LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Nous sommes lents à croire ce qui fait mаl à сrοirе. ” Ovide

Grève du SYNTSHA : Le ministère de la santé a pris ses précautions

Publié le mercredi 31 janvier 2018 à 13h17min

PARTAGER :                          
Grève du SYNTSHA : Le ministère de la santé a pris ses précautions

La grève du Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA), la fermeture temporaire de la maternité de l’Hôpital Yalgado Ouédraogo. Le ministère de la santé rassure, aucun de ces évènements ne doit inquiéter les burkinabè. Dans la soirée du mardi 30 janvier, le professeur Nicolas Méda a rencontré les maires d’arrondissement de la ville de Ouagadougou. Objectif, informer ces derniers sur les différents dispositifs organisationnels qui ont été mis en place.

Ce mercredi 31 janvier, le SYNTSHA observe un arrêt de travail de 24 heures pour exiger l’annulation du procès d’un agent de santé poursuivi depuis 2012 pour non-assistance à personne en danger et dénoncer la lenteur du protocole d’accord du 13 mars 2017. « Nous avons pris des dispositions pour éviter et gérer la grève et pour éviter la grève, il fallait qu’on annule le jugement qui aura lieu le mercredi 31 janvier » a noté le ministre de la santé, soulignant que cette question ne relève pas du ressort gouvernement, mais plutôt du pouvoir judicaire.

La grève étant maintenue, le gouvernement dit avoir pris des dispositions pour assurer la continuité des services.’’ Nous avons demandé aux responsables de toutes les formations sanitaires, de mobiliser tous ceux sont disposés à travailler (médecins, stagiaires, étudiants) à le faire. Nous avons aussi fait appel aux services de santé de l’armée pour renforcer nos services. Nous avons aussi sollicité les responsables des collectivités pour qu’ils réquisitionnent certains agents qui ont des postes critiques » a indiqué Nicolas Méda.

Quant au protocole d’accord SYNTSHA-gouvernement, Nicolas Méda confie que les choses avancent normalement. ‘’ Nous ne pensons pas que la raison principale de la grève soit la lenteur du protocole d’accord’’ a-t-il signifié.

Et d’ajouter qu’au sujet de l’amélioration des conditions de travail « tout le monde a été témoin que le gouvernement a fait des efforts immenses ». « Concernant l’amélioration du dispositif de gestion des ressources humaines, la loi sur la fonction publique hospitalière a été votée et le premier ministre a convoqué de nouveau les différents acteurs le 1er février, pour conclure sur le volet financier de la loi sur la fonction publique hospitalière’’ a-t-il soutenu.

Puis de poursuivre « Pour le développement du plan de carrière des agents de santé, il y a au niveau de la fonction publique, le répertoire interministériel des métiers de l’Etat, chaque secteur ministériel doit apporter sa nomenclature nouvelle des métiers de son secteur, (…) Il reste un mois pour que tous les secteurs consolident l’ensemble de ce répertoire pour que le conseil des ministres valide ledit répertoire afin que les nouveaux concours professionnels qui seront lancés au mois de mai puissent tenir compte de ce nouveau référentiel ‘’ a-t-il expliqué .

Fermeture temporaire de la maternité CHU-YO

« Il n’y a pas de panique, la situation est maitrisée. Il y a un comité qui a été mis en place pour assurer la coordination » a rassuré la Secrétaire générale du ministère de la santé, docteur Francine Ouédraogo, soulignant que selon les normes scientifiques, les structures hospitalières doivent être désinfectées chaque année pour répondre aux normes de qualités.

Ainsi, durant trois semaines, du 29 janvier au 18 février, la maternité de l’hopital Yalgado sera fermée pour désinfection. Et selon la SG du ministère de la santé, cette fermeture temporaire qui a suscité l’adhésion de l’ensemble des gynécologues obstétriciens a nécessité auparavant des rencontres préparatoires. C’est dans ce sens qu’un dispositif a été mis en place pour dispatcher les urgences et les malades qui d’habitude, fréquentent cette maternité. « Nous avons alors mis en place un dispositif organisationnel pour réorienter de façon efficace, les patientes des structures périphériques vers le niveau de référence » a-t-elle noté.

