faso travaille par anticipation à prévenir d’éventuelles contestations, litiges, conflits et crises diverses entre l’administration publique, les collectivités territoriales ou tout autre organisme, investi d’une mission de service public. Elle a poursuivi qu’il œuvre ainsi par des approches et solutions conciliantes et non-conflictuelles à l’implémentation de la justice, de l’équité de la cohésion, de la paix sociale et l’unité nationale. Selon Saran Sérémé, le Médiateur du Faso peut être saisi par toute personne physique ou morale ou groupe de personnes, qui estiment avoir été lésée dans ses droits.

Un « instrument gracieux »

Le Médiateur du Faso, lui-même, peut s’autosaisir sur toute question relevant de sa compétence, chaque fois qu’il a des motifs de croire qu’une personne ou un groupe de personnes a été lésé par l’acte ou l’omission d’un organe public. En outre sur demande du président du Faso, du gouvernement, des élus ou d’une organisation de la société civile, le Médiateur du Faso peut être saisi pour mener toute action tendant à l’amélioration du service ou à toute activité de conciliation entre l’administration publique et les forces sociales et professionnelles, ce, en vue du rétablissement d’un climat apaisé, socle du développement du pays, a expliqué le Médiateur du Faso.

L’ancienne candidate aux élections présidentielles passés a soutenu qu’en outre le Médiateur du Faso peut proposer des reformes administratives et règlementaires, qu’il juge nécessaire à l’amélioration des services publics, dans l’intérêt général des populations. Elle toutefois précisé que le Médiateur du Faso enregistre trois domaines d’incompétences : les litiges entre les personnes physiques et morales privées, les questions politiques d’ordre général et les procédures engagées devant la justice.

Le Médiateur du Faso a rappelé qu’il est légitime, voir impérieux de défendre ses droits. « Mais cela reste indéniable que nous avons également des devoirs envers notre mère patrie qu’est le Burkina Faso. Tout en défendant nos droits de manière objective, responsable, nous avons des lignes rouges ou Dead line à ne pas franchir en sachant toujours privilégier l’intérêt supérieur de la nation que nos ainés ont préservé », a-t-elle indiqué.

C’est donc dans le souci d’une bonne appropriation de cet « instrument gracieux » par les populations, a dit la « médiatrice » qu’il est paru essentiel, d’œuvrer à la visibilité et au rapprochement de l’institution de toutes les composantes de la société afin qu’elles se l’approprient, toute chose qui justifie cette campagne d’informations, de communication, de sensibilisation en direction de toutes les régions du Burkina. Cette volonté, a-t-elle conclu, exige de renforcer les délégations régionales, d’instituer des représentants provinciaux et de redynamiser l’action des correspondants du Médiateur du Faso dans les administrations publiques.

Soumaila SANA
Lefaso.net

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