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Campagne mangue 2017 : un bilan négatif selon les acteurs de la filière

Publié le mercredi 10 janvier 2018 à 14h30min

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Campagne mangue 2017 : un bilan négatif selon les acteurs de la filière

L’Association Interprofessionnelle Mangue du Burkina (APROMAB) en partenariat avec l’UNMO/ CIR a organisé un atelier bilan national de la filière mangue du 05 au 06 janvier 2018.Le lancement des activités par le représentent du Président du conseil régional des Hauts bassins s’est effectué en présence d’autres personnalité comme le Directeur Régional de l’Agriculture et des Aménagements Hydrauliques des Hauts bassins.

L‘Association Interprofessionnelle Mangue du Burkina (APROMAB) qui organise chaque année un bilan des activités sur les différentes filières de la mangue est resté fidèle à son engagement.

C’est dans cette logique qu’elle a organisé une fois de plus un atelier durant 02 jours du 05 au 06 janvier 2018 pour dresser le bilan de la campagne 2017.

Pour le bilan 2017, la campagne mangue s’est déroulée dans un contexte marqué par l’engagement des acteurs à renforcer leur interprofession et les différents maillons, d’une synergie d’action entre les organisations professionnelles, les partenaires techniques, les projets et programmes qui accompagnent la filière. Aussi, le bilan a été établi à partir des collectes des Hauts Bassins, Cascades et Centre Ouest dans les différents domaines de la filière mangue : Production, transformation et exportation.

Malheureusement, la campagne de l’année 2017 a connu des difficultés qui ont négativement impacté sur la production et la commercialisation. Il s’agit notamment de la pression parasitaire qui a causé des pertes surtout pour les variétés tardives, les nombreuses interceptions à l’exportation, une faible production des vergers de manguier, l’assèchement des manguiers dans certaines zones, la non disponibilité des produits de traitement, et l’arrêt précoce de la campagne.

Cependant en termes de perspectives, l’APROMAB entend poursuivre sa collaboration avec les différents partenaires, entamer des plaidoyers pour la livraison des produits à la bonne date, renforcer le dispositif de lutte contre la mouche de fruits (pépiniéristes comités de lutte…).

Comme le souligne le président de l’interprofession de la filière mangue Paul Ouédraogo, en termes de bilan, c’est une année un peu difficile marquée par la baisse de la production. « La principale raison est l’attaque parasitaire à cause des produits bloqués à la douane qui n’a pas donné les possibilités de traiter. C’est un produit hautement périssable et nous craignons que la dotation de la CEDEAO 2018 ne vienne s’ajouter à celle de 2017 au risque d’être perçu par les autres pays comme un pays non fidèle à ses engagements n’ayant pas pu traiter les mangues pour des raisons X ou Y. En 2017 la production était autour de 200 000 tonnes mais l’attaque parasitaire l’a fait chuter à moins de 15%, les produits ont également été interceptés 20 fois à l’entrée du marché de l’union européenne pour des raisons de piqure de mouche de fruits ».

Face à cette situation critique, le président a interpellé les autorités car ce problème va au-delà de la compétence de l’inter profession. Pour Paul Ouédraogo, même si la douane a ses raisons, celles de l’intérêt général doit primer et on ne devrait pas bloquer 15 000 producteurs d’accéder aux produits pour les traitements des vergers. Bien que cet aspect ait été souligné au Directeur Général de la production et celui de la douane, tout ne semble pas bouger. Ils entendent entamer d’autres actions plus fortes pour y arriver à travers des plaidoyers et même un mouvement populaire pour obtenir ces produits dont ils ont besoin s’ils se rendent compte qu’il s’agit d’une mauvaise volonté de nuire.

Haoua Touré
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 10 janvier 2018 à 15:28, par Cotonnier En réponse à : Campagne mangue 2017 : un bilan négatif selon les acteurs de la filière

    Courage aux acteurs de la filière mangue. Nous avons connu les mêmes difficultés au niveau de la filière coton et certaines personnes mal intentionnées refusent d’admettre les effets des caprices pluviométriques. Ils veulent embarquer l’opinion sur des soi-disants qualité des intrants ou des semence, en oubliant que s’il ne pleut pas, même les meilleurs intrants du monde ne peuvent rien faire. Alors, remettons nous tous au Gouvernement qui devra trouver les solutions pour soulager les différentes filières face aux difficultés pluviométriques. Dieu n’abandonne pas ses enfants

  • Le 10 janvier 2018 à 16:00, par amateuristes En réponse à : Campagne mangue 2017 : un bilan négatif selon les acteurs de la filière

    Il existe d’autres méthodes que la lutte chimique mais tout le monde veut la facilité ! et, chacun rêve que les marchés européens sont l’eldorado pour gagner de l’argent... alors que l’on pourrait en gagner bien plus si on valorisait et transformait localement ! Le Burkina ne peut être compétitif par rapport à des mangues provenant d’autres régions du monde !

    • Le 11 janvier 2018 à 10:38, par Omer En réponse à : Campagne mangue 2017 : un bilan négatif selon les acteurs de la filière

      Si vous êtes du domaine, il faut nous montrer ce que vous avez realiser dans le sens de vos critiques. Si vous n’êtes pas du domaine, il faut l’intégrer et nous montrer les résultats. Il faut respecter ceux qui travaillent. C’est trop facile les théories non vérifiées.

