Burkina : L’Ordre des ingénieurs en Génie civil se rebiffe contre le rapport d’enquête parlementaire
Suite au rapport d’enquête parlementaire qui a été officialisé en août dernier et qu’ils qualifient d’ « accablant », l’Ordre des ingénieurs en Génie civil a convié la presse, le 30 décembre 2017, pour lui faire part de sa propre lecture des faits.
Des infrastructures mal entretenues, certaines qui montrent des fissures avant même leur ouverture officielle, des bâtiments qui tombent quelques mois seulement après leur construction, des infrastructures qui , souvent, ne sont tout simplement pas réalisées…bref la description du rapport d’enquête parlementaire réalisé présenté en août 2017 n’est pas reluisante. Le qualifiant de « très accablant » l’Ordre des ingénieurs en génie civil estime qu’il est « incomplet. »
Selon son président, Maxime Somda, si les parlementaires ont fait des constats et des analyses, ils auraient dû mener aussi des audits pour situer les causes et les responsabilités de cette situation désastreuse. D’autant que la qualité de 90% des ouvrages est sujette à caution.
Moins de 200 ingénieurs affiliés à l’Ordre sur un total de 1500
- Des ingénieurs réunis en Assemblée générale. Seul un ingénieur en génie civil sur dix est actuellement affilié à l’Ordre
Crée en novembre 2012, l’Ordre est chargé de réglementer la profession d’ingénieurs. Or à ce jour, sur un millier et demi d’ingénieurs exerçant au Burkina, l’effectif de ceux qui sont affiliés à l’Ordre est de moins de 200. « Nous travaillons à faire adhérer le plus grand nombre (…) les responsabilités sont partagées à tous les niveaux », a indiqué le président de l’Ordre.
Quant aux membres qui sont concernés par l’enquête, Maxime Somda assure que force restera à la loi et que les sanctions seront appliquées en conformité avec le code de déontologie qui régit tous les membres affiliés.
Soumana Loura
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 5 janvier 2018 à 17:24, par FGHien En réponse à : Burkina : L’Ordre des ingénieurs en Génie civil se rebiffe contre le rapport d’enquête parlementaire
Monsieur le journaliste
En lisant votre article, on est loin du titre que vous avez annoncé ! Ou bien vous avez vous-même quelque chose contre ce rapport parlementaire ? Moi je retiens de votre écrit que l’Ordre des IGC trouve le rapport "accablant" et pas le contraire ; il le trouve même incomplet, reprochant aux députés de n’être pas allés jusqu’au bout pour situer les causes et les responsabilités. Mieux l’Ordre dit (c’est vous qui l’écrivez) " Quant aux membres qui sont concernés par l’enquête, force restera à la loi et les sanctions seront appliquées en conformité avec le code de déontologie qui régit tous les membres affiliés". Où est donc la "rebiffade" ? A moins que nous ne parlions pas le même français ?
Un Ingénieur...
2. Le 6 janvier 2018 à 14:41, par L’enfant Noir En réponse à : Burkina : L’Ordre des ingénieurs en Génie civil se rebiffe contre le rapport d’enquête parlementaire
Bonjour Messieurs les ingénieurs. La sagesse voudrait que vous reconnaissiez la véracité du rapport d’enquête parlementaire car vous même connaissiez mieux le problème soulevé que quiconque. S’il vous plait le secteur des infrastructures(routes, bâtiments et ponts) est très très mal exécuté ces dernières années au Burkina Faso. On n’a pas besoins d’exemple pour remontrer cela. Vous auriez convaincu les burkinabe d’abord en reconnaissant cet état désastreux des infrastructures mal exécutées avant de s’engager a ce que de telles erreurs ne se reproduisent plus. La solution n’est pas seulement la réplique par conférence de presse sur un aspect de sa profession. Appliquez vous et les gens vous apprécierons. Posez vous la question : Que peuvent et doivent faire les ingénieurs du génie civil pour répondre efficacement aux besoins actuels en matière d’infrastructures ?. Le problème est la. Merci