De ce dispositif, l’on retiendra que les autres structures de référence, à l’instar de Hôpital Blaise Compaoré, l’hôpital de Bogodogo, le CMA de Pissy, ont été renforcées en personnel.’’ Nous avons mis en place un plan de communication interne avec les acteurs de la santé pour savoir qui assure une permanence ou une astreinte durant ladite période, une liste d’astreinte a été établie ‘’ a-t-elle signifié. Dans la même dynamique, des ambulances ont été mises en place pour assurer le transport des gynécologues qui sont d’astreinte vers les structures d’appui. Notons également qu’un centre d’appel (70 36 83 40) a été mis en place pour favoriser l’orientation des patients vers les structures d’appui.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 31 janvier 2018 à 10:28, par mytibketa En réponse à : Grève du SYNTSHA : Le ministère de la santé a pris ses précautions

    Le burkina est devenu un pays de non droit. Sinon comment comprendre cette grève qui comme saut d’humeur vient s’ajouter à celle des étudiants fautifs. Je milite dans un syndicat je fais des bétises et je demande le soutient de mon syndicat pour me tirer d’affaire. Il faut qu’on arrête ces comportements qui infantilise le fonctionnaire ou l’étudiant Burkinabe. Tout citoyen qui se trouve lésé peut demander justice auprès de la justice.Ce genre de grève doit être mâté avec la dernière énergie. De même pas de travail pas de salaire . Il faut qu’on applique les textes et que l’on arrête avec ses speudo- conciliabules avec qui les autorités coutumières qui les religieuses qui doivent dire la vérité à ces faux types d’un genre nouveau. A la justice ce qui est à la justice et au gouvernement ce qui est au gouvernement. On veut quelque chose et son contraire. Halte.

    • Le 31 janvier 2018 à 13:29, par L’Autre Africain En réponse à : Grève du SYNTSHA : Le ministère de la santé a pris ses précautions

      La situation du Burkina est résumée par la citation de Paul Valéry : "Si l’État est fort, il nous écrase. S’il est faible nous périssons." Avec les frères Compaoré, c’est l’État fort qui écrasait les citoyens. Sous les RSS, c’est la faiblesse de l’État qui risque de nous entrainer dans un gouffre.
      On espère bien que le PF et le peuple Burkinabè sauront trouver le juste milieu pour nous éviter des "si on savait".

    • Le 31 janvier 2018 à 16:06, par santé En réponse à : Grève du SYNTSHA : Le ministère de la santé a pris ses précautions

      Mon frère vient mater on se donne RDV a l’hôpital vous aller mourir lentement dans nos couloir

    • Le 31 janvier 2018 à 16:58, par needa En réponse à : Grève du SYNTSHA : Le ministère de la santé a pris ses précautions

      vrema toi tu es hors du pays.fo pas jouer le jeu des briseurs de syndicat...en conseil des ministre ils ont licencié le monsieur.et cetè le mem conseil ki a anulé le licencma.ojourdhui on nous dit k cè la famill ki a posé plainte, la famill a nié..kel conclusion tu fai:une manière de casser le syntcha....sur 6 syndicats, un seul va en grèv, les otres peuvent assurer le servic mini...pourkoi c acharnema et c brui

    • Le 31 janvier 2018 à 17:57, par saw man En réponse à : Grève du SYNTSHA : Le ministère de la santé a pris ses précautions

      Quand on vous lis,on a l’impression que vous êtes un gâteau à la solde du gouvernement,vous êtes fait pour spolier les causes justes,leurs donner un caractère mauvais. Seulement laisser ceux qui veulent évoluer,évoluer.si vous n’avez rien de constructif quittez la toile.

  • Le 31 janvier 2018 à 11:46, par Vibration Positive En réponse à : Grève du SYNTSHA : Le ministère de la santé a pris ses précautions

    Trop c’est trop, arrêtons ce genre de comportement. Vous criez justice alors que vous même vous n’êtes pas juste. Laissez la justice faire son travail, c’est un agent comme tous les autres et au delà de ça un citoyen lamda donc passible de poursuite judiciaire en cas de manquement. Ne demandez pas à l’État de s’ingérer dans une affaire judiciaire SVP,a ce rithme on va pas s’en sortir. S’il est clean il sera relâché, sinon il doit purger sa peine sinon d’autres feront comme lui sans crainte et cela n’est pas admissible car c’est de la vie humaine dont il est question. Merci

  • Le 31 janvier 2018 à 11:51, par Citoyen En réponse à : Grève du SYNTSHA : Le ministère de la santé a pris ses précautions

    À t-on réellement besoin de faire un grève pour soutenir un agent dont le dossier est en justice. C est à ne rien comprendre. Surtout que les conséquences d’une telle action porterait préjudice aux populations qui ne sont que des victimes. SVP renvoyez votre copie.