      • Le 11 janvier 2018 à 12:35, par fidèle En réponse à : Campagne mangue 2017 : un bilan négatif selon les acteurs de la filière

        Fiches du COLEACP et autres documents comme les résultats de la recherche en lutte biologique et/ou intégrée, etc. qui ont fait largement leurs preuves à travers le monde. A croire que personne ne sait qu’il existe la mangue bio et, eux, ils font comment ? Ce pays est décidément le royaume des paresseux sur tous les plans ! y compris pour faire une simple recherche en quelques clics et mots clés sur le net et y trouver une multitude de résultats sur les alternatives au tout chimique !

  • Le 10 janvier 2018 à 19:25, par caca En réponse à : Campagne mangue 2017 : un bilan négatif selon les acteurs de la filière

    Pour votre encouragement, j’ai acheté les mangues du Burkina à Paris. Elles excellentes et coûtent très chères par rapports des mangues du Brésil. Mais sur le plan esthétique,les mangues du Faso ont besoins d’un bon suivi. Comme vous savez la formule, c’est la lutte qui paie un peu partout. 200000 tonnes de production et combien de Burkinabé boivent le jus de mangue très délicieuse ? Tout ce qui vient du Burkina dans le marché européen est excellent haricot vert, le miel, la mangue, mais manque de qualité. Des amis français m’en parle souvent. Il faut que ces produits soient bien traités pour le marché européen.

    • Le 11 janvier 2018 à 18:46, par fidèle En réponse à : Campagne mangue 2017 : un bilan négatif selon les acteurs de la filière

      Désolé de te contredire mais les mangues achetées en France sont dégueulasses et peu importe la provenance ! et à un prix plus que décourageant pour le consommateur européen. Pourquoi ? tout simplement parce qu’elles sont cueillis 2 voire 3 semaines avant maturité pour supporter le temps de voyage par bateau ! Arrêtons une fois pour toute de croire que l’exportation est la solution pour sortir de notre pauvreté. LA SEULE est ce que Sankara disait il y a plus de 3 décennies à savoir (la répétition est pédagogique mais face à certains...) : Produisons ce dont nous avons besoin, et consommons ce que nous produisons, au lieu d’importer ! Pour exporter une tonne de mangues à quelques centaines de milliers de F CFA, on va importer dans le même temps, un millier de tonnes de riz et brisures usagé à des centaines de millions de F CFA. Alors, cherchons l’erreur ! quand on a un ministère de l’agriculture qui n’a aucune vision et navigue à vue depuis des décennies, on perd son temps à gaspiller nos ressources pour vouloir exporter quelques centaines de tonnes de mangues ou de haricot vert pendant que dans le même temps, on importe pour des dizaines voire centaine de milliards du RIZ et des produits laitiers. Autre ineptie : on exporte 700.000 tonnes de coton brut à un prix peu rémunérateur et on importe à prix d’or, les pagnes, tissus, et autres habits à prix d’or. Et, on valorise à peine 2% de la production ! si c’est pas être con ou vouloir rester esclave... et là, je vous renvoie encore à Sankara : "l’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort". La messe est dite. Au fait, vous feriez mieux de vous exciter pour demander des comptes par rapport à l’usine de tomates de Loumbila car au moins un ou 2 milliards ont disparus.... Et, chaque fois, que je passe devant, je suis scandalisé... car c’est un CRIME ECONOMIQUE et tout le monde s’en fout au pays des Mppistes !

  • Le 10 janvier 2018 à 22:33, par Le Fair play citizen En réponse à : Campagne mangue 2017 : un bilan négatif selon les acteurs de la filière

    je ne sais vraiment pas si les propos et paroles de lutte contre le chômage sont bien intentionnés et teintés de volonté réelle car je ne vois pas meilleure source de revenus pour la jeunesse des hauts bassins et des cascades que la mangue
    Travaillons à bien agir et maintenant. Les mots vont nous rattraper un jour devant le chaos du chômage qui se dessine

  • Le 11 janvier 2018 à 09:14, par Kaka En réponse à : Campagne mangue 2017 : un bilan négatif selon les acteurs de la filière

    Dites-nous pourquoi la douane bloque les produits de traitement (qui en plus, proviennent de la CEDEAO). Merci de nous éclairer.

  • Le 11 janvier 2018 à 13:35, par Fils du pays En réponse à : Campagne mangue 2017 : un bilan négatif selon les acteurs de la filière

    La question se pose : Ces produits sont-il des pesticides qui pourraient affecter le charactère
    "bio" de la mangue ?
    Si on retrouve des résidus de produits chimiques sur nos mangues, cela va engendrer d´autre problèmes à l´entrée de la mangue dans l´Union européenne.
    Les béninois ont déjà ce problème avec une loi en Belgique qui permet l´interception et la destrustruction des ananas venant du Bénin, cela parce que ces ananas sont traitées par
    des pesticides qui sont interdites en Europe.
    Le blockage des produits de traitement en question est-il lié à ce problème ?
    Vous pourriez voir aussi sur internet, en cherchant le Reglement No 669/2009 dans le
    journal officiel de l´Union européenne.
    Dans ce règlement, beaucoup de pays sont cités avec leur produit (Benin, Chine, USA, Cambodge, Vietnam) et j´en passe. Chacun avec son produit et son type de pesticide.

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