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Jubilé du premier pèlerinage à Yagma : Les fidèles catholiques sur les traces des pionniers

LEFASO.NET | Nicole OUEDRAOGO

Publié le lundi 5 février 2018 à 00h25min

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Jubilé du premier pèlerinage à Yagma : Les fidèles catholiques sur les traces des pionniers

Le 31 mars 1968, un petit groupe d’hommes et de femmes, avec en commun leur foi, se sont recueillis dans un endroit envahi par des herbes sauvages. 50 ans après, ce site est devenu un « haut lieu de la présence de Dieu ». Ce dimanche 4 février 2018, ils étaient des milliers à se recueillir au pied de la colline mariale pour exprimer leur reconnaissance à Dieu et manifester leur attachement à la vierge Marie. La célébration eucharistique de ce jour a été présidée par Monseigneur Séraphin Rouamba, en présence des cardinaux Philippe Ouédraogo et Yeom Soo- Jung André, archevêque métropolitain de Séoul (Corée du Sud).

Il y a 50 ans de cela, c’est évident qu’on n’aurait pas eu du mal à déterminer le nombre de fidèles catholiques qui sont au pied de la colline du sanctuaire Notre Dame de Yamga. Aujourd’hui, c’est une foule immense. Très tôt ce matin, la veille pour certains, ils étaient nombreux ces fidèles catholiques à se rendre à Yagma pour répondre au rendez-vous annuel de leur diocèse. Et cette fois, il s’agit d’un rendez-vous spécial, puisque l’Eglise famille du Burkina célèbre le 50ème anniversaire du premier pèlerinage à Yagma.

Placée sous le thème : « Avec Marie Notre Dame de Yagma, jubilons et annonçons les merveilles de Dieu », cette célébration est selon le cardinal Philippe Ouédraogo, un temps de grâce. « Au vu de cette foule apocalyptique, nous n’avons de cesse de rendre grâce au seigneur pour cet élan de foi et d’espérance du peuple de Dieu. Nous avons compté beaucoup de non-chrétiens dans l’assemblée et cela est signe que Dieu est Dieu et nous pouvons toujours nous retrouver en Dieu et grâce à sa Mère notre Mère, Mère de Jésus ». Elevé au rang de cardinalat le même jour que son homologue burkinabè, l’archevêque métropolitain de Séoul, Yeom Soo- Jung André , invité d’honneur du présent pèlerinage , a convié les fidèles burkinabè à aller delà des frontières, de la race et de la religion, pour prier les uns pour les autres.

« Servir, se faire serviteur »

Se référant à l’évangile de saint Marc, chapitre 1, verset 29 à 39, le cardinal Philippe Ouédraogo, dans son homélie, a exhorté les fidèles catholiques à se faire serviteurs. « Ne pas chercher à se servir ou à se faire servir. C’est cela le message qu’à la suite de son fils Jésus, la vierge Marie nous adresse en ce 50ème anniversaire du premier pèlerinage à Yagma » a-t-il noté. Et de poursuivre, qu’en terme de service, la vierge Marie reste un exemple idéal. « Quand elle a reçu l’annonce de l’ange, elle n’a pas attendu d’avoir réglé tous ses problèmes avant de se mettre en route (…) » a-t-il signifié, soulignant que : « servir, rend l’homme semblable à Dieu ».

‘’ Des têtes bien pleines et bien faites’’

50 ans après l’audace des pionniers de Yagma, le pasteur de l’Eglise famille de Dieu appelle les fidèles catholiques à marcher sur leurs pas. En effet, Philippe Ouédraogo exhorte chaque chrétien à être : « ce grain de sel qui rehausse le goût de toute la nourriture, cette pincée de levain qui fait gonfler la pâte humaine et la petite flamme qui éclaire dans ce monde ». A ce propos, revenant sur la crise du monde éducatif, l’archevêque métropolitain de Ouagadougou, tout en saluant le consensus auquel est parvenu les différentes parties, a signifié que l’éducation est d’abord une responsabilité de la famille, qui en tant qu’église domestique, doit être son lieu privilégie. « Nous devons nous interroger et rester en alerte. L’éducation ne doit pas se réduire à l’enseignement. Certes, nous voulons des têtes bien pleines, mais surtout des têtes bien faites » a-t-il indiqué.

Par ailleurs, soulignant le rôle primordial que doivent jouer les familles chrétiennes dans l’éduction de la jeunesse, le cardinal Philippe Ouédraogo a convié les burkinabè à s’inspirer de l’exemple de la Corée Sud, qui à travers l’éducation et l’amour du travail dans la discipline, a su se développer sur le plan socio-économique. ’’ (…) Selon le témoignage de nos amis coréens, ils étaient au même niveau de développement que la plus part des pays africains. Je leur ai demandé quel était le secret de leur boom’’ a lancé le Cardinal Philippe Ouédraogo. Puis de répondre :’’l’école obligatoire pour tous et dans la recherche constante de l’excellence. L’amour du travail dans la discipline : On ne recherche pas de raccourcis malhonnêtes pour réussir. On s’applique au travail à tous les niveaux ‘’ a-t-il conclu.

Nicole Ouédraogo
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