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Grève dans le système éducatif burkinabè : La Coordination des CDAIP de la ville de Ouagadougou soutient les manifestants

Publié le jeudi 25 janvier 2018 à 15h20min

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Grève dans le système éducatif burkinabè : La Coordination des CDAIP de la ville de Ouagadougou soutient les manifestants

Ceci est une déclaration du Comité de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) sur la grève qui secoue le milieu enseignant. Une lutte légitime selon le comité.

Depuis la rentrée scolaire 2017-2018 le secteur de l’éducation est secoué par des mouvements sociaux. En témoignent les grèves suivies de marches-meetings et de sit-in organisés par la Coordination des syndicats de l’éducation nationale (CNSE), soutenue par les élèves à travers leurs associations, en vue, notamment de l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail et pour l’amélioration de la qualité de l’enseignement.

Les différents points de la plate-forme revendicative de la CNSE montrent bien les difficiles conditions dans lesquelles vivent et travaillent les acteurs de l’éducation ainsi que le manque de vision et de volonté politique du régime du MPP et alliés en matière d’éducation. La dégradation continue du système éducatif burkinabé se manifeste par les effectifs pléthoriques, l’insuffisance des ressources humaines de qualité et en nombre suffisant, le manque de moyens matériels pour les écoles, la prolifération des écoles sous paillottes, le faible niveau du rendement scolaire, l’inflation des frais de scolarité, la mauvaise gouvernance des établissements d’enseignement publics et privés, etc.

Face à l’approfondissement de cette crise de l’école burkinabé, au lieu de trouver des réponses idoines aux préoccupations légitimes exprimées par la CNSE, le pouvoir de Roch Marc Christian KABORE s’est illustré par son manque de sérieux et de diligence dans le traitement de la plate-forme revendicative, la manipulation des statistiques relatives à la masse salariale et l’insolence de certains caciques – à l’image du président de l’Assemblée Nationale Alassane Bala SAKANDE – dont les propos sur le mouvement des acteurs de l’éducation traduisent leur ignorance, leur déficit de légitimité et leur mépris pour notre peuple insurgé et résistant.

La lutte courageuse de la CNSE, tout comme les autres luttes sociales justes, s’inscrivent dans le mouvement patriotique et révolutionnaire salutaire manifesté par notre peuple, en particulier sa jeunesse populaire, lors de l’insurrection populaire d’Octobre et de la résistance populaire au putsch de Septembre 2015. Les profondes aspirations de notre peuple à la démocratie et au progrès social véritables, ayant conduit à ces deux tournants politiques majeurs de l’histoire de notre peuple, ont été vite déçus et pris en otage par le MPP et alliés. Peinant à faire face aux revendications légitimes des travailleurs de l’éducation, le pouvoir recourt à une vaste campagne médiatique et politique pour contester la justesse de la lutte de la CNSE, malgré le soutien populaire dont elle bénéficie, et à la répression contre les élèves qui manifestent pour exiger la reprise normale des activités pédagogiques.

Face à cette situation, la Coordination des CDAIP de la ville de Ouagadougou dénonce :

-  les manœuvres dilatoires du pouvoir du MPP et alliés face à la déliquescence du système éducatif burkinabé,
-  la répression barbare qui s’abat sur les élèves qui manifestent pour soutenir la juste lutte de la CNSE et exiger la reprise normale des cours.

En outre, elle invite :

-  le gouvernement à trouver rapidement des réponses adéquates aux points de la plate-revendicative de la CNSE afin d’éviter l’enlisement de la situation,

-  ses militants et sympathisants et la population burkinabé à soutenir la lutte légitime de la CNSE dans l’intérêt de notre peuple et de l’école burkinabè.

Non à la privatisation de l’éducation au Burkina Faso !

Non à la diabolisation des luttes justes et légitimes des travailleurs de l’éducation !
En avant pour l’avènement d’une école démocratique et populaire au profit des enfants du peuple !

Ouagadougou le 23 janvier 2018

Pour la coordination des CDAIP de la ville de Ouagadougou
TARPAGA ÉLIE, Président
70128600/78219030

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Vos commentaires

  • Le 25 janvier 2018 à 14:52, par L’Ogust En réponse à : Grève dans le système éducatif burkinabè : La Coordination des CDAIP de la ville de Ouagadougou soutient les manifestants

    Le CDAIP fait partie de ceux qui comme le disait Norbert ZONGO, soutient le CNSE
    "comme la corde soutient le pendu". C’est pour mieux l’étrangler.
    Rira bien qui rira le dernier s’il y’a une année blanche !

  • Le 25 janvier 2018 à 15:51, par garkou En réponse à : Grève dans le système éducatif burkinabè : La Coordination des CDAIP de la ville de Ouagadougou soutient les manifestants

    Decidemment tout le monde est idiot dans ce pays ou bien c’est quoi. Les problemes de l’education n’ont jamais ete geres sous le CDP de Blaise Compaore depuis 27 ans et vous voulez qu’en un tour MPP de Rock le resolve en une minute. D’ailleurs ce ne sont pas des greves qui ont fait partir le CDP c’est la modification de l’article 37. Au lieu de jouer a l’apaisement en tant que structure citoyenne chacun critique le manqu de vision du parti au pouvoir, vous aussi. Les revendications datent ils d’aujourd’hui ou bien c’est quoi. Les gens reflichisent avec le D ou quoi. Presentez vous en 2020 sous votre baniere et vous allez aider a resoudre tous les problemes syndicaux du Burkina Faso. Dans quell pays au monde, on resoud tout en 2 ans de pouvoir. Vous n’avez pas honte, au lieu dans un esprit citoyen de concilier les 2 parties vue votre statut, vous mettez l’huile dans le feu.

