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IIIe congrès ordinaire de l’UIDH : Un nouveau bail présidentiel pour Halidou Ouédraogo

Publié le vendredi 19 décembre 2003 à 05h11min

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Depuis le lundi 15 décembre 2003, l’Union interafricaine des droits de l’Homme (UIDH) tient sa session à Ouagadougou. Point d’orgue de ce jamborée des défenseurs des droits humains, le IIIe congrès ordinaire de l’Union qui a planché sur un nouveau plan stratégique et reconduit à sa tête, Halidou Ouédraogo, l’un de ses pères fondateurs, et cela pour trois ans.

" Le défi était énorme, mais il a été relevé" C’est en substance, ce qu’on peut retenir du IIIe congrès ordinaire de l’UIDH qui se tenait dans notre capitale mercredi et jeudi derniers. A en croire le président Ouédraogo, << Nous avons fait du bon travail" (les congressistes) nous avons rappelé et stigmatisé toutes les situations d’atteinte au respect des droits humains sur le continent. Des violations qui ne manquent pas, et que le futur président avait déjà signalé dans son discours d’ouverture. Arrestations arbitraires, procès d’intention, négation des droits des plus faibles, discrimination à l’égard des victimes du Sida, tortures, assassinat, fuite de responsabilités des dirigeants, le tableau à en croire l’UIDH, est peu réluisant nonobstant les avancées constatées depuis la "bourrasque démocratique des années 90. C’est dire que le chemin est" long et difficile" faute de moyens suffisants et en raison du caractère "non politiquement correct" du mouvement.

Avancer dans l’adversité

Pour autant, les femmes et les hommes qui composent l’Union, au-delà de leurs croyances, leurs religions et leur appartenance idéologique, ont "la ferme volonté de comprendre pour mieux combattre les véritables ennemis des droits humains"," car ils sont contre la logique d’un système économique qui bloque ou détruit les faibles, l’arrogance de nouveaux riches qui foulent aux pieds les Abécédaires des droits de l’homme, tels le droit à la vie, le respect de l’intégrité physique, la liberté, d’opinion et d’expression le droit à l’éducation, le droit à la santé" L’UIDH qui a occupé toute sa place dans ce combat, ambitionne d’alller plus loin, avec son outil majeur d’aujourd’hui qu’est le plan stratégique 2003/2007. Cela est possible parce que " nos prises de position publique comme nos actions sur le terrain sont justes" et d’autre part, l’UIDH n’est pas " une organisation de touristes politiques mettant les arcanes des grandes institutions ni une structure à colloques ou à séminaires".

Et pour montrer sa détermination, le mouvement a lancé un observatoire de protection des droits des personnes vivant avec le VIH/Sida les nouveaux "damnés" de la terre. Plus classiquement, l’Union continuera le plaidoyer pour le règlement des conflits, mettra l’accent sur le déficit des droits économiques, sociaux et culturels et la nécessité de protéger les droits de la femme et de l’enfant ainsi que la sauvegarde de l’environnement. Par ailleurs elle popularisera les propositions de réforme des Nations unies, allant dans le sens d’une démocratisation de l’Institution et d’un apprograndissement des processus démocratiques en Afrique.

L’Union veut aussi une Cour africaine des droits de l’homme "solide et forte". Tout cela, parce qu’au niveau conceptuel, les droits de l’homme restent une création continue et elle entend y contribuer. Des recommandations, résolutions et motions issues du congrès sont venues rappeler cette volonté d’œuvrer à l’approfondissement de la culture démocratique en Afrique. A charge pour le nouveau bureau de coordination de 22 membres de continuer ce travail " harassant mais exaltant"

B. Sy
Sidwaya

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