    • Le 31 janvier 2018 à 21:23, par Aziz En réponse à : Grève du SYNTSHA : Le ministère de la santé a pris ses précautions

      C’est la revue de la copie qui donnee les resultats de la greve generale sans servuce minimum d’ aujourd’hui ! invitons l’autorite a en tirer les consequences en appliquant les protocoles signe depuis un an bientot afin de nous epargner d"autres greves,d’autres deces et d’autres proces ! salut l’artiste

  • Le 31 janvier 2018 à 12:40, par Rassagl yé En réponse à : Grève du SYNTSHA : Le ministère de la santé a pris ses précautions

    Ne demandez pas à l’État de s’ingérer dans une affaire judiciaire. C’est une solidarité impartiale car la victime était aussi la femme d’un agent de santé.

    Cette grève sans service minimum ne sera jamais comprise de la même façon par les deux « agent incriminé et agent victime ».

    Paix à l’âme de cette dame

  • Le 31 janvier 2018 à 12:58, par Rasta En réponse à : Grève du SYNTSHA : Le ministère de la santé a pris ses précautions

    le SYNTSHA a installé le terrorisme syndical dans le système de santé, la liberté syndicale n’existe plus. ce syndicat défend les corrupteurs dans les hôpitaux qui dépouillent nos parents en détresse. que Dieu bénisse le Faso et nous débarrasse de ces ..........

  • Le 31 janvier 2018 à 13:06, par SAA En réponse à : Grève du SYNTSHA : Le ministère de la santé a pris ses précautions

    Moi je vais plus loin en accusant Bassolma BAZIE, car il faut avoir le courage de dire parfois à tes hommes de rang que la liberté syndicale a des limites. En gagnant le procès, c’est une victoire du monde syndical. Mais aller en grève pour exiger du gouvernement le retrait d’un dossier en justice est inadmissible. J’espère bien que ce syndicat "SYNTSHA" ne se joindra plus jamais au monde syndical pour exiger justice dans ce pays ? Balssoma BAZIE, tu assumera sans doute les conséquences de la remise en cause de la justice dans ce pays à travers tes béni oui oui.
    Fonctionnaires Burkinabè, faites attention pour ne pas s’attirer la colère des autres.

  • Le 31 janvier 2018 à 15:14, par j’aime mon pays En réponse à : Grève du SYNTSHA : Le ministère de la santé a pris ses précautions

    Le droit de grève n’est pas absolu.

    Mais le droit de grève est-il un droit fondamental ?

    Sans ambages oui, sur le plan théorique. Mais, en pratique, c’est un droit qui entre en conflit ouvert avec certains droits fondamentaux considérés comme supérieurs, comme le droit à la vie, à la santé et à la sécurité. Ces droits ne sauraient être mis en péril par le droit de grève. Et même, dans les principes de l’Organisation internationale du travail (OIT), la grève peut être interdite seulement pour certains agents intervenant dans les services essentiels.

    Que recouvre la notion de services essentiels ?

    Ce sont des services dont l’interruption risquerait de mettre en danger la vie, la sécurité ou la santé de plusieurs personnes.
    L’OIT, plus précisément le Comité de la liberté syndicale, définit très strictement les services essentiels comme étant des services où la grève peut être interdite et il cite une liste non exhaustive de ces services : les services hospitaliers, les services d’électricité, les services d’approvisionnement en eau, les transports aériens, etc. En fait, chaque pays a la liberté de définir ses services essentiels.

  • Le 31 janvier 2018 à 21:31, par Aziz En réponse à : Grève du SYNTSHA : Le ministère de la santé a pris ses précautions

    Effectivement services essentiels = traitements essentiels = application diligente des protocoles d’accord afin d’eviter leur debrayage qui pourrait couter des vies humaines ! a mediter

  • Le 1er février 2018 à 09:23, par nabakiba En réponse à : Grève du SYNTSHA : Le ministère de la santé a pris ses précautions

    Bonjour chers internautes , vous savez la vie n’a pas de prix . La femme a perdu sa vie et L’agent sera jugé à double face d’abord par l’homme et après dieu . je vous assure que tout paie sur terre . Nous avons vu des qui n’ont pitié de quelqu’un, mais comment ont ils terminé leur vie ( veuf -veuve-paralysie - perte de leurs enfants etc.........etc .........c’est à dire que ce manque de moral et dignité ne restera jamais impuni.) Nous demandons aux syndicalistes de beaucoup penser à leurs prochains car certains ne sont qu’au début de leur carrière et il leur reste du temps et peut changer du jour au lendemain dans ce pays là.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique