Malnutrition : Handicap International donne de l’ESSPOIR à des enfants victimes de malnutrition au Sahel
Vaincre la malnutrition et ses séquelles invalidantes à travers des jeux, tel a été le contenu pratique d’un projet que Handicap International a mis en œuvre deux (02) ans durant dans trois régions de trois pays sahéliens. Un atelier de capitalisation a eu lieu le 19 décembre à Ouagadougou.
La malnutrition sévit dans les pays sahéliens où comme c’est le cas du Burkina, elle constitue même un problème de santé publique. C’est pourquoi Handicap International a, en septembre 2015, mis en œuvre un programme dénommé ESSPOIR pour Enfants du Sahel sont Stimulés, Protégés, Orientés et Intégrés dans leurs communautés devenues Résilientes.
Ce projet qui a concerné 37 formations sanitaires dans les trois pays d’intervention, a consisté à renforcer les capacités des communautés à répondre aux besoins spécifiques des enfants par des soins pour le développement de l’enfant à travers des interventions de stimulation précoces et de kinésithérapie de stimulation ainsi que des mesures préventives et protectrices pour améliorer le niveau de résilience des communautés face aux incessantes crises dont l’espace sahélien est l’objet. Une région a été ciblée dans chacun des trois pays concernés pour bénéficier de l’intervention du projet. Il s’agit de la région du Sahel pour le Burkina, de la région de Maradi pour le Niger ainsi que de la région de Tombouctou au Mali.
Dans la mise en œuvre du projet, Handicap International a bénéficié de l’aide humanitaire de la coopération belge dont la vocation est « de sauver des vies, d’atténuer les souffrances et de sauvegarder la dignité humaine dans des zones défavorisées comme le Sahel, les Grands Lacs et les Territoires palestiniens » selon Madame Griet de Coster, qui représentait Handicap International Belgique et qui assure la liaison entre les acteurs du Projet et la DGD, qui a salué des résultats « au-dessus des attentes » du projet.
Les bénéficiaires ont du reste exprimer leur souhait de voir le projet se perpétuer. Le ministre de la santé a quant à lui, promis que le Burkina qui a adapté son protocole de lutte contre la malnutrition en 2015, va travailler à consolider les résultats engrangés. La malnutrition met à mal les objectifs de développement dans la mesure où elle impacte négativement les facteurs cognitifs, affectifs, éducatifs des enfants lorsqu’elle ne se révèle pas souvent fatales.
La Ministre de la Femme, de la Solidarité Nationale et de la Famille, qui a prononcé le discours d’ouverture a relevé à juste titre lien étroit entre ce projet de promotion de la petite enfance et le programme gouvernemental mis en œuvre par son département.
Soumana Loura
Lefaso.net