  • Le 25 janvier 2018 à 15:55, par Thom’s En réponse à : Grève dans le système éducatif burkinabè : La Coordination des CDAIP de la ville de Ouagadougou soutient les manifestants

    Eh les hommes de la CDAIP, vous êtes en retard. La CNSE est en négociation avec le Gouvernement, soucieux de leurs revendications. Dites moi dans quelle ville les élèves ont été réprimés ? Soutenez-vous les élèves qui mettent le Drapeau en berne à Koudougou ; ou qui empêchent les FDS de passer, exemple au niveau de Boussé ?

  • Le 25 janvier 2018 à 23:00, par Nina Poukame En réponse à : Grève dans le système éducatif burkinabè : La Coordination des CDAIP de la ville de Ouagadougou soutient les manifestants

    Messieurs de la coordination des CDAIP de la ville de Ouagadougou, êtes vraiment au serieux et convaincus de ce que vous dites ?
    Vous dites que :
    « La dégradation continue du système éducatif burkinabé se manifeste par les effectifs pléthoriques, l’insuffisance des ressources humaines de qualité et en nombre suffisant, le manque de moyens matériels pour les écoles, la prolifération des écoles sous paillottes, le faible niveau du rendement scolaire, l’inflation des frais de scolarité, la mauvaise gouvernance des établissements d’enseignement publics et privés, etc. »
    Questions :
    1. Les effectifs respectifs moyens dans les classes du primaire et au secondaire étaient de combien durant l’année scolaire 2014-2015 et sont de combien dans l’année scolaire 2017-2018 ? C’est la réponse à cette question qui nous permettra de voir si la pléthore des effectifs dans les classes s’est empirée comme vous le dites ou s’est réduite comme certains le pensent.

    2. Combien y avait-il d’écoles sous paillottes durant l’année scolaire 2014-2015 et combien y en a-t-il en 2017-2018 ? Il faudra aussi préciser combien d’écoles sous paillottes ont bénéficié de constructions de classes en matériaux définitifs et Combien de nouvelles écoles sous paillottes ont été créées par l’état et ses démembrements entre 2015 et 2017 ? De mon point de vue, si l’état fait des efforts pour normaliser les écoles sous paillottes recensées en 2015 et que par ailleurs les populations sur leurs propres initiatives en créent de nouvelles, il est difficile et même irréaliste de vouloir compter à court ou moyen terme zéro (0) école sous paillottes. À moins de prendre une loi pour interdire aux populations toutes initiatives de création de nouvelles écoles. Chose qu’aucun patriote sincère, et vous en premier, ne manquerez de dénoncer et de condamner avec la dernière énergie.

    3. Pouvez-vous éclairer davantage l’opinion sur l’évolution du niveau du rendement scolaire entre 2014 et 2017 ?

    4. Quelles sont les principales manifestations de la mauvaise gouvernance des établissements publiques et prives ?

    Vous dites aussi que :
    « … le pouvoir de Roch Marc Christian KABORE s’est illustré par son manque de sérieux et de diligence dans le traitement de la plate-forme revendicative, la manipulation des statistiques relatives à la masse salariale »
    Question : Pouvez-vous nous dire ou se trouve la manipulation des statistiques relatives a la masse salariale ? Une confrontation des statistiques relatives à la masse salariale selon vos estimations avec celles produites par le pouvoir de RMCK permettrait au public d’apprécier.
    Si vous voulez qu’on vous prenne au sérieux, il vous faudra donner des réponses claires et non mensongères aux questions ci-dessus, car les simples déclarations, si elles ne sont pas appuyées par des preuves, ne peuvent convaincre personne, même pas les auteurs desdites déclarations.

  • Le 26 janvier 2018 à 14:26, par Calmos En réponse à : Grève dans le système éducatif burkinabè : La Coordination des CDAIP de la ville de Ouagadougou soutient les manifestants

    Les Burkinabè sont seulement très pressés comme s’ils vont mourir demain. Nous avons accordé une année à la transition, nous pouvions aussi accompagner le gouvernement RMCK même s’il est tombé dans le piège laissé par la transition sur les magistrats. Il y a un adage bwaba qui dit "quand tu ne peux pas t’en prendre à là où tu as buté, n’accuse pas là où tu es tombé". Nous devrions nous montrer patients sur le front social. Les Enseignants sont d’ailleurs les derniers dans ces mouvements sociaux. Je trouve personnellement que ce gouvernement travaille. Si un des multiples gouvernements de Blaise avait travaillé comme celui-ci, nous serions très loin. Ouagadougou n’est pas seulement le Burkina Faso. Regardez les investissements dans les universités, à l’intérieur du pays, les infrastructures en construction etc. Ils sont entrain de désenclavés le pays. Et cela n’est pas rien. Ce gouvernement connait des problèmes d’insécurité à l’intérieur comme au Nord du pays qu’aucun autre gouvernement n’a connu.Je précise que je ne suis d’aucun parti politique et j’analyse objectivement le lièvre qui à de longues oreilles mais je dois lui reconnaitre qu’il court vite et bien.

  • Le 26 janvier 2018 à 18:20, par Burkin’avance En réponse à : Grève dans le système éducatif burkinabè : La Coordination des CDAIP de la ville de Ouagadougou soutient les manifestants

    CDAIP oh ! quelle bandes d’opportunistes, Mêmes les OSC les plus ternes profitent de cette situation délétère pour s’illustrer Vous n’avez pas de propositions concrètes pour une sortie de crise alors le chien aboie et la caravane passe.

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