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Burkina : Le deuxième centre d’hémodialyse inauguré

Publié le mardi 6 février 2018 à 23h49min

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Burkina : Le  deuxième centre d’hémodialyse inauguré

Les personnes atteintes d’insuffisance rénale ne demandent qu’une seule chose, être soulagées. Ce mardi 6 février 2018, l’espoir tant nourri est devenu une réalité. Le Centre hospitalier universitaire Blaise Compaoré dispose désormais d’une unité d’hémodialyse. Fruit de la coopération entre le Burkina Faso et la république de Chine Taïwan, ce nouveau centre d’hémodialyse, d’une valeur d’environ 394 millions de francs CFA, permettra d’accroître l’offre de soins en dialyse rénale et de désengorger l’unique unité de dialyse du pays, celle du CHU Yalgado.

Ce n’est pas la fin du monde, dit-on, quand on souffre d’une pathologie comme l’insuffisance rénale et ce lundi 6 février, il y a eu de quoi faire sourire les malades dialysés.

Cette nouvelle unité d’hémodialyse , d’une valeur de 393 millions 574 200 francs CFA, est équipée de 12 générateurs de dialyse, 12 lits de dialyse, deux salles de traitement d’eau, d’un polytank pour la conservation de l’eau, de vestiaires pour les malades. Ce qui permettra de soulager au moins 8 patients par jour, de l’ordre de 3 trois dialyses par semaine.

En effet, l’insuffisance rénale constitue un véritable problème de santé publique au Burkina. Selon les néphrologues, 200 nouveaux cas d’insuffisance rénale chronique nécessitant une prise en charge par la dialyse, sont détectés chaque année. « Lorsque l’insuffisance rénale atteint un stade avancée, où les reins ne peuvent plus fonctionner, deux possibilités permettent d’éliminer les déchets dans la circulation sanguine : la dialyse et la greffe rénale. L’hémodialyse est la seule option au Burkina pour assurer la survie des patients » a noté le ministre de la santé, Pr Nicolas Méda.

Et avec l’unique centre d’hémodialyse qu’enregistre le pays, le calvaire des malades n’est plus à démontrer. « Selon les spécialistes, sur un million de personnes, entre 500 à 1200 personnes risquent de souffrir d’un problème d’insuffisance rénale chronique. Rapporté à la population de 19 millions de burkinabè, près de 20 000 personnes ont besoin de soins et doivent être satisfaits » a signifié Nicolas Méda, soulignant que ce nouveau joyau permettra non seulement de réduire la mortalité et les évacuations sanitaires liées à cette pathologie et surtout, de désengorger l’hôpital Yalgado qui n’arrive pas à offrir des dialyses optimales à cause du nombre.

Bientôt à Bobo Dioulasso….

L’Association burkinabè des dialysés et insuffisants rénaux (ABUDIR), par la voix de sa Secrétaire générale, Aminata Claudine Ouoba, a salué l’effectivité de cette unité d’hémodialyse tant attendue. Tout en souhaitant que cette initiative soit répandue dans toutes les villes du Burkina, madame Ouoba a saisi l’occasion pour exprimer quelques doléances pour la réduction de la prise en charge des malades. A ce propos, Salimata Edwige Yaméogo /Sanogo, médecin néphrologue au CHU Blaise Compaoré, a confié que la nouvelle unité s’est inscrite dans la même dynamique que celle de Yalgado.’’ De façon unanime, il a été arrêté un forfait de 500 000 FCFA pour un traitement à vie, avec une possibilité de payer à tempérament. Et pour le premier prépaiement, il faut avoir au moins fait un versement de 50 000 francs CFA et les malades disposent d’une échéance de 6 mois pour solder les 500 000 mille FCFA ».

Du côté du ministère de la santé, Nicolas Méda annonce l’ouverture de nouveaux centres d’hémodialyse dans les prochains mois. Il s’agit notamment de celui de l’hôpital de Bogodogo et de Bobo – dioulasso. « Notre ambition est que les 9 CHR disposent d’unités d’hémodialyse. Nous allons bientôt nous étendre à Ouahigouya, à Gaoua… » a déclaré le ministre de la santé.

Partenaire du Burkina dans le secteur de la santé, l’ambassadeur de la république de Chine Taïwan, Shen Chen –Chong, a indiqué que le présent projet qui s’inscrit dans le cadre de la commission mixte, prendra également en compte, la formation du personnel sanitaire. L’objectif étant d’aider l’hôpital Blaise Compaoré à accomplir sa mission.

Une unité de fabrication de consommables ?

A en croire le ministre de la santé, des dispositions seront prises pour pallier à l’épineuse question des consommables dans les unités d’hémodialyse. Cela sous-entend, selon lui, une formation de l’ensemble de la chaîne des ressources humaines et une maîtrise de la chaine d’approvisionnement des consommables essentiels pour les séances d’hémodialyse. ‘’Nous y travaillons. On pouvait ouvrir ce centre depuis novembre 2017, mais on voulait s’assurer que nous avons au moins 6 mois de fonctionnement de consommables avant de commencer. Là, nous avons lancé les commandes pour que d’ici trois mois, nous ayons un stock de fonctionnement d’environ 1 an » a dit Nicolas Méda. Et d’ajouter, le gouvernement travaille à implanter une unité de fabrication de consommables au Burkina Faso.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 7 février 2018 à 07:47, par Pat Le Démocrate En réponse à : Burkina : Le deuxième centre d’hémodialyse inauguré

    Tout en remerciant le gouvernement pour cet effort, je déplore cependant la lenteur pour l’ouverture du centre d’hémodialyse de Bobo. Je me demande si les travaux de ce centre ont commencé bien avant celui de Bobo-Dioulasso.

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