Présents, ce vendredi 5 janvier 2018, dans l’enceinte du ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation (MATD), parents, amis, collègues ont été témoins de la cérémonie d’au revoir des agents en fin de « contrat » avec l’administration publique. Au total 12 des 48 agents ont symboliquement reçu des mains du premier responsable du département, Siméon Sawadogo, du ministre en charge de la justice, Bessolé René Bagoro, des attestations de reconnaissance pour les efforts consentis durant leur carrière.

Dans son adresse aux récipiendaires, le ministre Siméon Sawadogo a salué leur parcours et indiqué que ces hommes et femmes ont parfois laissé leurs familles soit à Bobo Dioulasso, à Ouagadougou ou dans les autres grandes villes pour représenter l’Etat dans les confins du pays ; et souvent dans des conditions très difficiles. Naturellement, au nom des plus hautes autorités de l’Etat, le MATD les a rendu un vibrant hommage pour cela. Avant de leur souhaiter de jouir pleinement de leur repos bien mérité.

« Aller à la retraite, c’est mourir un peu », a-t-on coutume de dire. Naaba Ouédraogo s’inscrit en faux et invite ses collègues retraités à réfuter cet adage pour revivre, vivre et être utiles pour eux-mêmes, leur famille, leur communauté et la nation. Néanmoins, il a noté qu’il y a des conditions à réunir pour avoir une retraite heureuse. Il s’agit, selon lui, d’habiter chez soi pour ne pas supporter un loyer sur sa pension, avoir un bon moyen de déplacement, ne pas avoir des enfants en bas âges dont les frais de scolarité vont grever la pension. La dernière condition se rapporte à une activité de maintien pour se métamorphoser, d’après lui.

Les retraités de la promotion 2017, par la voix de leur représentant a plaidé pour la mise en place d’une amicale des retraités du MATD. « Elle aura non seulement pour objectif de maintenir le contact entre retraités, mais aussi de cultiver la solidarité et être une source d’inspiration pour les jeunes et un accompagnement avisé du ministère », a-t-il indiqué. M. Ouédraogo a conclu en formulant des vœux de santé, paix, sécurité et prospérité au ministre, à sa famille et à tout « le Faso », en ce début d’année 2018.

Passé cet acte, des partenaires techniques et financiers (PTF) qui ont permis l’élaboration des référentiels du cycle III de la décentralisation et des agents du département ont été décorés. Initialement au nombre de cinq, quatre ont effectivement reçu la médaille d’honneur des collectivités locale ; le conseiller technique du ministre, Kalifara Séré n’ayant pas pu prendre part à la cérémonie pour des raisons de santé.

Le MATD s’est félicité des efforts consentis au profit du département et donc au profit de la nation burkinabè. Pour lui, ces référentiels qui s’inscrivent dans le cadre du PNDES vont permettre aux acteurs de la décentralisation notamment les collectivités, les PTF, d’avoir des référentiels sur lesquels ils peuvent développer des activités y relatives. Puis de poursuivre « (…) Actuellement, ils sont sur la table du Premier-ministre et certainement sur la table du chef de l’Etat. On trouvera les formules pour qu’ils puissent être adoptés afin de permettre de développer des actions en faveur de la décentralisation ».

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

Réaction de quelques décorés

Dr Corneille Agossou, directeur pays du programme des Nations unies pour le développement (PNUD)

« Je voudrais d’abord remercier le gouvernement burkinabè. Nous sommes très honorés de cette reconnaissance de notre contribution à la politique nationale de décentralisation. Elle va à l’endroit de l’ensemble de l’organisation mais également à l’endroit des collègues du PNUD et toute l’équipe des différents coordonnateurs qui se sont succédé pour mettre en œuvre des projets du gouvernement. En matière de décentralisation, il y a quatre grands défis. Le premier est celui des capacités au niveau local parce que très souvent quand vous vous éloignez de la capitale, plus les capacités sont rares. Le PNUD a contribué à renforcer ces capacités au niveau local. Quand vous avez les capacités, ce qui manque le plus souvent ce sont les outils. Depuis 2005, nous avons accompagné le gouvernement à développer des outils nécessaires au travail des collectivités locales. Le troisième défi, c’est celui de la gouvernance locale. A ce niveau également on a accompagné le gouvernement.

Enfin, il y a les infrastructures. Là-dessus, le PNUD a beaucoup fait également. Aujourd’hui plus que jamais lorsque le gouvernement s’engage vis-à-vis des objectifs de développement durable, nous sommes encore là avec beaucoup d’autres partenaires. Notre principal rôle est celui de chef de file des partenaires qui accompagnent la décentralisation pour essayer d’harmoniser les approches et de faire en sorte qu’il ait une synergie entre tous les partenaires pour que notre partie soit le plus bénéfique possible au pays. Au-delà de cela, pour atteindre les ODD, il est important que les plus démunis soient nos priorités parce que le principal slogan des ODD c’est de ne laisser personne pour compte. Nous serons encore là aux côtés du gouvernement pour l’aider à traduire ce slogan dans les plans de développement local afin que le PNDES puisse devenir en 2020 une réalité pour les populations du Burkina Faso »

Idrissa Soré

« Il n’y a pas de secret pour mériter la reconnaissance de la nation. Il faut juste faire ce qu’on doit faire chaque jour, en se donnant pour guide l’action globale du ministère et en faisant tout pour que le ministère puisse atteindre ses missions. Le ministre a une lettre de mission et il appartient à tous les compartiments de ce département, d’œuvrer à ce qu’il puisse remplir sa lettre de mission vis-à-vis du gouvernement. Du reste, je remercie mes collaborateurs car c’est grâce à eux que j’ai pu mériter l’attention du ministre ».

Propos recueillis par ALGS