LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Barrage de Tanvi Nakamtenga (Koubri) : Bientôt la fin des travaux de réhabilitation

Publié le dimanche 14 janvier 2018 à 13h30min

PARTAGER :                          
Barrage de Tanvi Nakamtenga (Koubri) : Bientôt la fin des travaux de réhabilitation

Ambroise Niouga Ouédraogo, ministre de l’eau et de l’Assainissement, était en visite, vendredi 12 janvier 2018, sur le site du barrage de Tanvi Nakamtenga dans la commune rurale de Koubri, à une vingtaine de kilomètres de Ouagadougou. Il s’y est rendu pour constater de visu l’état d’avancement des travaux de réhabilitation dudit barrage dont une partie de la digue a cédé dans la nuit du 25 au 26 août 2017.

Le vendredi 25 août 2017, autour de 20 heures, une partie de la digue du barrage de Tanvi, un village de la commune rurale de Koubri cédait en causant d’énormes dégâts dont l’inondation du monastère Saint Benoît de Koubri. Suite à ce sinistre, le gouvernement en accord avec des entreprises, procédait au lancement des travaux de réhabilitation sur financement du budget national.

Il était donc de bon ton, comme le souligne le ministre de l’eau et de l’assainissement, Ambroise Niouga Ouédraogo, « de venir constater de visu l’état d’avancement des travaux ».

Pascal Compaoré de la mission de contrôle des travaux, la bande de 50 mètres (partie ayant cédée) a été reprise par derrière en repartant à 300

Des explications données par Pascal Compaoré de la mission de contrôle des travaux, « il fallait au regard de la rupture brusque, reconstituer le dossier technique ; ce qui a un peu pris du temps », a-t-il indiqué en faisant en outre des précisions sur la qualité de la réhabilitation de la digue. « …Sinon, on a réhabilité selon les normes ; la partie en amont a été réhabilitée avec de l’argile et celle en aval, avec de la latérite. La bande de 50 mètres (partie ayant cédée) a été reprise par derrière en repartant à 300 mètres soit 150 de chaque côté », fait savoir Pascal Compaoré.

une vue de la digue réhabilitée

De l’avis de l’entrepreneur, Karim Démé, c’est un parc d’une vingtaine d’engins dont il ne reste plus que quelques-uns sur le chantier qui a dû être mobilisé pour l’effectivité des travaux dans le délai imparti. Estimant par conséquent que le barrage est presqu’achevé, il s’est voulu également rassurant : « Ce qui est sûr, à la saison prochaine, ce sera la mise en eau à la grande satisfaction de la population », a lancé l’entrepreneur.

« Restaurer la digue qui a cédé et rétablir l’ancienne digue de plus d’un kilomètre », un défi relevé que la directrice régionale de l’eau et de l’assainissement du Centre, Seïmata Oubian/Derra n’a pas non plus manqué de saluer. Elle a ensuite souligné l’apport de cette réhabilitation dans le quotidien des populations bénéficiaires. « La réhabilitation a permis au barrage de capitaliser 2 200 mètres cube c’est-à-dire, 75% du débit de départ estimé depuis les années 1963 », selon la directrice régionale.

le frère Daniel Innocent Ouédraogo de la paroisse Saint Camille, aujourd’hui, je suis habité par un sentiment de joie et d’action de grâce et de

Et pour l’un de ces bénéficiaires, le frère Daniel Innocent Ouédraogo, c’est un sentiment de joie et de reconnaissance qui l’anime. « Aujourd’hui, je suis habité par un sentiment de joie et d’action de grâce et de reconnaissance en Dieu et en tout un chacun pour l’effort consenti dans la réhabilitation du barrage », s’est-il exclamé en ajoutant ceci : « Nous étions impuissants de voir la vie partir. Le barrage, c’était quand même pour nous une dimension qui nous aidait à vivre la seconde dimension de notre charisme, « Ora et labora » (prie et travaille) » a rappelé le frère Ouédraogo.

ministre de l’eau et de l’assainissement, Ambroise Ouédraogo, c’est l’une des rares fois où on a pu de façon spontanée, restaurer un ouvrage de ce

Quant au ministre de l’eau et de l’assainissement, Ambroise Ouédraogo, il avoue être satisfait de l’avancement des travaux du barrage à plusieurs titres parce que « c’est l’une des rares fois où on a pu de façon spontanée restaurer un ouvrage de cette envergure… ». Cette satisfaction de l’état d’avancement des travaux se justifie également par le fait que « les entrepreneurs ont consommé 60% le délai et sont à plus de 70% du taux d’exécution physique » à soutenu le ministre. Pour ce dernier, au regard des résultats, c’est l’occasion de, « remercier tous ceux qui ont mis leur volonté, leur énergie à ce qu’on atteigne le niveau actuel des travaux, principalement les entreprises des travaux et du contrôle », a conclu le ministre.

Le coût des travaux de réhabilitation est estimé à 500 millions FCFA et la mission de contrôle et de surveillance à 25 millions FCFA. Le délai d’exécution, lui, est de deux mois.

Rappel, le barrage de Tanvi Nakamtenga est un barrage en terre réalisé en 1962 avec une hauteur d’environ 6 mètres, une longueur de digue de 1500 mètres et une capacité de retenue d’eau d’environ 2 268 millions de mètres cube. Il a déjà fait l’objet de deux réhabilitation dont l’une en 2011.

Tambi Serge Pacôme Zongo(Stagiaire)
Lefaso.net

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique