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Genre et droits humains : 35 professionnels renforcent leurs capacités à l’Université Ouaga 2

Publié le lundi 22 janvier 2018 à 23h59min

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Genre et droits humains : 35 professionnels renforcent leurs capacités à l’Université Ouaga 2

« Les droits sexuels et reproductifs au cœur des politiques publiques de santé et genre en Afrique de l’ouest ». C’est sous ce thème que se tient la toute première formation diplômante continue de niveau certificat en IEC-CCC, genre, droits humains et santé de la reproduction. Initiée par l’université Ouaga II, avec l’appui de l’Organisation ouest africaine de la santé (OOAS), cette formation vise à outiller les professionnels sur les grandes questions du genre, notamment la santé de la reproduction et les droits humains. Les travaux ont débuté ce lundi 22 janvier 2018, au sein de l’Institut universitaire de formations initiale et continue (IUFIC).

Rendre les professionnels du secteur de la santé, de l’action sociale, de la défense, de la justice et des droits humains, « plus aptes à opérationnaliser les politiques publiques de santé en général et de santé de la reproduction en particulier, en intégrant la dimension genre avec une approchée basée sur les droits humains et la communication pour le changement de comportement ». C’est dans cette dynamique que s’inscrit la présente formation en IEC/CCC (information éducation communication/communication pour le changement de comportement), genre, droits humains et santé de la reproduction.

Cette formation, selon le Directeur général adjoint de l’OOAS, Laurent Assogba, entre en droite ligne avec le programme régional de l’OOAS « Démographie, santé sexuelle et de la reproduction », financé par l’Agence française du développement. Et ce sont, au total, 35 professionnels, dont 30 acteurs issus de différents ministères, d’ONG et d’associations et cinq auditeurs ayant des connaissances en sciences humaines, en protection et droits de l’enfant, qui prennent part à la présente session.

Il s’agira au cours de ces 10 jours, de dispenser des modules sur le genre, en lien avec les droits humains et la santé de la reproduction. Cela, à travers des enseignements thématiques, des ateliers de travail en équipe et de présentations suivies d’échanges. « Les participants seront outillés en IEC /CCC en vue de pouvoir mener des campagnes de sensibilisation sur le terrain pour le changement de comportements. Vous aurez aussi des modules basés sur les droits sexuels et reproductifs, la question des mutilations génitales féminines qui constituent une violation des droits à l’intégrité physique de la femme et de la petite fille » a noté Dr Ibrahim Tall, un formateur, soulignant que la présente session sera couronnée par un certificat.

Ainsi, souligne le ministre de la santé, Pr Nicolas Méda, dont le département bénéficie du plus grand nombre de bourses, soit 15 bourses de formation au profit d’agents de profils divers, la présente session permettra à l’ensemble des acteurs d’avoir des compétences réelles. « Nous sommes dans un pays où d’énormes pesanteurs socio-culturelles pèsent toujours sur les droits sexuels et reproductifs des jeunes et des femmes. Il est notamment question des mariages d’enfants, des droits sexuels. Pour une femme, négocier le port du préservatif, l’accès à la planification familiale, c’est toujours difficile dans le contexte actuel où la communauté est pro-nataliste » a relevé le ministre de la santé.

Son souhait étant que l’ensemble des acteurs qui sont au cœur de la politique publique de santé et du genre soient outillés à l’issue cette formation, pour être plus aptes à permettre aux bénéficiaires de défendre leurs droits sexuels et reproductifs. Dans la même veine, le président de l’université Ouaga II, le Pr Stanislas Ouaro, s’est dit convaincu quant aux compétences des acteurs qui permettront d’aborder rationnellement les problèmes des populations africaines.

Notons qu’à l’instar du Burkina Faso, l’OOAS envisage d’appuyer d’autres universités de la région ouest africaine telles que l’université Abdou Moumouni du Niger et l’université des sciences juridiques de Bamako, pour la mise en œuvre de formation en genre, droits humains et santé de la reproduction.

Effectif depuis 2013, l’IUFIC, dirigé par le Pr Serge Auguste Bayala, est l’un des deux instituts de l’UO2. L’institut offre des formations en science politique, fiscalité, gestion des projets, droit et politiques minières, sciences de l’environnement, santé publique, droit pénal (…) et aussi, des formations issues des besoins exprimés ou identifiés. A ce jour, l’Institut universitaire de formations initiale et continue dispose de trois licences, une quinzaine de masters et cinq certificats (formation de courte durée).

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 23 janvier 2018 à 08:38, par dié En réponse à : Genre et droits humains : 35 professionnels renforcent leurs capacités à l’Université Ouaga 2

    Où ceux qui nous gouvernent veulent ils nous amener avec cette histoire des droits sexuels ? N’avons nous pas d’autres combats de développement plus importants à mener ? A propos je vous invite à consulter le site de Marion Sigaut

    • Le 24 janvier 2018 à 09:44, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Genre et droits humains : 35 professionnels renforcent leurs capacités à l’Université Ouaga 2

      - Vraiment dié, je ne sais comment te féliciter et te remercier pour ta remarque ! Je constate même que cette affaire de genre est devenue un garde-manger pour certains dans ce pays et même au sein des institutions internationales, et elle est entrain de polluer partout les bonnes relations entre les femmes et les hommes ! Ces sauteriaux nous pompent l’air de manière abusive avec le genre que nos parents connaissaient depuis les temps anciens. Qui prend des grandes décisions qui engagent toute la famille sans demander l’avis des femmes et des enfants ? Moi-même Kôrô Yamyélé, si je décide de vendre un taureau, je discute et marchande d’abord avec ma femme pour savoir ce qu’elle en pense et combien elle souhaite avoir, ce avant même que j’aille marchander avec un client. Tenez-vous bien ! Même au berger du troupeau, je demande son avis et pourtant il est mon salarié. Ne venez donc pas me parler de genre ici, à fortiori de droit sexuel de dépravation !

      Par Kôrô Yamyélé

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