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Diplomatie : Idrissa Zorom déplore une faible mise en valeur de la diplomatie culturelle

Publié le dimanche 28 janvier 2018 à 10h00min

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Diplomatie :  Idrissa Zorom déplore une faible mise en valeur de la diplomatie culturelle

Convaincu que la culture est un levier important dans le rayonnement diplomatique du Burkina Faso, le Directeur de la coopération culturelle Idrissa Zorom, a animé une conférence le 27 janvier 2018 sur la faible valorisation des aspects culturels dans l’arsenal diplomatique burkinabé.

Le Burkina Faso est un pays d’une abondante culture. Si abondante qu’elle peut mieux que d’autres aspects, servir de relai à son rayonnement pourvu qu’elle ne soit pas négligée. C’est du moins ce dont est convaincu le Directeur de la coopération culturelle, Idrissa Zorom.

Pour le conférencier, la valorisation du patrimoine culturel passe notamment par la promotion des institutions culturelles comme l’Institut Supérieur de l’Image et du Son(ISIS), le festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (FESPACO) le Salon International de l’Artisanat de Ouagadougou(SIAO), la Semaine Nationale de la Culture(SNC), le Centre Régional des Arts Vivants en Afrique ainsi que les autres manifestations culturelles qui foisonnent au Burkina. « L’Etat doit réfléchir à une stratégie pertinente, coordonnée et chiffrée de l’utilisation de son patrimoine culturel pour assurer son rayonnement et sa respectabilité au niveau international ».

Le ministère des Affaires Etrangères -pour qui il plaide un renforcement de moyens- doit en synergie d’actions avec le Ministère de l’Economie porter ce projet. A l’instar d’autres pays, le Burkina doit aussi penser à créer ses centres culturels ne serait -ce que dans un nombre limité de pays. Pour lui, le pays a les moyens d’autant que cette mise en valeur ne pas cher si l’on considère les retombées possibles. S’il estime que certaines actions comme le fait pour certains diplomates de porter le faso dan fani lors de leurs accréditations et la dotation des ambassades en attachés culturels sont à saluer, il n’en reste pas moins que le patrimoine culturel est à son avis délaissé en témoigne sa non mise en valeur au cours de la visite du Président français. « Les organisateurs auraient pu emmener le Président Macron à visiter les ruines de Loropéni où tout autre site. L’exposition médiatique de ce site allait à coup sûr susciter un engouement touristique » opine-t-il.

La culture est reléguée au second plan au Burkina que certains pays travaillent à lui ravir ce statut de plaque tournante dans ce domaine. « Cette thématique est des plus importantes mais elle devrait surtout s’adresser à ceux qui ont charge ces questions dans les différents ministères pour porter la culture burkinabé. Aucun développement n’est possible sans la culture. » note quant à lui, le Président de la Commission Nationale des Arts, Thierry Millogo qui estime que le Président du Faso doit être le premier garant du patrimoine burkinabé

Soumana Loura (Stagiaire)
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